Les Mémoires Libertines de Sophie de R.

Je vous remarque dès mon entrée dans la salle de restaurant derrière mes parents. Vous êtes assis seul à une table. Quarante, quarante-cinq ans, peut-être plus, je ne saurais le dire. Je vous observe à la dérobée en attendant que le maître d'hôtel nous indique et nous accompagne à notre table. Les cheveux sont légèrement poivres et sels, costume et cravate sur une chemise blanche, certainement un voyageur de commerce ou un cadre quelconque. Je vous trouve correct sans plus. Nos regards se croisent une courte seconde.

 

Le maitre d'hôtel nous accompagne, notre table est à deux ou trois mètres avent la vôtre. Papa et maman s'installent l'un à côté de l'autre devant moi. Ils vous tournent le dos. Nos regards se croisent, en m'asseyant devant maman je sais que vous m'observez. Je porte une robe de saison plutôt sage, que je tire sur mes genoux une fois assise. Je regarde maman, mais je sens, je sais que vous me regardez, que vous m'observez. Je me sens rougir comme une très jeune fille.

 

J'ai quand-même vingt-trois ans et ce n'est pas le regard d'un type quelconque sur mes jambes qui va me troubler. Je suis sûre de moi et je sais que votre regard ne peut aller au-delà de mes genoux. Je croise de nouveau votre regard, vos yeux. Je ne peux le soutenir qu'une à deux secondes. Vous avez eu un léger sourire qui m'était certainement destiné. Je suis gênée. Je croise les jambes en tirant de nouveau le bas de ma robe sur mes genoux. Il m'énerve ce type, j'ai envie de changer de place avec maman. Mais bon, ce serait une incorrection, je décide alors de vous affronter.

 

Nos regards se croisent, j'essaie de soutenir le vôtre. Vous me souriez, je me mords les lèvres, je regarde vite maman qui me pose une question. J'ai soutenu le vôtre une seconde de plus je crois. Je me sens rougir. Je sais que vous m'épiez toujours. Je sens vôtre regard sur mon visage ma bouche mon corps ma poitrine, mes genoux. Je me demande instant, qu'elles sont vos pensées actuellement. Non, je ne veux surtout pas les connaitre.

 

Je suis sûre que vous m'imaginez nue ou pire encore. Je vous regarde très vite. Nos yeux se croisent, vous regardez ma bouche, vous me souriez. Je me mords les lèvres. Je décroise et recroise mes jambes en faisant attention à tirer le bas de ma robe. Je suis troublée. Le maître d'hôtel apporte nos entrées. Un court moment de répit pour moi, j'essaie d'avoir une attitude normale de ne pas laisser paraitre mon trouble. Je sens toujours votre regard sur moi, je commence à manger.

 

Une fois encore nos regards se croisent. Je veux tenir, vous faire face. Votre petit sourire, vos yeux vos lèvres entrouvertes, le bout de votre langue de droite à gauche doucement sur vos lèvres en me regardant.

« Maman, tu disais ? Oui … non je ne sais pas, je dois aller me passer un peu d'eau sur le visage. »

 

Je me lève, j'ai chaud je suis très troublée. J'évite de vous regarder. Mais je sais que vous m'observez. Les toilettes pour dame sont là. Je m'enferme à clés dans un des deux cabinets. Je reste debout contre la cloison. Je ferme les yeux. J'attends, j'écoute les bruits, je suis seule dans les toilettes. J'ai peur. Peur de moi, j'espère de toutes mes forces que vous allez avoir le courage et l'audace de me rejoindre. Je l'espère de toutes mes forces, mais le redoute de même. Je me mords les lèvres, serre les points. J'essaie de respirer calmement. Je suis sûre qu'il viendra. J'ai envie de lui, de vous, la maintenant. Je ne me reconnais pas. Ce n'est pas moi. J'attends, les secondes paraissent une éternité. Il ne viendra pas, vous ne viendrez pas.

 

J'ouvre les yeux, le silence. Depuis combien de temps je suis là ? Je me déchausse rapidement. Je soulève le bas de ma robe et passe mes pouces dans le haut de mes collants. Je le baisse et le descends le long des mes cuisses, en accompagnant aussi ma petite culotte. Je me colle contre la cloison pour enlever de mes jambes collant et culotte.

 

Ma respiration c'est accélérée. Je n'ai plus le temps. Vite, je sépare collant et culotte qui étaient étroitement imbriqués ensemble. Je pose ma culotte sur le bord de la réserve d'eau. Je déplie et reprends une jambe des collants pour le remettre en vitesse. L'autre ensuite, je remonte de nouveau ma robe sur mon ventre pour réajuster correctement les collants sur mes jambes, mes cuisses. Vite je suis en retard. Mes chaussures, ma robe mes cheveux je suis prête. Je reprends ma petite culotte blanche et en fait une boule dans ma main. Elle ne se voit pas. C'est une très jolie petite culotte en voile transparent et tissus satiné blanc. Là encore je ne me reconnais pas.

