Les Mémoires Libertines de Sophie de R.

Fils unique de petits fonctionnaires de l’administration coloniale, j’habitais alors une grande ville du littoral algérien et nous avions coutume avec mes parents de nous rendre dès les premières vacances de Pâques, chez mon oncle et ma tante, modestes agriculteurs de la Mitidja, propriétaires d’une ferme située à une trentaine de kilomètres de la côte. Nous y étions invités en général le dimanche des Rameaux, pour le déjeuner, fort copieux, pris dans la demeure familiale après la messe du matin.

 

J’avais quatorze ans et ma cousine Elizabeth que nous appelions familièrement « Babeth » en avait treize, et au grand désespoir de mon oncle, était aussi l’enfant unique du couple qui ne pouvait plus avoir de descendance.

Cette année-là, j’avais été frappé par la transformation qui s’était opérée en elle, superbe jeune fille dont les formes commençaient à s’épanouir sous la robe légère qu’elle portait ce jour là, la chaleur du printemps algérien faisant déjà son œuvre.

 

Fuyant le repas qui s’éternisait, nous avions gagné la grande et belle terrasse pavée de tomettes de terre cuite qui, à l’étage, prolongeait la chambre de ma cousine et nous nous étions assis à même le sol, contre le parapet de ciment, dans l’espace d’ombre qui diffusait un peu de fraîcheur en ce début d’après-midi.

 

La conversation était partie sur les études que nous poursuivions, puis, sautant du coq à l’âne, Babeth, en me regardant droit dans les yeux me posa cette question :

« Dis-moi Philippe, as-tu déjà embrassé une fille sur la bouche ? »

 

Gêné, pris au dépourvu, je répondis gauchement :

« Euh… sur la bouche… non… je ne crois pas… »

 

Elle sourit et compléta sa question :

« Je veux dire, sur la bouche avec la langue ! »

 

Et, avant que je dise quoi que ce soit, elle se pencha vers moi et appliqua ses lèvres aux miennes, glissant la pointe de sa langue entre mes dents qui s’écartèrent pour en sentir la douceur. A mon tour, je mêlais ma langue à la sienne, envahi par une délicieuse sensation de désir…

«  Tu aimes ? » interrogea-t-elle au bout d’un moment qui me paru une éternité.

 

Je me contentais de reprendre sa bouche, alors que je sentais mon sexe durcir dans mon short de toile.

Je n’avais connu une telle réaction qu’en feuilletant les revues « interdites » par la morale de l’époque que nous échangions entre camarades de lycée et où figuraient des dizaines de photos de femmes dénudées.

 

Pendant que nous échangions ces baisers gourmands, Babeth avait déboutonné le haut de sa petite robe et me présentait deux petits seins bien ronds, tenant bien droit sans l’aide du moindre soutien-gorge, s’était emparée de ma main droite qu’elle avait posée sur l’un d’eux.

« Caresse-les, ordonnait-elle Ils vont aimer » …

 

Puis, découvrant la bosse qui s’était formée au niveau de la braguette de mon short, y posa la main, me lançant alors un regard qui n’était plus celui de la jeune adolescente que j’avais retrouvé ce matin là.

« Fais voir… »

 

Elle ordonnait, tout en desserrant la ceinture du vêtement et en faisant sauter les trois boutons qui, après qu’elle eut écarté le dernier barrage du slip libéra ma verge tendue comme la baume d’un voilier.

 

Je laissais faire ses doigts qui s’en étaient emparés, commençant un mouvement de va et vient extrêmement doux, qui n’avait rien à voir avec les petites « branlettes » solitaires précipitées que je pratiquais pour atteindre un plaisir solitaire devant les photos de mes amantes imaginaires.

 

Elle me sourit, et se pencha en avant et le flot de ses longs cheveux blonds recouvrit mon ventre. Je ne voyais plus son visage, mais senti bientôt ses lèvres prendre le relais de ses doigts. Elle me suçait, passait sa langue autour de mon gland, léchait le membre raidi, l’enfournait tout au fond de sa bouche… C’était délicieux, cette douceur humide qui peu à peu faisait venir un plaisir que je n’allais plus pouvoir retenir longtemps… Elle accéléra le mouvement comme si elle l’avait deviné, et, lançant mes reins à l’assaut de la bouche gourmande, je laissais partir mon sperme, secoué par les spasmes de la jouissance.

