Les Mémoires Libertines de Sophie de R.

Je m'appelle Aimée. Je possède trois talents appréciables. Les deux premiers sont physiques et rendent mon aspect général engageant. Mes traits sont assez banaux. Mon visage encadré de courts cheveux châtains, n'est pas particulièrement harmonieux. Mon nez est court et trapu, mes yeux noisette assez petits. Ma mâchoire, un peu trop carrée, laisse transparaitre mon tempéraient volontaire. De taille moyenne, ma silhouette est un peu empâtée, même si mes épaules droites, mes bras fins et des mollets bien dessinés complètent l'ensemble.

 

Je passerais totalement inaperçue si ce n'était une poitrine affichant un excellent 95E et une chute de reins assez spectaculaire, au dessous d'une taille plutôt fine. Je ne puis rencontrer d'hommes dont le regard ne se fixe sur l'un ou l'autre de mes attributs. Les yeux de ces pauvres hères sont comme aimantés à ces endroits et incapables d'entrer en contact avec les miens. C'en est parfois gênant...

 

Mais surtout, j'ai gardé d'un long séjour professionnel chez les sourds-muets, un talent particulier, celui de lire avec précision sur les lèvres de mes interlocuteurs sans n'avoir aucun besoin d'entendre leur voix. Je m'y exerce quotidiennement et en ai fit mon gagne pain. Les agences de détectives privés de la ville font très souvent appel à moi pour des missions aussi amusantes que rémunératrices.

 

Ce matin là, à peine réveillée, je consomme, comme à l'habitude, mon petit déjeuner au café en bas de chez moi. La salle est vide, hormis deux jeunes hommes apparemment intrigués par ma plastique et en grande conversation. A la fin du premier croissant, je commence à m'intéresser à eux. Les lèvres du plus athlétique des deux sont fiévreuses :

« Tu as vu ce cul et ces miches ! Dénudées ça doit être géant. Oh putain, j'en bande déjà! Je la vois me faire une cravate de notaire avec ses gigantesques loches. »

- Et moi enculer ses superbes fesses » dit l'autre à l'allure maigrichonne et intello.

 

Et la conversation de devenir de plus en plus obscène, alors que les yeux semblent leur sortir de la tête.

 

Je me sens chargée d'une mission pacificatrice de leurs sens et, mon café bu, je m'approche de leur table et leur lance :

« Je possède à mon domicile de fort belles estampes japonaises, seriez-vous intéressés de les voir ? »

 

Ils jaillissent littéralement de leur chaise en bafouillant et m'encadrent alors que nous nous dirigeons vers la sortie. Dés que nous arrivons dans la rue, je les attrape par la taille, frémissants. Quelque pas plus loin, alors que nous franchissons le hall de mon immeuble, ils sont collés à moi et leurs mains effleurent discrètement mes seins et mes fesses. Dans l’ascenseur, la gestuelle devient plus précise et plus envahissante.

 

La porte de mon logis à peine passée, me voici dénudée avec une telle précipitation que les coutures de ma robe craquent et que ma culotte se déchire. Je reste là, debout et complètement nue, livrée à ces mains indécentes qui violent mes orifices avec une fébrilité incroyable. L'un pénètre ma bouche de trois doigts en malaxant violemment mes lourds seins délivrés de leur gaine. L'autre engage ses doigts sans précaution dans ma vulve et mon cul en un douloureux mouvement de va et vient. Je me sens maltraitée et violée et pourtant j'exulte. Lorsque mon ventre se contracte pour le premier spasme d'une longue série, je les sens tous deux qui éjaculent dans leurs vêtements en poussant de petits cris aigus. Bien, voilà, on va pouvoir se calmer et s'aimer vraiment maintenant! A moins qu'ils ne s'enfuient honteux?

 

Certes non! Les voilà tout penauds de s'être ainsi souillés, figés sur place, les yeux toujours rivés sur les protubérances de mon anatomie. Je les prends par le bras pour les amener dans ma chambre ou je commence à les déshabiller. Je me sens à la fois indécente et émue de ma nudité devant les deux éphèbes. Lorsque je baisse le pantalon de l’athlète, ses fesses musclées et son long sexe gluant émerge du vêtement. J'en essuie soigneusement le foutre avec une telle douceur que celui-ci commence à se raidir.

 

Son maigre ami, dont j'ai débouclé la ceinture, dévoile lui même son anatomie et se rend présentable. En quelques minutes, le contraste entre leurs deux corps sveltes totalement dénudés et mes courbes généreuses tout aussi exhibées devient d'un érotisme rare. Je suis rapidement à nouveau envahie de désir.

