Les Mémoires Libertines de Sophie de R.

Me voici dans ce bouge. Néon de couleur, sono assourdissante, odeurs de frites grasses et de mauvaises grillades, la clientèle qui va avec… Un samedi soir ordinaire dans cet abominable bar-tabac de banlieue qui fait office de brasserie et où circule toutes sortes de merdes. Les chiottes ou le parking servent de lieux d’échange. Mais ce n’est pas la drogue qui m’attire ! Je n’en prends que rarement et je l’achète plus chère, mais de meilleure qualité, à mon dealer patenté. Le tenancier d’une boîte de nuit chic des beaux quartiers.

Non, je suis ici pour satisfaire un autre vice. Mon vice, la queue ! J’ai besoin de mâles. Tant et plus ! Pas du raffiné, mais du vrai, du brut de décoffrage. Bien macho, un tantinet arsouille. Celui qui vous tronche sans façon ni tendresse. Juste attentif à son plaisir mais capable de vous exploser la rondelle.

Je n’en peux plus. Voici des mois que je me contente des étreintes ordinaires de mes amants ordinaires. Mon équilibre mental exige que je me fasse mettre deux ou trois fois par jour. Minimum ! Si je n’ai pas ma dose, je deviens nerveuse, irritable, détestable même.

Heureusement, j’ai un cheptel de choix grâce à ma boîte de pub. Commode de diriger une grande agence, cela multiplie les occasions. Et comme je suis plutôt bandante, les mecs tombent dans mon pieu facilement. Je recrute de beaux garçons et pas un seul pédé. Que du mâle bien monté et dispo. J’ai ainsi sous la main une horde de collaborateurs toujours ravis de sauter leur patronne.


Et puis, de temps en temps, les clients de l’agence ne sont pas tous ventripotents ou chauves. J’ai horreur des gras-du-bide ! Je n’apprécie la grosseur qu’au niveau de l’entrejambe. Jamais au-dessus ! Non, il arrive que les grandes entreprises qui font ma clientèle me fassent cadeau de superbes étalons qui me ravissent le temps de monter une campagne. Il y a aussi les hommes politiques ou les stars du show-biz. De temps en temps, il y en a qui ne sont pas complètement nazes et baisent comme des divas. Sans compter les rencontres de hasard, un soir de théâtre ou dans les boîtes de nuit.

Si je ne jouissais pas comme la dernière des grosses cochonnes, je pourrais passer pour une nympho, mais voilà, je jouis, je jouis, je jouis. Je ne vis que pour jouir. J’ai trente-cinq ans et de bons revenus, je suis au summum de ma beauté et de ma carrière, toutes les frasques me sont permises. Tant que les hommes sont à mes pieds ! Mais il m’arrive de penser avec terreur au moment où l’âge me rattrapera.

J’ai croisé la semaine dernière le responsable com. d’une grande société de transport aérien. Un ancien pilote, la quarantaine sportive, de superbes yeux gris et un sourire ravageur. Comme vous pouvez le voir, contrairement à ce que disent les mauvaises langues, chez les hommes, je ne m’intéresse pas qu’à la bite et aux performances sexuelles. Il faut aussi qu’ils aient du charme et du caractère. Et tant qu’à faire, qu’ils ne soient pas trop cons. Deux heures après, il me montrait sa maîtrise dans le maniement du manche à balais et me faisait faire des loopings au fond des cieux. Une semaine que je plane matin, midi et soir. Je pense même qu’entre-nous les choses pourraient devenir sérieuses. C’est déjà le plus si affinités.

Pourtant, ce soir, il faut que je satisfasse la part obscure de ma sexualité.
Quel que soit le nombre de mes amants du moment, quelle que soit leur qualité, et quelle que soit l’intensité de mon plaisir, vient l’heure où je dois me plonger dans le vice et la violence.

Les occasions de débauche ne manquent pas à Paris me direz-vous. Il y a même de jolies partouzes où l’on peut se faire tringler une demi-douzaine de fois par de charmants jeunes gens ou des messieurs portant encore beau. Je ne dédaigne pas ce genre de délires. Mais trop de gens que je croise par ailleurs, vie professionnelle ou relations sociales, pour que je puisse aller au bout de mes fantasmes et de mes pulsions.

Mais ici ces hommes sont des gens de mon monde. Aussi lubriques soient-ils, ils restent relativement courtois et policés. Pas de quoi me donner les frissons de la terreur et de l’abjection qui seuls me font atteindre le nirvana. J’ai essayé les soirées SM pour tenter de satisfaire mes instincts et mon goût de la souffrance. Des manoirs isolés dans les environs de Paris, les catacombes, toujours tendance depuis trente ans, parfois des lieux un peu moins convenus comme les quais ou un bateau sur la Seine accueillent ces soirées plus prétentieuses que véritablement spéciales. Cela n’est qu’un pis aller. De belles mises en scène pour des pratiques ritualisées.

