Les Mémoires Libertines de Sophie de R.
J'avais envie d'elle et lui aurais bien fait l'amour immédiatement, mais ça me parut trop simple, trop crû. Si je l'avais fait, j'aurais bien sûr ressenti la satisfaction physique ; si je l'avais fait il n'y aurait eut que la satisfaction physique et non intellectuelle. Je décidai donc de la faire poireauter un peu.
« Ainsi tu es mon objet, tu m'appartiens ?
- Oui ! »
Sa réponse n'avait demandé aucun temps de réflexion. Elle était coquine et avait visiblement une très forte envie de s'amuser sous les draps avec moi. Je devais attendre pour faire monter le plaisir. Comment est-ce qu'on faisait pour ça ? Il me fallait de la documentation, et ce de toute urgence ! Je la congédiais donc pour le moment en lui demandant ce qui me semblait le plus coquin.
Je n'ai pas envie de jouer avec mon jouet pour l'instant. Retourne dans ta chambre et habille-toi, mais attention ! Il t’est interdit de porter quelque sous-vêtement que ce soit et rien d'autre que des jupes ou des robes. Je veux que tu sois accessible partout et tout le temps !
Elle voulut protester mais se retint. Elle piaffait d'impatience, voilà qui flattait mon ego et faisait croire à Totor qu'il était un dieu vivant. J'avais gagné un peu de temps... Dès qu'elle quitta ma chambre je sautai sur mon PC pour me connecter à Doctissimo et retrouver ma correspondante. Elle semblait bien plus experte que moi, elle saurait quels conseils me donner.
Par miracle elle se connecta quelques minutes après. Je lui expliquai alors ma position, tout ce qui s'était passé le matin même. J'étais impatient mais je voulais un truc vraiment bien pour elle. Elle commença par me demander si j'aimais ma sœur ou si c'était purement sexuel comme attirance. Cela me fit sortir de mes gonds ! Je réagis vivement en l'insultant presque.
Ma sœur c'était mon air frais l'été, mon ciel étoilé, ce qui rendait ma vie plus douce chaque jour. Elle mit du temps à répondre, sans doute réfléchissait-elle. Elle me conseilla enfin d'aller dans un sex-shop. J'y trouverais certains jouets qui me permettraient de jouer avec elle en toute discrétion et avec du respect. Elle me parla de différentes choses, comme d'un œuf vibrant dont le principe était amusant. Je ne la forcerais pas à l'utiliser, mais si ça nous permettait de jouer, ce serait volontiers !
J'appelai alors Chloé dans ma chambre en criant dans la maison. D'abord je ne savais pas du tout où on pouvait trouver un sex-shop, et ensuite étant mineur je doutais de pouvoir y entrer. Elle arriva bientôt, les yeux rouges. Elle avait pleuré.
« Que t'arrive t-il ? Est-ce que je suis allé trop loin ? J'arrête tout dans ce
cas !
- Non ! Ne t'en fais pas ! J'ai lu une très belle histoire et elle m'a beaucoup ému.
- Tu n'es pas si sentimentale d'habitude. »
Je lui souris, soulagé. Jouer avec elle, s'amuser avec elle, c'était là ce que je désirais, mais jamais je n'aurais voulu le faire à ses dépends. La seule idée de la faire souffrir me répugne. Je lui tendis alors ma petite liste de course en lui demandant de les faire le matin même. Elle ne parut pas surprise mais me fit un petit clin d'œil avant de partir. Dieu qu'elle était belle...
Ce fut alors à mon tour de piaffer d'impatience. J'avais hâte qu'elle revienne, le temps était vraiment trop long. Ma doctinaute n'était pas non plus connectée, je tournais en rond. Un seul choix s'imposa : retourner sur mon MMORPG. C'est ce que je fis jusqu'à ce que j'entende frapper à la porte. Je dis d'entrer, prêt à lui sauter dessus. Mon self-control me permit d'éviter un gros malaise : c'était mon père qui me demandait de l'aider à ranger les courses. Chloé arriva dans la cuisine avec un sac blanc opaque et neutre, et elle fila dans sa chambre dès qu'elle vit papa. Vite de retour, nous nous préparâmes à passer une journée très calme. Une journée trop calme... Vivement le soir qu'on soit tranquilles !