 

J'avance dans la salle de restaurant en cachant ma culotte dans ma main droite. Je sais que je suis rouge, je le sens. Vous me regardez approcher. Votre table est légèrement plus loin que la nôtre. J'essaie de ne pas croiser votre regard. Maman et papa discutent et ne me remarquent pas. Je dépasse notre table. Je suis troublée. Je croise votre regard. Je dépose la petite boule satinée blanche sur le bord de votre table. Je me retourne vite et m'assoie à ma place.

 

Je suis morte de honte. Maman remarque mon trouble et me demande si je vais bien. Je n'ose pas regarder dans votre direction. Ni bien-sûr imaginer un comportement ironique moqueur et ignoble à mon égard. Surtout ne pas imaginer une seule seconde que vous vous leviez et me rendiez mon sous-vêtement en le tenant du bout des doigts devant vous. Je crois que j'en mourrais, je me lèverais et sortirais de la salle pour me jeter sous la première voiture.

 

Un coup d'œil discret dans votre direction m'indique que je ne mourrais pas ce midi sous une voiture. Du moins pas de suite. La petite culotte blanche a disparue. Elle n'est, ni sur la table, ni tombée par terre à côté. Je regarde maman qui me parle sans comprendre le moindre sens de ses paroles. Je suis obligeais de lui faire répéter.

« Si maman je vais bien, mais excuse-moi je pensais a autre chose, la de suite mais je suis avec vous avec toi. »

 

J'ose regarder dans votre direction. Vous avez un grand sourire. Les coudes posés sur la table, vous avez les mains jointes devant votre visage. N'ayant personne dans votre dos ou à coté de vous, vous regarder discrètement tout de même le cadeau que je vous ai fait. Puis, vous approchez les mains de vous. Vous me regardez en respirant lentement. Je soutiens votre regard. Je croise mes jambes.

 

Plutôt que de tirer le bas de ma robe sur les genoux » je la remonte légèrement. Je sais que vous respirez, que vous sentez mon odeur intime dans la boule soyeuse que vous serrez dans votre main. Je ferme les yeux, les rouvre, regarde maman. Un très court instant je vous ai imaginé entre mes cuisses. Je me mords les lèvres. Je ne peux m'empêcher de penser à ce qui se serait passé dans les WC si vous m'aviez suivi. Au moins, je pense que je serais à l'heure actuelle plus soulagée, plus détendue que je ne le suis maintenant.

 

Pour moi, la suite du repas est un véritable supplice de tantale. C'est interminable, j'ai envie de vous. J'ai envie de ce type inconnu qui me regarde qui respire mon odeur intime depuis trente minutes, qui me désire aussi, qui attend. De temps en temps nos regards se croisent. Vous me donnez des baisers dans le vide. J'essaie d'y répondre le plus discrètement possible. Vous avez depuis longtemps fini de mangé.

 

Vous tournez et retournez sans cesse ma culotte dans le creux de vos mains. Vous la froissée, vous la regardez, vous en respirez son odeur. Vous me regardez. Je n'ose pas relever trop haut ma robe. Vous m'attendez, vous attendez un geste, un regard de moi. Je serre les cuisses me mords les lèvres tellement j'ai envie de vous, de faire l'amour.

 

Voilà papa règle l'addition, vous vous levez pour nous devancer.

« Maman papa je ne rentre pas avec vous, je dois faire des courses je rentrerais plus tard par mes propre moyens.

– Mais oui, je fais attention à moi je vous embrasse. »

 

Je les accompagne le long du trottoir jusqu'à notre voiture. Je vous ai vu. Vous attendez cent à cent cinquante mètres plus loin. J'embrasse mes parents qui montent dans notre voiture. Je les regarde partir en leur faisant un petit signe de la main. Je suis seule sur le trottoir. Je pars dans la direction opposée à vous. Il y peu de monde sur l'avenue. Je marche sans me retourner, je sais que vous devriez me suivre normalement. Je ne sais pas quelle direction prendre je suis perdue, je n'ose pas vous attendre ni même me retourner pour voir si vous êtes là, derrière moi. Une petite rue transversale, elle est vide de monde, je la prends me disant que vous oseriez certainement m'aborder ici. Je ne sais pas, j'ai peur, je suis folle. Je ne sais ni quoi faire ni où aller.

 

Soudain, vous êtes près de moi. Vous prenez mon bras sans un mot. Vous me poussez vers l'entrée d'un immeuble ancien. Vous me tenez fermement le bras. Je me laisse guider sans opposer la moindre résistance. Vous ouvrez la porte et me faite rentrer. Il fait sombre me semble-t-il, ou le fait de sortir de la pleine lumière, je ne vois rien. Je me laisse guider. Des boites aux lettres, le couloir sombre, l'escalier sur la gauche le couloir qui continue, une ou deux portes une bicyclette contre le mur une poussette. Vous me tenez toujours par le bras et guidez mes pas. Vous essayez d'ouvrir la première et la deuxième porte qui restent closes.