 

Trop de beau linge pour que ces exhibitions satisfassent mes fantasmes et mes pulsions. Des perversités bourgeoises où les victimes, quand il y en a de véritables, sont immanquablement de pauvres types ou des pétasses qui pensent changer de monde en se prêtant aux caprices de gens fortunés ou puissants.

 

Quelques heures, ils sont amusants mais vite si désespérants, leurs douleurs et leurs cris vite lassants. Le jus du citron extirpé, ils sont rejetés à leur néant. C’est le destin du commun des mortels, ne jamais sortir des ténèbres extérieures.
Ces nuits, sont tellement codifiées et ritualisées, leurs participants si prévisibles et si timorés que je suis devenu bourreau faute d’être une victime parfaitement comblée.

J’ai trouvé la solution, en faisant mon marché dans les banlieues les plus crades de la couronne. Je peux m’éclater dans les bras des petits caïds qui se croient des hommes parce qu’ils dealent et portent un flingue. Avec eux, je peux me rouler dans la fange, dans leurs bras, je me fais massacrer et ils m’arrivent de craindre pour mon intégrité physique. Les coups, la violence et la contrainte n’ont plus rien de simulé et moi je connais le grand frisson.

Ce soir, je vais me goinfrer de petits voyous. Ma cure de honte et de chienneries. J’ai un besoin maladif de sexe crapuleux. De temps en temps il faut que je satisfasse mes instincts les plus bas. Je suis une salope. Une garce qui a besoin pour jouir totalement de s’abaisser à des étreintes sordides, brutales et multiples.

J’ai découvert les plaisirs de l’ignoble, voici deux ans, à l’occasion d’une série de photos de mode pour un magazine féminin très branché. Nous devions présenter des fourrures de prix. Un de nos créatifs a eu l’idée de génie, la banlieue et ses bandes. L’argument : des filles nues sous leurs fourrures dans des décors sordides et pouilleux et à chaque fois entourés de gamins de plus en plus déchaînés et de plus en plus menaçants. La première photo une panne de voiture au pied d’une HLM, la dernière, un simulacre de viol dans une cave crasseuse.

 

Débile mais porteur. Le concept a eu un énorme succès chez les commanditaires et ce numéro a battu tous les records de vente. L’érotisme des photos et des situations n’avait pas échappé aux lectrices. Et surtout aux lecteurs qui furent plus nombreux que les filles à se procurer leurs exemplaires des mésaventures de trois écervelées égarées dans une banlieue chaude. Nous avions réussi onze pages juste aux frontières de la pornographie et du fait divers graveleux.

 

Il faut dire que les modèles tremblaient réellement de trouille et que les figurants étaient de vrais loubards. Par précaution, nous avions osé un casting original, trois starlettes du porno faisaient le mannequin. Les professionnelles avaient toutes refusé de s’exhiber dans des postures et des situations impudiques et violentes.


Une équipe avait soigneusement préparé les lieux et recruté les comparses. On les a bien payés et une douzaine de gros bras canalisait leurs ardeurs. Tout était resté sous contrôle, mais limite.

Sauf pour moi…
À cause de moi !

Il était dix-sept heures. Depuis une bonne heure, on tournait la dernière scène. Des centaines de photos pour n’en garder que deux. Les trois filles et huit voyous. Christèle et Johanne sont ligotées et jetées à terre. La première, bâillonnée, porte un manteau de vison rasé, et sa mise défaite dénude une épaule et un sein. La seconde porte une veste d’agneau doré trop courte pour ne pas dévoiler ses ravissantes fesses qu’un beau nègre reluque sans scrupule. Il a les mains sur sa ceinture comme s’il allait enlever son falzar.

Quant à Séréna, une superbe black, agenouillée sur un matelas couvert de taches (bravo les décorateurs), ils sont quatre à la frapper ou à la menacer de couteaux et son manteau déchiré s’est largement ouvert sur ses trésors. Difficile de tenir les mecs pour qu’il ne la viole pas pour de bon.


Dans un coin, l’un d’eux avait sorti son engin et se branlait sans complexe. Sévir n’aurait fait que mettre de l’huile sur le feu. Les monteurs se démerderaient pour squeezer les images trop hard.

Inutile de préciser que j’étais dans un état d’excitation… Pour la troisième fois de l’après-midi j’entraîne à l’écart un des gardes du corps. Un beau nègre avec des paluches et des panards qui me font espérer… J’ouvre sa braguette et j’enfourne ma main dans sa culotte. Pas déçue la belle Karine ! La bite tient ses promesses. Un bon vingt centimètres et la dureté de l’acier. Furieuse la belle Karine !