Chapitre 17 : Voyage au bout de la nuit
Le dîner vint enfin, et il fut suivit du film du soir en famille avant que tous n'aillent se coucher. J'attendis minuit pour aller toquer à la porte de Chloé. Une voix douce m'invita à entrer. Je la trouvai assise nue sur son lit en train de lire. Elle reposa l'ouvrage sur la table de chevet et me sourit. Mon cœur fondit tant et si vite qu'on eût pu m'appeler le fondant au chocolat. Qu'elle était belle, que son sourire était doux... J'étais venu pour des jeux sexuels, mais l'idée était déjà bien loin dans mon esprit. Je vins m'asseoir à ses côtés et la pris dans mes bras pour l'embrasser tendrement. Ce fut finalement elle qui prit la parole :
« J'ai trouvé tout ce que tu voulais, mais j'ai du faire deux boutiques pour ça.
- On ne t'a pas regardé trop bizarrement ?
- Il y avait bien quelques pervers, mais tout s'est très bien passé, ne t'en fais pas. Vas donc regarder ta commande. »
Elle me désigna du doigt un coin de la pièce où le sac était à moitié dissimulé derrière un paravent. Il y avait là l'œuf vibrant, un godemiché, un tube de lubrifiant, des attaches, ainsi que différentes petites choses bien pratiques. Alors que je sortais ces affaires, elle souriait malicieusement. Je n'allais certainement avoir aucun mal à la faire jouer avec moi ! Mais tout ça pouvait attendre. C'était bien de l'avoir pour plus tard, tout simplement. Je la regardais avec amour lorsque je la vis qui se mit à quatre pattes par terre et s'avança vers moi comme une chatte. Arrivée à mon niveau elle s'agenouilla, me baissa pantalon et slip, et vint me donner des petits coups de langue sur le sexe comme un chat lape du lait.
« Aurais-tu tes chaleurs, ma petite chatte ? »
Elle me répondit par un regard à la fois faussement innocent et tellement coquin qu'il ne laissait aucune place au doute. Elle cessa une fois mon sexe bien dur pour me présenter son dos. Elle se cambra magnifiquement, m'offrant une vue imprenable sur son sexe tout en miaulant à voix basse comme une vraie chatte en chaleur. Ses mouvements de hanche de gauche à droite attiraient le regard, le ramenant invariablement à son sexe. Je me retins difficilement de lui sauter dessus. Au contraire je fouillai dans le sac pour en sortir un collier et une laisse.
« Présente-moi ton cou, nous allons t'emmener dans ton milieu naturel pour ça. »
Elle me jeta un regard furieux d'impatience et de frustration, mais elle se releva pour venir me permettre de l'attacher. Je fixai la laisse au collier et l'emmenai dans le jardin. Il faudrait marcher dix minutes pour atteindre le bout de la propriété, mais là-bas nous n'aurions pas à nous inquiéter du bruit que l'on pourrait faire. Nous partîmes donc sous les étoiles pour rejoindre un lieu plus propice. Au dessus de nous, la voie lactée offrait une belle trainée laiteuse, et les étoiles dessinaient le plus beau des fonds pour notre union prochaine. Si j'étais habillé, elle était totalement nue, à l'exception du collier. Je pris donc soin de ne la mener que par les endroits où l'herbe était haute et dénuée de gravillons pour qu'elle n'en souffre pas.