« Viens la, suis moi », sont vos premiers mots.

 

Des escaliers, je manque de trébucher de tomber vous me tenez. Il fait très sombre les escaliers ne sont pas uniformes. Cela ne sent pas très bon, c'est sordide. Vous me poussez le dos contre le mur de la cave.

 

Vous vous collez à moi. Votre bouche cherche la mienne. Je ferme les yeux. Vos mains courent sur mon corps. Mes seins sont pétris sans le moindre ménagement. J'ai mal. Je vous tiens les bras. Ma robe est soulevée. Vous me touchez à travers les collants.

« Ecarte les jambes. »

 

Là encore la caresse est brutale et précise. J'essaie de vous repousser un petit peu.

« Tu mouilles, salope. »

 

Ce n'est pas une question, mais une constatation. De votre part un compliment ou un reproche je ne le saurai jamais. Les hauts de mes collants sont baissés sans ménagement sur mes cuisses. De nouveau votre main qui me touche vos doigts qui me fouillent.

« Tiens ta robe, écartes bien les cuisses. »

 

Je vous lâche les épaules pour exécuter votre ordre. Il vous faut quelque secondes pour vous déboutonner et sortir votre sexe. Je lâche ma robe qui ne gênera plus. Je pose mes mains sur vos épaules. J'écarte les jambes autant que me le permet les collants. Vous me soulevez légèrement et me poussez contre le mur. Je ferme les yeux. J'ouvre la bouche pour prendre de l'air. Je sens mes chairs s'écarter à la progression de votre membre dans mon ventre. Je vous sers de toutes mes forces.

 

Vos mouvements sont brusques, rapides. Vous me faites un peu mal, vous m'écrasez de votre corps contre le mur sale de la cave. Vous soulevez ma cuisse. J'essaie de respirer avec vous, de vous suivre dans vos mouvements. Ma poitrine mes seins sont de nouveau pétris serrés. Je sens votre bouche votre souffle dans mon cou. Votre respiration est plus forte. Vous me murmurez des insultes. J'ai mal aux seins aux cuisses mais c'est tellement bon. Vous ne vous occupez pas de moi. Vous recherchez uniquement votre plaisir, trop heureux d'avoir trouvé une petite salope aussi facilement.

 

Je ressens votre plaisir venir en moi. Vous me serrez très fort, vous me faites mal. Le premier coup et si chaud et puissant qu'il me surprend presque. Malgré l'inconfort, les douleurs il déclenche dans mon ventre les prémices de l'orgasme qui m'envahit complétement au moment où une nouvelle giclée de sperme chaud et épais se fait ressentir au fond de mon ventre. Nous restons l'un contre l'autre sans bouger un instant.

 

Je ferme les yeux. Je vous ressens vivre dans mon ventre. Je contracte une nouvelle fois les muscles vaginaux autour de votre queue. Vous poussez une sorte de douce plainte. Et vous me donnez un nouveau coup de rein. Une nouvelle fois encore je ressens comme une douce brulure qui s'estompe très vite au moment où votre sperme coule dans mon ventre. C'est trop bon.

 

Au bout d'un court instant, vous quittez mon corps. Vous me laissez là contre le mur. Ma robe retombe sur mes cuisses. Mes yeux habitués à la lumière, je vous regarde vous rhabiller sans un regard pour moi. Je remonte ma robe et réajuste mes collants de mon côté.

« Tu t'appelles comment ?

– Sandrine et toi ? »

 

Vous ne répondez pas et remontez les escaliers sans un regard.

 

Vous aimez ? Moi j'aime bien, na.

 

 

Signé : Sandrine

 

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Mar 20 mar 2012 4 commentaires
J'adore les petites invitations en public
Taratata - le 20/03/2012 à 13h26

Merci, mais c'est Sandrine qu'il faut feliciter !

Sophie de R.
Oui, Sandrine, j'aime beaucoup.
au départ je pense lire les émois d'une jeune fille au spectacle d'un beau quadra, et finalement c'est l'aventure soudaine et inopinée d'une jeune femme qui a simplement envie de baiser, et qui le fait.
j'ai rencontré des femmes comme toi, dans des conditions similaires. Ce sont toujours des moments érotiques qui marquent. Des aventures qui laissent toujours un souvenir merveilleux.
As-tu encore connu des aventures de ce type?
Oui? Raconte-les nous, s'il te plait
Brunobi - le 20/03/2012 à 13h31

 

Sophie de R.
Cette histoire m'a fait frissonner! quel plaisir, quelle sensualité, j'ai vraiment aimé.. et mouillé !
Amélie - le 21/03/2012 à 03h47

Voilà une jolie conséquence !

Sophie de R.
au-delà du récit que je trouve bien écrit, la curiosité perverse qui fait partie de mes nombreux vilains défauts me pousse à te poser la question suivante sandrine... est-ce une histoire vraie ou en partie vraie?
ahuahu - le 24/03/2012 à 11h04

Seule l'auteure pourra te répondre !

Sophie de R.