 

Je l’ai pas doigté trente seconde qu’il m’inonde la main et s’en met plein le slip. Incroyable le nombre de gaillards qui éjacule comme des lapins. En fac, j’en avais connu un comme ça. Il n’y avait que la couette qui avait profité de ses libations. Il m’avait éjaculé en pleine gueule avant même que mes lèvres l’aient touché.

Je lui fous une claque et le renvoie sur le plateau, le temps de remettre les bretelles de ma robe à la bonne place. L’agence de sécurité n’a pas intérêt à me le refourguer ce nullard.

Je n’ai pas le temps de me rajuster qu’ils sont trois autour de moi, sortis de je ne sais où. Des beurs ni très propres ni très beaux, mais déterminés. Ils m’entourent, ils me pressent.
L’un d’eux se frotte contre moi. Je sens sa bite contre mon ventre, bon dieu, ça me retourne.
« Ahmed, t’as vu la meuf ? Dommage, un peu vieille !
- Sûr, mais un sacré petit lot répond le second.
-C’est mignon tout plein, renchérit le troisième. Touche un peu ces nibards, du premier choix. »


Il a déjà glissé sa main dans mon décolleté. Cinq doigts me malmènent le sein droit. Malgré moi je frissonne.
« Et chaude avec ça la salope, s’écrit l’un d’eux.

- Normal, à cet âge, c’est des vraies chiennes !
- Elle aime ça ! Même qu’elle voulait se faire tirer par un nègre.
- Encore une qui croit qu’ils l’ont plus grosse.
Une autre main me pelote l’autre sein.
- Viens Mahmoud, y en a pour tout le monde. »


Difficile de lutter avec une robe rouge minimaliste. Si étroite que je déborde de partout. Quand je marche, les cuisses se dévoilent jusqu’au revers des bas, et les boutons du corsage sont assez ouverts pour qu’on plonge les yeux dans mon sillon mammaire. Les basques me collent si bien aux fesses qu’ils ont vu que je n’ai plus de culotte. Voilà belle luette qu’elle a fini chiffonnée en boule dans mon sac, toute trempée de la mouille et du foutre qui me coulaient de la foufoune. Et mon string de rechange a suivi le même destin quand je me suis fait tringler une seconde fois par un photographe.
Nous avons d’ailleurs convenu de nous revoir, il veut faire des photos cochonnes de moi.

J’ai peur, j’ai honte et j’aime cette peur et cette honte.

95 C et pas une faiblesse, ils se régalent les petits cons. Et moi aussi. Malgré mes craintes et une certaine gêne devant cette attaque imprévue et brutale, mes pointes durcissent, mes seins démangent et s’échauffent. Je sens que je m’alourdis contre eux. Ils le sentent également et se font plus pressants.
« Elle en veut cette pute, tu sens comme elle tremble ? »

 
Dans mon dos, une main se glisse le long de sa cuisse, passe les jarretelles et se perd vers mon entre-jambe. Malgré moi je gémis un peu quand ses doigts toquent à l’entrée de ma vulve détrempée.
« Putain ! Elle a la cramouille toute chaude et pleine de jus. Je te l’avais dit, elle a même pas de culotte.
- Écarte les cuisses que je te fourre mieux. »

Je commence à m’affoler. Je me débats, je tente de fuir. À mon tour de prendre une mandale. Hélas, mes cris n’alertent personnes. S’ils les entendent, mes collaborateurs m’imaginent en galante posture.
Un vrai coup, méchant et vicieux. Et moi, je suis presque au bord de la syncope tellement ça m’a fouetté le ventre. J’ai aimé sans pouvoir leur cacher. Ils se sont déchaînés.

Me voici immobile et soumise. Inutile de lutter, ils sont trois et chacun est bien plus fort que moi. Et puis une main qui grouille sur mes lèvres et deux autres qui pétrissent mes seins, forcément je ne suis pas insensible. Le haut de ma robe est tombé libérant ma poitrine qu’ils dévorent d’une bouche avide. Je me laisse même embrasser sur la bouche.
« T’as vu cette pute, elle veut de la bite. »


Derrière moi, le troisième, dont j’ignore le nom, a retroussé ma jupe sur mes fesses nues. Il continue de me fourrer la chatte. J’ai fini par écarter les cuisses comme il le souhaitait. Trois doigts vont et viennent, rugueux et maladroits. Grisant !
« Sûr qu’elle va en avoir de la bonne grosse bite.

- Un paquet tu veux dire !
- On va lui exploser sa petite chatte de blanche. »

 
Quelques mouvements sporadiques. Il a sorti sa pine de sa braguette et le presse sur ma croupe. Une belle trique, dure, impérieuse, impatiente. C’est malin, j’ai le cul en feu.