Qu'elle était belle, marchant ainsi d'un pas digne, d'un port altier, presque royal. On eût dit l'un de ces films « heroic fantasy », où une noble elfe était amenée en esclavage par des créatures bien plus viles. Ces dernières semaines ses seins s'étaient alourdis et ses mamelons avaient doucement viré du rose pâle à une teinte plus sombre, entre le rose et le brun. Elle portait la vie en elle, une vie qui était pour moitié la mienne, pour moitié la sienne, et pourtant totalement nouvelle.
Était-ce mon regard sur elle, ou bien peut-être la situation ? Toujours est-il que ses tétons étaient dressés et durs, que sous la pleine lune son sexe brillait parfois comme une fleur couverte de rosée à la lueur de l'aube. Je me sentais puissant, je me sentais fier, et ce entièrement grâce à elle. Nous arrivâmes finalement à destination. Il s'agissait de terrasses en gradins qui avaient autrefois été un lieu de promenade pour nobles fortunés. L'ensemble était à moitié en ruine, mais un ruisseau coulait toujours dans un ancien chemin de pierre pour aller tomber de de minuscules cataractes, emplissait l'air du bruit blanc de l'eau, à la fois apaisant et rafraîchissant. Le décor était idéal, et je me sentais joueur.
« A quatre pattes, esclave ! Prépare-toi à recevoir ton maître ! »
Elle me regarda dans les yeux, me fit un sourire espiègle, et se mit en position comme exigé. Je me déshabillai et vins m'agenouiller derrière elle. Du doigt je vérifiais son état d'excitation en la faisant courir sur ses lèvres et son clitoris. L'état de détente et d'humidité, lié à un gémissement de plaisir, me fit comprendre que j'étais déjà le bienvenu. Je glissai mon gland entre ses lèvres, puis pris appui sur ses hanches. La nuit s'annonçait délicieuse.
CHAPITRE 18 : Songe d'une nuit d'été
Assurant la prise de mes mains sur ses hanches, je m'en aidai pour venir glisser doucement en elle. La pénétration était facile et je ne ressentais aucune friction ni résistance. Elle en avait déjà bougrement envie. Je fis des vas et viens à un rythme lent pour laisser le plaisir monter chez elle sans qu'il soit trop fort chez moi. Je me sentais dominateur. Ça me plaisait et, visiblement, qu'elle aimait tout autant ça que moi. Elle ne fut pas longue à gémir doucement de plaisir. Cela m'excitait plus encore, mais pas uniquement. Même dans ces moments là sa voix restait très douce et agréable. J'admirais ma sœur qui s'offrait à moi. Que ce soit sa peau douce, ses cheveux couleur de feu, ou l'aspect éthéré que prenait sa silhouette blafarde sous la lumière de la Lune. Je faisais l'amour à un rêve.
Alors qu'elle commençait à gémir vraiment fort, indiquant l'arrivée prochaine d'un orgasme, je ralentis la cadence, maintenant son plaisir mais l'empêchant de monter. Le sentant, elle grogna de frustration et tenta de compenser en bougeant elle-même les hanches pour accélérer le mouvement, mais je la tenais fermement. Le jeu commençait vraiment.
« Dis-moi qui je suis.
- Tu es Marc, mon frère bien aimé. »
Je ralentis encore un peu la cadence. La réponse me plaisait, mais ce n'était pas celle que j'attendais.
« Dis-moi qui je suis !
- Tu es mon frère ! Heu... Je veux dire... Tu es mon maître ! Tu es le maître auquel j'appartiens, à qui je suis entièrement soumise ! »
Je ponctuai sa phrase d'un puissant coup de hanches qui vint frapper son col et lui arracher un grognement de plaisir. Mon rythme accéléra doucement puis vint se stabiliser. J'admirai le mouvement de ses fesses sur lesquelles je venais frapper et qui, à chaque mouvement de recul, reprenaient leur forme avec souplesse et élasticité. Vraiment elle avait une magnifique chute de reins.
« Et toi, qui es-tu ?