 

Alors qu'ils me font face, je les enserre dans mes bras au niveau de la taille et laisse mes mains glisser entre leurs fesses. J'entre simultanément un doigt dans leurs deux culs offerts et les sens se tortiller de plaisir. Leurs deux sexes durcissent contre mes hanches et leurs poitrines compriment mes seins. L'excitation monte. Leurs mains se joignent sur mon bas ventre épilé et mes fesses. Leurs doigts agiles essaient de pénétrer mon sexe et mon cul. Leurs lèvres flirtent avec les coins de ma bouche. Nous chutons lourdement ensemble sur le lit.

 

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, me voilà installée à quatre pattes, la tête enfoncée dans un oreiller et les fesses en l'air. Mes amants se succèdent dans ma vulve en levrette puis dans mon cul à demi lubrifié de cyprine. Mon excitation est à son comble et je pousse de longs hululements. Le maigre intellectuel se glisse entre mes jambes et soulève mon buste alors que mon bassin s'abaisse vers ses hanches.

 

Sa langue envahit ma bouche et son sexe glisse dans mon vagin humide jusqu'à ce que ses couilles ne s'écrasent sur mon aine. Son athlétique ami, posté dans mon dos, enfonce lentement son long vit en mon cul. Je me sens envahie, transpercée. Lorsqu'ils bougent tous deux en rythme, j'exulte pendant de longues minutes jusqu'à ce qu'ils se vident dans mes orifices. Lorsqu'ils sortent de mon corps et se relèvent, je reste ainsi, grotesque, le cul offert, puis je m'effondre et me retourne.

 

Mes amants commencent alors à étriller mon anatomie. Mes seins sont pétris, bousculés, ma bouche envahie de leurs organes, mes fesses écartelées, mes grandes lèvres étirées pour montrer leur contenu, mon clitoris titillé. Les orgasmes se succèdent et mon corps indécent se tord, écartelé. Le désir ne me quitte pas et je leur montre de fines cordelettes que je garde à mon chevet. Ils lient mes mains et mes pieds aux montants du lit et les écartent à l’extrême. 

 

Tandis que le maigrichon enfonce son sexe dans ma bouche en malaxant violemment mes seins durcis, son ami entre son index dans mon cul et son pouce dans ma vulve. Il pince fermement mon périnée et fait rouler ses deux doigts sur mon muscle. Je hurle de douleur et de plaisir. Dans le feu de l'action les deux enfants éjaculent sur mon visage et mon ventre en m'insultant. J'entends dans une demi-inconscience les mots « pute » et « salope » affublés de superlatifs. Mais je suis toute à mon plaisir.

 

Ils s’écartent et se rhabillent en silence de leurs vêtements souillés et quittent mon domicile en me laissant ainsi, sale et ligotée sur le lit. J'ai mis de longues heures à me libérer.

 

Je les ai revus par la suite, notamment dans mon bar préféré occupés à raconter leurs exploits. Ils n'ont plus jamais accepté de rejoindre l'intimité de ma chambre. Pour avoir un peu de plaisir, je dois désormais venir au café sans aucun sous-vêtement, les laisser à leur guise glisser leurs mains dans ma vêture. Parfois ils dévoilent mes seins, mon cul ou mon sexe aux autres consommateurs et me masturbent ainsi en public. Je retiens autant que je peux mes manifestations sonores de plaisir et me tords sous leurs perverses caresses. Ils invitent d'autres mains à violer mes orifices. Puis je jouis et je pleure ma dignité perdue.

 

J'ai gardé de cette expérience une envie fréquente de laisser envahir tous mes orifices par des doigts et des sexes J'ai souvent mendié ces faveurs auprès d'amants minables incapables de me donner quelque plaisir. J'ai aussi découvert que les filles valent bien les garçons pour me délivrer ainsi quelque ivresse. Dés que je peux, je renonce aux sous vêtements pour me sentir excitée et prête au plaisir. Il m'arrive parfois de sentir mon sexe devenir chaud et humide alors que je me promène ou que je suis tranquillement assise dans un véhicule, sur un banc ou une chaise de bistrot...

 

En tout cas, dès que je lis sur les lèvres de quiconque un qualificatif qui s'adresse à mes formes, aussi vulgaire soit-il, je l'aborde toute séduction dehors, et plus si affinités...

Jeu 6 jun 2013 2 commentaires

Elle existe, une femme comme elle ?

Allan - le 06/06/2013 à 05h27

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii... meme si toutes ne lisent pas sur les lèvres !

Sophie de R.

Si plus de femmes avaient ce talent de lire sur les lèvres, cela faciliterait bien des rencontres ! Joli récit bien bandant ! Merci à toi belle Sophie  de nous le faire partager !

Le Matou libertin - le 06/06/2013 à 11h55

Oh que oui, je crois d'ailleurs que je vais m'y mettre !

Sophie de R.