Malgré leurs airs de matamores, ils sont timides. Ils sont si jeunes. Mahmoud, le plus vieux n’a pas dix-huit ans. Et dire que je serai accusée de détournement de mineurs si on me surprenait presque à poil, en train de me faire à moitié violer par ces trois petits cons. Ce crétin se masturbe dans la raie de mes fesses. Il me tient par les hanches et son membre dressé s’écrase entre les globes charnus en une lancinante et frustrante caresse. Je n’en peux plus.

 

Je me courbe davantage pour faire saillir ma croupe, je glisse une main entre mes cuisses et j’empoigne la bite pour la guider où il convient. Il entre facilement et s’enfonce jusqu’aux couilles. Ses grelots velus tanguent sur le haut de mes cuisses. Il ramone sans se soucier de moi. Il baise comme il se branle, je ne suis qu’un trou, un sac à bites.
Je tremble de tout mon corps. La peur, la honte et le plaisir.
« Hé les mecs ! Je vous dis pas comment elle est trempée cette meuf !
- Mais tu la mets, t’es un rapide.
- Non c’est elle qui est rapide. Une vraie salope, elle se l’ait mise toute seule.
- J’suis sûr qu’elle aime autant sucer que se faire sauter.
- On partage ? » demande le plus vieux.

Mon fouteur ne dit rien. Il donne de grands coups de reins en gémissant. Ses doigts crochent mes fesses et sa queue me défonce. Il va de plus en plus vite. Si ça continue, encore un qui va jouir trop vite. J’aime, mais je ne suis pas rassasiée.

Sans attendre de réponse ; le jeune Arabe baisse son jogging et se branle sous mon museau. Une odeur âcre de pine pas très propre. Il soulève mon visage et cherche à m’enfourner son gland luisant dans la bouche. Je me rebelle. J’ai toujours eu horreur des types qui veulent se faire sucer quand je me fais sauter. Ça gâche le plaisir.
Et je me prends une grande gifle.
« Tu dis jamais non, poufiasse ! »


La joue me brûle, j’ai des larmes aux yeux.

Il est grand, musclé, brutale et vulgaire. Finalement il m’excite. Sa bite revient sous mon visage.
« Suce chérie, ou je te saigne. »

 
Un poignard sur ma gorge. Cette ambiance nouvelle, dérangeante, explosive m’excite aussi. Il me tient les cheveux et frotte sa verge sur mes lèvres. Il sent fort. Il a une verge épaisse et dure. Et moi, je suis toute molle. L’autre s’active dans mon dos. Profond et rapide. Jamais trop profond mais beaucoup trop rapide. Il se vide en longues giclées juste de quoi me donner une moitié d’orgasme.
Une plainte de frustration. Je n’ai pas le temps de l’engueuler, l’aîné en profite pour s’enfourner.
« Oui, c’est ça ouvre ta gueule de suceuse, je sais que tu aimes ça salope ! »


Il pousse sans ménagement, il me fait mal. J’adore malgré le goût trop fort. Son ventre plat et musclé m’émeut, je le caresse du bout des doigts. Il frissonne.

Le troisième, Ahmed, a pris la place de son copain derrière moi. Il est nu. C’est le plus beau. Son corps à la beauté des corps adolescents. Jusque-là, il ne disait rien et restait en retrait se branlant avidement. Il enlève les restes de ma robe. Un truc de chez Kenzo à mille euros et quelques que je mettais pour la première fois. Quand je suis nue, il se frotte contre moi. Je sens sa bite qui bat mes fesses et ses mains qui s’insinuent partout. Mon sexe inondé par le foutre de son prédécesseur, mes seins rougis d’avoir été tétés et griffés à qui mieux-mieux, mes fesses maltraitées…


Ses doigts trouvent mon cul. L’anus s’ouvre docilement quand il enfonce l’index et le majeur. Le bonheur. Je pousse ma croupe pour accompagner sa pénétration et comme je pousse un soupir de plaisir, son compère en profite pour pousser son avantage. Sa bite s’enfourne jusqu’au fond de ma gorge. Je suffoque et je bave, la bouche trop pleine pour avaler ma salive. Au rythme où il lime, c’est son foutre qui va bientôt ruisseler sur mon menton.
Ses doigts s’agitent dans mon anus. Il fouille sans ménagement, en gosse mal élevé. Je gémis de plaisir.
« Si tu voyais son cul, aussi ouvert qu’une chatte.
- Pas étonnant gamin, je me suis fait enculer voilà pas trois heures. C’est rodé et parfaitement lubrifié. »

 
Sa bite glisse entre mes fesses, un frisson de dégoût et d’excitation me parcourt. Je suis vraiment une chienne. Une terrible secousse, un coup de rein magistral, sa bite me défonce la rondelle. Je me retiens aux hanches de Mahmoud.
« Waou ! Quel trou du cul ! C’est comme ça que j’aime les greluches. « 

Il pilonne et je beugle. C’est tellement fort que je mords la verge de Mahmoud, et je me prends une baffe :

« Conasse ! Pas les dents où je te bute. »


L’un a la queue rivée comme un bâillon dans ma bouche, l’autre va et vient comme un fou. À chaque fois, le boutoir sort presque en entier avant de s’enfoncer de nouveau, toujours plus brutal, toujours plus profond. Une main violente mon sexe, l’autre gifle mes fesses. Ils explosent l’un après l’autre. Le premier dans ma bouche, le second dans mon cul et deux fois je jouis comme une malade.