Quelle sensation ! Interdit, je regardais Babeth recracher le trop-plein de sa bouche dans ses mains et le répandre sur ses jeunes seins…

« Cette crème doit être bonne pour la peau » … me dit-elle en souriant.

 

Puis, se levant brusquement, elle me prit la main, m’invitant à me lever à mon tour.

«  Viens ! On va se baigner ! »

 

Je n’avais pas vu de piscine et j’ignorais où elle voulait m’amener, ailleurs que dans une baignoire de la maison.

Mais le jardin possédait un grand bassin d’irrigation protégé par une haute haie de thuyas  qui le rendait invisible depuis les habitations. C’est là que me conduisit Babeth, courant comme la gazelle légère qu’elle était. Arrivée au pied du mur qui cernait le bassin, elle se débarrassa de sa petite robe, apparaissant nue à mes regards émerveillés, et grimpant sur la petite échelle qui conduisait aux plats-bords du bassin. Je fis comme elle, enlevant avec précipitation chemisette, short et slip et arrivant au bord de l’eau pour la voir y plonger.

 

Je m’élançais à mon tour dans l’eau fraîche, la rattrapant en trois brasses sprintées, comme je le faisais à la piscine de mon club de sport. Nous eûmes vite fait de rejoindre l’autre bord cimenté du réservoir d’eau et Babeth se hissa dans l’angle, me donnant le spectacle de ses cuisses écartées sans pudeur… Je vis son jeune sexe, pas encore envahi par la toison blonde de ses poils mouillés, qu’elle caressait d’un doigt entreprenant.

« Philippe, vient l’embrasser… Tu en meurs d’envie… » dit-elle en suivant mon regard intéressé.

 

Je ne pouvais évidemment pas prétendre le contraire, songeant que c’est ce qu’elle voulait aussi. Et comme elle l’avait fait sur la terrasse, j’approchais ma bouche des lèvres de son sexe et ma langue commença à en lécher la muqueuse délicate.

« Oui Philippe… doucement… Tu me fais du bien, tu sais… Ne crains rien … Nous sommes seuls… oui… encore ! Encore ! »

 

Babeth avait noué ses mains dans mes cheveux, derrière ma nuque et suivait les mouvements de ma bouche… Soudain, elle referma brusquement ses cuisses sur mes joues, et eut une crispation de tout son corps tandis qu’une longue série de petits cris s’échappait de sa gorge. Elle jouissait, là, sur le bord de ce bassin et j’étais l’auteur de ce plaisir. Je la recueillis dans mes bras et nous nous embrassâmes longuement…

« C’est la première fois que je fais ça avec un garçon », me dit-elle tandis que nous nous rhabillions. Je me suis déjà caressée mais ça n’avait rien à voir… Et toi ? »

 

Je lui avouais qu’elle était la première fille que j’avais ainsi aimée, et nous partîmes dans un grand éclat de rire…

 

El Seductor 84

Mar 21 jan 2014 3 commentaires

Un beau récit que je pense véridique... A la fin des années 50 nous ne sautions pas facilement le pas... nous avions des flirts un peu poussés... Que de souvenirs... Ma première relation aboutie, je l'ai eu quelques mois après mes 18 ans...

Le Matou Libertin - le 21/01/2014 à 10h09

C'est vrai que ce récit est bien écrit, et bandant. Bravo.

cachotier - le 21/01/2014 à 23h46

que de souvenirs cela nous rappelle! A l'époque nous usions de ruses de sioux pour arriver à nous procurer les ''Paris Hollywood''  qui nous enflammaient et nous faisient nous branler avec ardeur.

brunobi - le 22/01/2014 à 09h47

Eh oui.. l'attrait de l'interdit pimentait le choses. Aujourd'hui, tout est à portée de clics de n'importe quel gamin...

Sophie de R.