- Je suis Chloé, ta sœur. Je suis ta soumise, ton objet de plaisir. »
Je la récompensai par un vigoureux coup de hanches qui la fit hurler de plaisir. Elle était toute proche de l'orgasme, et rien que de la voir prendre tant de plaisir, mon cœur s'en gonflait de joie et d'orgueil.
« Continue !
- Je suis à toi, ta chienne, ton esclave ! »
C'en était trop. Je lui fis vigoureusement l'amour, la faisant jouir. J'avais envie que ça dure alors je me retirai peu de temps avant d'arriver au moment suprême. Elle s'effondra sur l'herbe, haletante. Moi j'essayais de faire redescendre le plaisir, sinon j'exploserais dans les secondes qui suivaient. J'allais nettoyer mon sexe du désir de Chloé qui l'avait maculé dans le petit ruisseau. L'eau froide fit des miracles et mon sexe retrouva vite des proportions plus modestes. Alors que je finissais je sentis la poitrine de Chloé se presser contre mon dos et ses mains vinrent vite faire le tour pour caresser mon torse. Elle m’embrassa le cou, et me murmura à l'oreille :
« Hé bien maître, comment est votre esclave ?
- Parfaite. Je ne peux pas en imaginer de meilleure, mais diablement difficile à satisfaire dirait-on. »
En effet, alors que je parlais, l'une de ses mains était descendue sur mon sexe et le caressait, le faisant vite revenir au garde-à-vous. Je tournai la tête pour l'embrasser sur la bouche.
« Insatiable, hein ?
- Ce n'est pas ça, c'est que je suis la seule à avoir joui... Ce n'est pas drôle...
- Dans ce cas, remets-toi en position, je vais t'offrir ce que tu désires. »
Elle se précipita pour aller retrouver sa position initiale, tournant la tête pour me gratifier d'un beau sourire d'encouragement. Il ne m'en fallait pas tant, et je glissai bien vite en elle. Elle était toujours aussi humide et gémit immédiatement. Pour elle le plaisir avait à peine baissé dirait-on. Il n'en était pas différemment pour moi : le plaisir revint si vite que je sentis que je n'aurai guère de temps.
« Alors esclave, es-tu heureuse ?
- Oh oui mon maître !
- Et quel est ton rôle ?
- Vous servir maître ! Et vous donner du plaisir.
- Et me donner une belle portée de petites chiennes ! »
Non mais quel con ! Pourquoi avais-je abordé le sujet ? Évidemment, s'il y avait un sujet sensible, et un seul, c'était bien la grossesse. Et moi, tranquillement, je le remettais sur la table en plein coït ? Ce n'était pas que les deux n'étaient pas logiquement liés, mais vu la situation actuelle...
« Oh oui Maître ! Mon ventre est à vous ! Je vous ferai un harem de soumises pour votre seul plaisir. »
Elle le prenait bien, j'avais eu très, très chaud... Et en même temps elle m'excitait bougrement.
« Voici ma semence, prends-en soin !
- Oh oui maître ! Fécondez-moi ! Plantez vos graines en moi ! »
Je jouis alors en elle dans un grognement de plaisir. Cela voulait-il dire qu'elle avait fait son choix ? Ils devaient en parler... mais plus tard.
CHAPITRE 19 : La cruauté du destin
Il se retira lentement, laissant son sperme s'écouler du sexe de Chloé pour aller goutter au sol. Elle gardait sagement sa position et avait tourné la tête vers lui pour lui sourire. Qu'elle était belle... et elle était à lui. Il lui flatta la croupe comme à une pouliche qui a bien travaillé. Allait-il continuer à jouer avec elle ? Non, il était trop tard et elle avait bien mérité de dormir un peu.
« Tu as été parfaite Chloé, tu peux te redresser. Il est temps de rentrer.