« Quand tu veux ma belle. On est là tous les jours.
- On fera venir des copains si tu veux. »

Je dois être vraiment folle, j’ai envie de revenir.

Et au bout de huit jours, j’étais de retour. C’est là que tout c’est joué et que j’ai basculé.
J’avais envie de me faire baiser. Envie de ces simulacres de viols qui n’en étaient pas que dans la mesure où je les recherchais. Où je les provoquais ! Mais quelle honte et quelle inquiétude. Imaginez que ce genre d’incartades vienne à se savoir. Je serais perdue de réputation et de crédibilité. Tout Paris se moquerait de moi. Je les connais trop pour attendre la moindre pitié de ces gens-là.
Il va falloir cloisonner.

Un coup de fil à Mahmoud, j’avais noté son numéro de téléphone, preuve évidente de mon aliénation.
Nous convenons d’un rendez-vous.
Pas votre cave, c’est trop glauque…
« … Je passe vous prendre à 20 heures au métro Stade de France. On file à ma campagne. »

Mon idée n’est pas fameuse, mais je n’ai pas eu le temps de fignoler un plan. J’ai une baraque paumée dans la nature du côté du Vexin. Sauf cata, j’y serai tranquille. Parfaitement tranquille.

Ils sont là, en plus nombreux. Cinq ! Ce n’est pas pour me rebuter, mais cela va compliquer les choses. Difficile de tout garder sous contrôle avec des « grands » qui vont vouloir jouer aux caïds devant leurs cadets.
Il y a en effet là deux grands frères venus profiter de l’aubaine. Une bourge déglinguée et bien foutue qui veut se faire sauter. Un truc à ne pas louper. Il y a Djamel, le « frère » d’Ahmed et Johnny (sûrement un surnom), le « frère » de Râd, celui dont j’ignorais encore le nom.

Voici ce petit monde embarqué. Les grands à l’avant, Johnny à mes côtés... Les gamins à l’arrière. Ma grosse Mercedes les fait bicher. J’en étais certaine. Je l'avais choisie pour cela. J’entends déjà leurs petits cerveaux qui s’emballent. Clic-clac, clic-clac, clic-clac, ils cherchent quand et comment me la piquer.

Pourvu que l’envie de me baiser soit la plus forte. Ça serait con que leur précipitation m’interdise de prendre mon pied. Car j’ai pris quelques précautions. Le sexe abrutit moins les femmes que les hommes. Quand ils bandent, leur queue leur sert de cerveau. Même le cul trempé une fille garde un peu de jugeote.

Tout va bien, l’envie de me niquer est la plus forte. Je dois reconnaître que le manteau de renard et la robe de cocktail que j’ai achetée dans un magasin Dior est un vibrant appel au viol. Trop serrée, trop courte et trop décolletée, elle les sidère quand j’enlève mon long manteau de fourrure avant de remonter en voiture. Ce serait une belle litote de dire qu’elle mettait mes seins et mes jambes en valeur. Elle était proprement (si j’ose dire) racoleuse.

D’ailleurs, quand je l’avais essayée, la vendeuse s’est un peu laissée aller. Bien que je n’aie qu’un goût très modéré pour les gouses, j’avoue que j’ai aimé sa façon de me brouter le minou pendant que je l’essayais. Un vrai traquenard cet essayage.

Sitôt mon coup de fil, je m’étais mise à la recherche d’une tenue adaptée aux circonstances. Mon importante garde-robe ne contenait que des vêtements coûteux et raffinés, pas vraiment adaptés à la chasse du loubard de banlieue. Mais je voulais me faire ravager une toilette de prix sur le corps en me faisant défoncer comme une femelle en chaleur.

À vrai dire, je n’avais pas choisi ce magasin spécialisé dans la lingerie et le vêtement sexy tout à fait par hasard. Le haut de gamme. De la fringue pour call-girls de luxe ou bourgeoise à la page. Genre comment vivre une sexualité épanouie. Vous savez, le marronnier le plus éculé de la presse féminine. Nous nous y fournissions de temps à autre pour accessoiriser certaines publicités. Les belles blondes un rien pute continuent de faire vendre malgré les campagnes féministes. La femme-objet se porte bien. Claire, la jeune et ravissante gérante me rend parfois service, histoire d’arrondir ses fins de mois. Dans la pub comme ailleurs, les belles filles délurées et capables d’égayer la soirée d’un gros client sans avoir l’air de professionnelles sont précieuses.


