Les Mémoires Libertines de Sophie de R.
Ce chapitre est l-avant dernier que vous avez écrit... Alors, deux solutions :
- soit je fais une clonclusion, et on arrete là..
- soit un auteur se dévoue pour continuer....
A vos plumes !
Chapitre VII
Lasse de me retourner dans mon matelas à deux places, je décide de sortir du lit pour délaisser ma paresse. D'un bond olympique satiné, je quitte Mira la gisante pour me retrouver hors de la pièce. Arrivée à la cuisine, une belle créature, que je voyais de dos, était en train d'essuyer de la vaisselle. Un sourire est décroché à mon attention. Elle m'a servie un café dans un grand bol et je l'ai pris en silence.
J'étais assaillie par des idées noires et je pensais avoir mal agit, même une scandaleuse peut parfois être frappée d'un coup de blues passager. Ma serveuse attitrée était tirée à quatre épingles. Elle portait une robe rouge bien échancrée dont les déhanchements commençaient à me donner le tournis, faisant ainsi disparaître tous mes questionnements pessimistes.
Le maquillage de ses yeux était prononcé. Sa bouche rugissante de tentations était entourée de deux lèvres neutres et charnues encadrées d'une paire de fossettes à la fois sensuelles et moqueuses que dominait l'éclat lumineux d'un visage trop parfait. Finement ciselée, avec des formes diaboliquement bien proportionnées, elle avait appris à en faire sa vitrine ambulante avec succès. Une carte de visite qui annonçait que la femme avait le feu au corps. Ses seins virevoltés d'impatience dans un corsage déjà trop petit pour contenir ces deux volumes en rébellion explosive
Le bas n'avait rien à envier au haut, loin de là. Une chute de rein rageuse et flamboyante ne finissait pas de donner à ce cul en forme d'étendard qui déployait magnifiquement ses lettres de noblesses aux quatre vents de sa vie. Pouvant ainsi crier haut et fort toutes ses revendications refoulées.
Elle n'avait vraiment pas la gueule de l'emploi, c'est à dire une cuisinière chargée de régaler des convives assez spéciaux.
Mais je me suis rendu compte tout de suite qu'elle me dévisageait avec perplexité, comme si elle voulait me tendre une perche.
Ses yeux s'exprimaient sans détours. Ils révélaient une grande sensibilité et beaucoup d'audace.
Mon horizon était largement prenable, à deux encablures de mes phantasmes récurrents.
Elle avait vaincu toute sa pudeur pour paraître encore plus féminine. Ceci pour dire que les femmes qui affichent leurs féminités sans réserve me troublent positivement au plus haut point.
Surtout si celles-ci, comme ma bonne occasionnelle, croquent sans vergogne des gaufrettes à la fraise avec un naturel sidérant.
Réveillée définitivement grâce aux bienfaits de l'arabica et d'une bouffée de fumée volée, je me sentais pousser des ailes. J'étais subitement attirée par les miettes sucrées qui dégringolaient
de sa bouche à l'odeur de cigarette blonde.
Plus tard, mon raisonnement faiblissait. Je me suis laissée traîner jusqu'à ma couche, Mira avait déserté les lieux Je me suis recroquevillée sur mon lit et j'ai eu un ultime sursaut de contrôle. J'avais élaboré au fil de ma vie de femme fatale, un film que je projetais dans ma tête à chaque fois que je sentais l'envie me dévorer.
Pour rien arranger, elle s'était invitée dans ma pièce, sous le fallacieux prétexte de faire quelques rangements.
Elle ne finissait pas de tournoyer autour de moi comme une ballerine entraîner par la magie des ses improvisations.
Elle me sondait et, de mon côté, j'aiguisais le regard en refaisant dans ma tête le protocole d'approche. Je me suis imaginée qu'elle m'était due et que c'était à la vie de se racheter des douleurs qu'elle m'avait infligées. Aujourd'hui je vais aller au fond de moi-même et je sais que je n'ai pas le droit à l'échec.
J'étais prête à mettre un terme à ce ballet rempli de grâce. Assis au bord de mon lit, j'attendais son passage obligé pour la happer de sa trajectoire et la faire dévier vers
ma paillasse.
J'ai prolongé sans limite cette attente en me concentrant sur chacun de ses mouvements. Mais une vague ondoyante venue de nulle part tel un tsunami allait tout emporter sur son
chemin. D'un geste irréfléchi, je me suis jetée sur elle, l'attrapant par la taille pour la ramener vers moi. Un semblant de résistance de sa part, puis le renoncement...
L'attente avait trop duré pour les deux protagonistes... moi, l'éhontée et elle, la fausse candide...
Le bonheur me restituait le rire de mon enfance.
Son sourire à elle semblait s'élargir vers des zéniths improbables, aussi épanoui que les petits nénuphars qui ornent le jasmin d'Arabie agrémenté de fleurs blanches.
Un vent très frais venant du néant a soufflé sur notre enlacement. J'ai même cru entendre l'écho de sa voix intérieure me dire des mots gentils comme pour me remercier de mon implication totale
dans ce face à face "interdit".
Je savais maintenant que l'issue de la confrontation allait déboucher sur quelque chose qui dépasserait toutes mes prévisions, mêmes les plus optimistes. C'était mon jour de chance et plus la peine de croiser les doigts.
Sous sa robe rouge sang, le petit délice transpirait d'impatience...
Allongée dans sa demie nudité, j'ai vu dans ses prunelles sombres, deux planètes peuplées de lueurs dansantes, et j'ai eu du mal à m'en détacher. Elle était plus chaude que toutes les braises enfouies sous les cendres incandescentes des enfers, où le châtiment des damnés, parait-il, serait à la hauteur de leurs méfaits terrestres...
Persifleur
Tu as raison... La suite le sera moins, mais c'est ausi le dernier chapitre à publier !
DOmmage que tu n'y ais pas participé....
Le jeu, il n'y a que ça de vrai pour ne jamais se lasser du sexe...