- Merci maître. »
Ce dernier mot avait été prononcé avec une ironie joueuse : elle était sortie de son rôle. Je la laissai se rincer avec l'eau du ruisseau et se sécher avant de la prendre dans mes bras pour l'embrasser tendrement. Nous décidâmes spontanément de rentrer nus tous les deux, main dans la main, profitant de la brise tiède qui nous caressait. La curiosité fut trop fort et je lui posai la question à mi-chemin :
« Au sujet de l'enfant, as-tu pris ta décision ?
- Ca dépend de toi, je te l'ai dit, je n'en prendrai pas sans toi.
- Oui, je sais, mais que désires-tu ?
- Cet enfant il est de toi, et c'est le fruit d'un amour sincère... je voudrais l'élever. »
A ces mots, je la fis voler en l'air dans mes bras. C'était merveilleux ! C'était sans doute la plus grosse connerie que j'aie jamais faite, mais c'était merveilleux. J'allais voir grandir mon enfant, notre enfant... C'était un rêve qui se formait dans mon esprit. Je fus d'ailleurs surpris par ma propre réaction mais la mangeai de baisers. Elle pleura de joie et de soulagement dans mes bras. Nous nous aimions, et c'était tout ce qui nous importait. Ce fut en nous embrassant tous les dix pas que nous fîmes le reste du chemin, et se séparer pour rejoindre chacun sa chambre fut aussi dur qu'à deux jeunes mariés devant se séparer le temps d'un service militaire. Je me sentais parfaitement heureux et rêvai bien avant de m'endormir. Ce sommeil fut, lui, sans rêve hélas. Au réveil je me précipitai dans la chambre de Chloé pour aller l'embrasser.
Elle prit fort bien ce réveil et séparer nos lèvres fut plus dur que d'arracher un jeune américain à la télévision qui l'a élevé. Je passai la main sur son ventre et le caressa tendrement. Elle mit sa main sur la mienne pour m'accompagner, me souriant.
« Tu as fait du bon travail Marc.
- Tu es le meilleur des professeurs. »
Ma main remonta pour aller caresser la poitrine qui s'était alourdie. En malaxant un sein, un liquide pâle en sortit. C'était doux et très sucré. Après en avoir profité un peu je lui demandai :
« Tu as déjà du lait ? Je croyais que ça n'arrivait qu'après avoir eu un enfant ?
- Oui, c'est bizarre. J'en ai entendu parler, ça arrive parfois en tout début de grossesse à cause du dérèglement hormonal. Ca ne devrait pas durer.
- Ca te dérange que je me serve ?
- Non, au contraire ! J'ai l'impression d'être déjà mère. »
Je tétai un sein, puis l'autre. Il n'y en avait pas beaucoup, mais elle semblait vraiment heureuse de pouvoir me nourrir ainsi. Je crois qu'au fond, elle avait un très fort désir de maternité, et moi de paternité. La journée fut faite d'amour, et nous eûmes le plus grand mal à tout dissimuler à nos parents. Nous nous couchâmes d'assez bonne heure et, une fois encore, je me précipitai dans sa chambre le lendemain matin. Ce fut pour la trouver en pleurs, des grosses larmes qui roulaient sur ses joues. Je me précipitai vers elle pour savoir ce qu'il y avait. Elle me désigna ses draps, tachés de sang. Le bébé que nous avions accepté et désiré était parti dans une fausse couche précoce.
Chapitre 20 - Un rêve chasse l'autre
L'épreuve fut terrible pour tous deux. Nous pleurâmes beaucoup tout deux dans les bras l'un de l'autre. Notre couple en souffrit beaucoup et nous prîmes du recul. Cet enfant avait occupé toutes nos pensées, avait rempli nos cœurs, et sa disparition soudaine créa un vide douloureux. Il était aussi devenu un ciment nous unissant, et la secousse nous éloigna. La fin des vacances fut morose. Avec le recul, je me demande comment les parents ont bien pu ne rien voir, mais la rentrée scolaire arriva.