En fait, c’est une fieffée salope. Elle fait ça autant pour le plaisir que pour le fric, car les situations scabreuses ne manquent pas quand on "escorte" certaines personnalités un peu déjantées. Leur notoriété ou leur richesse les a libérées de toutes inhibitions, elles plongent à corps perdu dans leurs fantasmes et leurs folies.

« Gaëlle ! Quelle heureuse surprise…
… Que puis-je pour toi ma chérie ? »


Quand je lui eus précisé que je cherchais une tenue chic pour soirée canaille, elle eut un sourire entendu et me dit :
« Oh ! Oh ! J’ai ce qu’il te faut. Une robe de Dior. Un truc immettable qui vient juste de rentrer. Laurent, va me chercher dans la réserve la nouvelle robe de cocktail. »

Une robe magnifique. Craquant le petit vendeur. Et délicieusement effronté. Dès mon arrivée, il m’a reluquée avec une insistance charmante.
Comme je contemple son beau petit cul, impeccablement moulé dans son jean quand il s’éloigne, Claire me lance un clin d’œil :
« Le travail est épuisant, faut bien se délasser de temps à autre. Et puis certaines clientes sont sensibles à la qualité et à l’attention du service.
- Je sais, je sais… Mais tu as de la chance, il est si difficile, de nos jours, de trouver du petit personnel de qualité.
-Oui, mais j’ai des arguments très convaincants quand je recrute. »

 
Nous rions aux éclats.

Il m’apporte la robe comme un trophée. De la soie et du satin, léger et doux. Du beau, du très beau. Le prix est en rapport avec la qualité. Il me drague ouvertement.
« Si Madame le désire, je peux l’aider.
- Laisse-nous Laurent, Claire est une amie, je m’occupe d’elle personnellement. »

Elle m’entraîne vers une cabine d’essayage. Comme le magasin est vide, elle « oublie » de refermer la porte. De dos, Laurent nous regarde dans un vaste miroir. Une situation qui n’est pas pour me déplaire. Entre autres perversions, j’ai celle d’être un tantinet exhibitionniste et très allumeuse. Si Laurent veut jouer les voyeurs, tant pis pour lui. Car à cet instant, j’ai plus envie de le torturer que de me faire sauter.

Je porte un ensemble tailleur de la Bonne Renommée, une maison que j’aime beaucoup. Patchwork de ton ocre, prune, kaki, rouge et marron, rehaussé de rubans et de broderies « ethniques », l’ensemble est très seyant, de bon ton mais aguichant car la jupe longue se fend jusqu’en haut de la cuisse.


Je déboutonne la veste. Elle tombe vite pour libérer un soutien-gorge de soie et de dentelles qui a beaucoup de peine à contenir mes seins. Claire les regarde avec une convoitise sans ambiguïté, mais qui me surprend. Je la savais insatiable en matière de gus, je ne lui connaissais pas ce penchant saphique.

Je fais lentement glisser ma longue jupe. Me voici avec un string très, très, très exigu et les jarretelles coordonnées, dentelles couleur prune et lilas. Mes fesses sémillent à qui mieux-mieux. Les bas fumés gainent joliment mes jambes que j’ai longues et voluptueusement galbées. Le reflet de Laurent s’apâlit dans le miroir et les yeux de Claire brillent d’une lueur vicieuse. Je commence à aimer cet essayage.


J’enfile la robe rouge avec difficulté. Elle est un peu trop petite. Un modèle de salon pour mannequin rachitique. Je ne suis pas grosse, mais j’ai des fesses et des nichons qui font bander les mecs. Et j’en suis très fière. Pas seulement fière, ravie aussi. La grâce de mes appas me vaut bien du plaisir. Les hommes ne seraient pas si nombreux à vouloir me sauter si je n’étais pas aussi bien balancée.

C’est un des moments que je préfère dans l’amour, quand le désir illumine la prunelle d’un homme. C’est là qu’ils me font craquer. Une sorte de réflexe de Pavlov, leur désir déclenche le mien. Enfin… s’ils sont bandants. Et cette lueur vient de d’allumer les yeux de Laurent. Dans ceux de Claire également.

Une sourde chaleur s’éveille entre mes cuisses. Je devrais être en mesure de faire face aux aléas de la situation. Avant même que j’ai fini d’enfiler la chose, il devient évident que le port du soutif est incompatible avec les audaces du bustier lacé. Il laisse le dos nu et fait pigeonner les nibards. Je me déleste du disgracieux accessoire. Un moment je suis presque nue, et très excitante, perchée sur mes hauts talons et juste « déshabillée » d’un string et d’un porte-jarretelles. Mon image dans la glace qui m’offre à la convoitise de Laurent est des plus obscènes. Son jean moulant ne cache rien de son érection. À voir la bosse, c’est une belle bite.


Le contraire m’eut étonné de la part de Claire. Elle est comme moi, elle les aime avantageuses. Les grosses bites offrent mieux matière aux fantasmes. Et l’on aura beau dire, quand on a une dans le trou de balle, la taille fait la différence. Une belle et bonne !

Mais même ainsi, elle est un peu trop moulante. J’ai quelque peine à canaliser l’entièreté de mes roploplos dans l’étroitesse du bustier. Quand le droit est rentré au bercail, c’est le gauche qui se fait la malle. Et tout va de mal en pis si j’ose dire, car le mâle de service rougit dangereusement. C’est délicat à cet âge. Faudrait pas qu’il me fasse une crise d’apoplexie !

De mal en pis je vous dis ! Claire prend prétexte de la situation pour venir à mon aide. Elle commence par délacer le bustier pour mieux y enfermer les rebelles mamelles. Le seul résultat tangible de cette initiative malheureuse c’est qu’ils jaillissent allégrement de leur fourreau. Les voici qui prennent l’air au risque de prendre froid. La fluxion de poitrine ça vous arrive si vite que Claire, pleine de sollicitude, les emprisonne de ses deux mains.

 

L’effet est garanti, ils deviennent brûlants. Il lui faut dix bonnes minutes à les tordre et à les presser en tout sens pour les refermer dans leur étui. Sous son apparente maladresse, elle fait preuve d’une maestria étonnante. Si maladroite qu’elle pince l’un après l’autre les mamelons. Et moi qui répète que les femmes me laissent indifférente, je me laisse faire. Pas un geste de fuite, au contraire. Et je tremble, et je vibre et je gémis doucement.

 

Mon string est trempé, mon ventre fait d’étranges borborygmes. Des bruits d’eau et de d’orage. J’aimerais qu’elle aille plus loin, qu’elle les suce, qu’elle m’embrasse, qu’elle m’enlève cette foutue robe et me fasse l’amour au milieu du magasin.
Laurent vient d’ailleurs de fermer la porte à clé.

Mais non, Claire reste de glace. Elle me tripote sans laisser percer la moindre émotion. Juste une habilleuse qui s’occupe de sa cliente. Et voici ma poitrine enfin canalisée. Les lacets resserrés font bouffir mes deux seins dans la profonde échancrure. Ils frissonnent et démangent. Mais Claire semble indifférente à mon état fébrile. Heureusement, le contact de la soie est divin. Ce tissu a une douceur et une souplesse qui en fait un suave et caressant écrin. Mais elle est si étroite qu’elle cisèle les tétins.
La robe colle à ma peau, je suis plus nue que nu. Quelques pas et je vois le dessin du slip et les jarretelles qui dépassent du bas de la jupe.


« Splendide ! s’écrie Laurent, Mademoiselle, vous êtes superbe. 
- C’est gentil, mais j’en doute ! Regardez-moi tous ces plis disgracieux. »

Claire intervient :

«  Elle te va comme un gant, mais sous un gant, on ne met rien. Tu devrais supprimer la culotte et mettre des bas sans jarretelles. Si j’ai bien compris l’usage que tu veux en faire, ça sera pas plus mal comme ça ! »

Vu sous cet angle, elle n’a pas tord.
Vu sous l’angle qu’elle adopte, encore moins !

Claire est à mes genoux. Ses mains entourent mes chevilles. Mains chaudes, pleines de patience et de douceur. À travers le voile de mes bas, elles flattent le mollet, toujours indifférentes et attentives. Mains qui chuintent, jambes qui frissonnent ! Je m’ouvre doucement, presque aussi sournoise que ses mains. Hélas, mes faux-semblants ne peuvent la tromper. Elle a le nez à hauteur de mon sexe et hume à loisir mes odeurs affolées. Et puis que m’importe. Je veux trop ce qui va suivre même si je fais semblant de l’ignorer encore. La voici qui passe le genou. Lente, douce et patiente ! Toujours lente, douce et patiente ! Et toujours hypocrite ! Un effleurement du bout des doigts juste au creux du genou. Négligent ! Dédaigneux !

 

Et moi j’ai le jarret qui plie et la jambe qui tremble. Elle s’attarde là où elle me sent déjà vulnérable, encore loin de l’ourlet de ma jupe ras de touffe. Même si elle m’entrave, cette jupe est une merveille à porter. La soie en est aussi caressante et douce que ses mains. Mes cuisses s’écartent plus visiblement. De toute façon, je soupire et je vacille trop pour rester discrète.