Chloé dut repartir pour sa fac à Aurillac. Moi j'étais au lycée, et l'année de terminale commençait. Ma mère passait son temps à me répéter que c'était la dernière ligne droite et que je devais assurer. Ceci m'alla très bien : beaucoup de travail, rien de tel pour éviter de trop penser. Chloé devait craindre de me croiser parce que ne rentrait pas à la maison, ce qu'elle faisait avant tous les weekend.
C'est du moins ce que je pensais au départ, mais petit à petit le doute me gagna. Avait-elle trouvé un copain ? Son silence radio pouvait traduire bien d'autres choses. Elle avait toujours papa et maman au téléphone mais elle ne me demandait jamais ; était-ce qu'elle m'évitait parce qu'elle m'avait remplacé ? La chose me travailla de plus en plus jusqu'à ce que j'en tourne dans ma chambre comme un noob au cinquième monde de Super Mario Land. Je devais absolument en avoir le cœur net, mais comment... La solution ce fut elle qui me la fournit : elle m'invita pour le second weekend d'octobre. C'était mon anniversaire et elle voulait me faire un cadeau. Évidemment j'acceptai.
L'attente fut interminable jusqu'à l'heure du départ et je trépignai sur le trottoir en attendant le car qui devait m'emmener. J'avais pris deux sacs à dos : l'un des deux était plein d'affaires de rechange, l'autre des jouets que je lui avais fait acheter. Quoi qu'elle décide, ces jouets c'était elle qui les avait acheté, ils étaient donc à elle. Une jolie petite brune s'assit à côté de moi et nous discutâmes sur le chemin. Elle était étudiante en fac, comme ma sœur, et elle passa son temps à lui parler d'une récente déception amoureuse. Je parlais de la mienne aussi, en occultant certains détails comme le fait que mon amante était ma propre sœur. Les gens réagiraient probablement mal s'ils le savaient.
A l'arrêt, elle me dit que j'étais craquant, me fit un bisou sur la joue, et me laissa un bout de papier sur lequel elle avait griffonné son numéro de téléphone. Elle se leva alors pour quitter le bus. J'étais tellement pris par le mouvement de hanches que je mis plusieurs secondes à réaliser que c'était là que je descendais. Elle s'éloignait d'un pas lent, flâneur, le long d'un boulevard. Je regardai fébrilement ma carte. C'était mon chemin ! Je la suivis donc en gardant la même vitesse et une distance raisonnable, qu'elle ne me prenne pas pour un pervers mais tout en profitant du spectacle qui s'offrait à moi. Elle s'arrêta devant l'immeuble de ma sœur, c'était une chance ! Le temps qu'elle fouille dans son sac pour y trouver les clefs, je la rejoignis donc.
« Vous voulez un second bisou ?
- Non, je viens ici voir quelqu'un... Chloé.
- Ma colocataire ? Alors c'est toi son ex ? Et tu es toujours dispo ? »
Son ex ? C'est comme ça qu'elle me présentait ? Alors ça y était, c'était fini entre nous ? Oui ce n'était pas une relation facile, et la blessure de l'enfant était toujours présente, mais être relégué à l'état d'ex, ça me faisait encore plus mal. Un enfant je pourrai en avoir d'autres, mais Chloé était unique ! Je me retrouvai devant sa porte lorsque je sortis de mes pensées. On avait fait le chemin sans même que je ne m'en rende compte et elle ouvrit la porte. Derrière cette porte se tenait ma sœur. Elle était tendue, nerveuse. Qu'allait-elle dire ? Qu'allait-elle faire ?
A suivre...
Signé, Sélénime, sr
Tu es d'où, en bretagne ?
Tu auras bientot une suite, debut septembre... Bisouxxx
Comme tu dis, et la suite ne le sera pas moins...
Toujours la thèse qui dérange, le petit grain de sable
Bises
Eh oui, c'est le piment qui fait que cette histoire plait plus qu'une autre !
Elle viendra debut septembre;. Encore quelques jours de patience !
Elle viendra, sois en sur... Mais comme on dit, c'est l'attente le meilleur moment !