La chaleur de mon ventre me monte au visage. C’est délicieusement inconfortable. Moi si hâtive en amour, je redécouvre le plaisir musical des préliminaires. Une femme, pleine de douceur, de patience et de lenteur me fait redécouvrir ce long glissement qui conduit d’un palier vers un autre dans l’échelle du désir. Ma jambe lui sert de gamme, mon désir monte de ton avec sa main.


Elle non plus ne cherche plus à dissimuler. Mes chevilles, mes mollets, mes genoux et toujours et encore mes genoux. Le creux du genou qui me fait défaillir et gémir. Mains vagabondes et habiles ! Main audacieuse aussi, L’une d’elles se hasarde jusqu’aux attaches et au-delà du porte-jarretelles, là où la peau la brûle. Je me pâme sous cette longue et lente caresse qui fuse. Je voudrais m’ouvrir davantage, mais l’étroitesse de ma robe m’en empêche. Une entrave qu’elle se garde d’abolir. La caresse se fait plus précise, mais l’entrave nous excite autant que la caresse. Nous partageons le même délice frissonnant de vouloir et de ne pas pouvoir. Oh le merveilleux plaisir de vouloir se donner et d’en être empêchée !


Comme lassée par l’obstacle, sa main redescend sur mes pieds qui s’émeuvent et chancellent sur leurs hauts talons. Elle devrait me soutenir, elle sent bien que je perds pied. Elle branle mes chevilles et miracle, c’est tout là-haut, entre mes cuisses, que résonne sa caresse et coule mon plaisir. Je bave tellement que j’ai le haut des cuisses trempées et soupirant. Une de ses mains se décide à vérifier. Elle passe sous ma jupe et frôle mes cuisses, se glisse par l’étroite fourche de mes jambes pour atteindre cette frontière magique où la cuisse n’est plus la jambe mais pas encore le sexe. Elle s’y promène, juste à l’articulation, à la bordure des premiers poils, sans jamais se hasarder à la source de ces eaux qu’elle apprivoise.


Sa main va vite, je suis docile. L’autre la rejoint et roule la jupe sur mon ventre pour me libérer. Je l’attends en moi. Elle s’attarde, joue avec les jarretelles, savoure la peau entre le nylon et la culotte de soie. Je me tortille, je m’entortille en espérant qu’elle me titille là où je l’espère. Elle verrait cette garce comme ma chagatte lui boufferait la main.

Mais rien de tout cela. L’une après l’autre elle détache les pinces de la jambe gauche et roule le bas sur ma cuisse. Lentement, doucement et patiemment ! Je me vide littéralement à laisser mon plaisir glisser avec cette effrayante avalanche. Quand le bas est au pied, je veux le lever pour qu’elle libère ma chaussure et l’étoffe. Une petite tape m’en dissuade.


Et Laurent nous regarde et je suis heureuse de m’exhiber, et je suis heureuse de savoir que je l’excite.


Et Claire dégrafe les jarretelles et roule l’autre bas sur au long de la jambe droite. Encore plus lentement, encore plus doucement, toujours plus patiemment ! La tortue des sophistes.
Et je mouille, je délire, je m’agite, je me tords, je me cambre et m’affaisse. Je dois pleurer un peu… mais l’idée de la mega partouze qui m’attend avec les jeunes zonards me ragaillardit, et je finis par entrer chez moi, me préparer à ce proche gang bang, où je vais me faire tringler pendant des heures de plaisir…

 

 

Kekolo56

Mer 28 mar 2012 7 commentaires
Tu as eu raison de le mettre en "trash" c'est assez extreme...
Domi-nique - le 28/03/2012 à 17h08

En effet.. j'avoue que ce n'est pas ce que je préfère !

Sophie de R.
coucou
tres jolie blog et ca donne vraiment envie
hummmmm
bellq - le 29/03/2012 à 06h52

Merci de tes compliments ! et bienvenue à toi...

Sophie de R.
Très très chaud !
Splendide !
Rudy - le 29/03/2012 à 10h37

Son auteur sera heureux de le savoir...

Sophie de R.
merci pour tous ses jolis récits ! gros biz
michael sandra - le 29/03/2012 à 11h29

Merci à vous. je suis ravie de vous voir "chez moi" !

Sophie de R.
waow un récit qui repousse les limites!!!
CamBDSM - le 29/03/2012 à 18h29
Ravie que ca te plaise !
Sophie de R.
me faire sauter??? j'adore ça
Et tendre la politesse??? aussi
Mais dans ces conditions, non merci, trop crade et dangereux
Brunobi - le 30/03/2012 à 14h18

Je te comprends.. Mais chacun "son truc" comme on dit !

Sophie de R.
Hmmmmm! j'aurais bien voulu être à ta place pour me faire bousculer et baiser comme toi; Mais j'aurais eu trop peur de ces gars là qui sont très propres en plus.
Mario - le 30/03/2012 à 14h33

En effet, l'hygiène n'est pas toujours au rendez-vous !

Sophie de R.