Les Mémoires Libertines de Sophie de R.
Partie 3 – La fuite
Valentin :
Quand nous parvînmes devant la gare, il y avait déjà pas mal de monde. Surtout des personnes seules qui partaient au travail. Je regardai le panneau d’affichage, les horaires des trains étaient
affichés jusqu'à midi. Nous avions un large choix de destination. Nous ne savions même pas où aller mais il fallait choisir vite fait.
« Alors mon ange, lui dis-je, où allons nous ?
- Aucune idée, mais s’il te plait, emmène moi loin de Paris et de ton père.
- N’aies crainte, on va partir au plus vite. »
Je scrutais les horaires : Lille, Dunkerque…. Uniquement des villes du nord. Mince, je n’avais pas pensé à ca. Quel imbécile. Je n’eu même pas de temps de lui parler de ma bêtise qu’il l’avait
remarqué.
« Val… on s’est trompé de gare !!
- Oui… je viens de m’en rendre compte. Viens, suis moi, on file vite à la Gare de Lyon. Nous ne sommes pas dans la bonne gare si nous voulons prendre la direction du sud.
- Allons-y vite. J’ai envie de filer au plus vite. Je te rappelle que j’ai une liasse de billets dans mon sac et je ne souhaite pas me faire attraper avec cet argent. Evadons-nous au plus vite,
on sera tranquille. »
Apres un trajet rapide en métro, nous arrivâmes à la Gare de Lyon, je regarde le panneau d’affichage…ah ben c’est mieux ainsi.
Départ pour : Lyon=>9h10 – Marseille=>10h40 – Toulouse=>9h45 – Nice=>11h00. Je regarde Toinou qui me parait inquiet et indécis.
« Alors… lui dis-je, on fait quoi ? On va où ?
- Je réfléchis…
- Nice ? ca doit être pas mal, là-bas…
- Non…. Marseille. Il y a une école de musique réputée là-bas. Je peux avoir mes chances.
- Tes désirs sont des ordres mon ange. Va pour Marseille. Suis-moi, on va chercher les billets. »
Je demande à mon ange de me suivre, et nous partons en direction des guichets. A cette heure-ci, il n’y a pas trop de monde, nous n’aurons pas trop d’attente.
Quand nous arrivons devant le guichet, j’ai un moment d’arrêt. Style le chien devant un gibier !!
« Val, ca ne va pas ? me demanda Toinou
- Oui ?... heu non… rien t’inquiètes, ca va. »
Il est là, devant moi, derrière son comptoir. Un mec d’environ vingt ans, surement un emploi étudiant, me pensais-je. Châtain clair avec des yeux verts presque translucides. Un sourire à m’en
faire baver.
« Heu… toi… moi…. dans un coin, maintenant » Hey mais non, impossible et Toinou est avec moi… « Ne rêve pas, Val, c’est qu’un mec…. Oulala, mais quel mec !!!! »
Nous nous approchons du comptoir. Toinou était en train de comprendre la raison de mon comportement. Il s’approcha de moi et me dit :
« Mouais, j’ai bien compris la raison de ton blocage. Il est mignon, n’est ce pas ?
- Hey… mais non… ce n’est pas ca…. Enfin… je veuxs dire… oui, si c’est vrai… mais je suis avec toi, voyons. »
Il me regarda avec un sourire qui en disait long. Lui aussi avait remarqué la beauté du mec au guichet. Il s’approcha de moi et me glissa à l’oreille.
« Un geste ou une parole de travers… et je te crève les yeux
- Pareil pour toi, mon ange… attention à l’endroit ou tu pose tes beaux yeux bleu. »
Bien sur, nous avions pris ca à la plaisanterie. Nous nous présentons devant le guichet
« Bonjour, que puis-je pour vous ? nous demanda-t-il
- …. (mon dieu… mais qu’est ce qu’il est mignon !!!!)
- BONJOUR !! redit-il en insistant
- Heu oui… excusez moi. Bonjour, nous voudrions deux allers simples pour Marseille, par le train de 10 heures 40.
- Bien sur, je vous fais ça de suite. Donc ce sera, départ à 10h40 par le TGV n°5463 et arrivée a Marseille prévue a 14 heures Ce train sera sans arrêt. Cela vous convient-il ?
- Oui, très bien, nous prendrons celui-ci. »
Je l’observe en douce pendant qu’il pianote sur son clavier de PC. Jeremy…. Son nom est inscrit sur un badge. Il est vraiment trop beau ce mec… mais doit être hétéro, ça ne sert à rien que
je m’emballe. Mais surtout, il faut que j’arrête de le mater comme ça, Toinou va le remarquer et va me tuer….
« VAL !!! »
Trop tard !... pas futé mon p’tit Valentin.
« Excuse-moi mon ange, lui chuchotais-je. J’arrête, promis. »
Jeremy me tendit les billets et nous demanda la somme de deux cent un euros. Je fouillais dans le sac de Toinou, à la recherche de la liasse que j’ai « emprunté » dans le coffre de mon père, tout
en fixant mon ange dans les yeux. Je trouvai la liasse, regardai discrètement le contenu… ouf, des billets de cinquante euros.
Heureusement, car des coupures plus grosses auraient été plus dur a écouler. J’en prends cinq ; et les tends à mon beau guichetier.
Pendant que ce dernier récupérait notre argent et cherchait de quoi nous rendre la monnaie, je fouillai dans le sac et sortis un boxer de Toinou, l’air amusé. Je le regardai et lui dit
discrètement en rigolant.
« Tu crois que si on le paye avec ca, il va apprécier ?
- Val !!! Tu es infernal ce matin, pose-moi ça. Tu ne veux pas faire une expo de mes caleçons, non plus ?
- Non… surtout pas. Tout ca est rien qu’à moi, je plaisantais mon ange.
- Messieurs… ? nous interpella Jeremy
- Heu... oui, excusez nous
- Voici votre monnaie. Bonne journée et bon voyage avec le SNCF. »
Je récupérai la monnaie et nous partîmes sur le quai pour attendre le départ de TGV. Il était 8 heures 40, encore deux heures à patienter.
Toinou :
Arrivés en Gare du Nord, nous scrutions le panneau d'affichage. Mon ange me demanda alors où nous allions. Je lui répondis que je ne savais pas, mais que je voulais partir loin de Paris et de son
père. Et c’est là, que nous nous rendîmes compte que nous étions des truffes ! Deux belles truffes.
En Gare du Nord pour aller dans le sud… Inutile de dire vous nous avons vite fait demi-tour, et nous primes la direction de la gare de Lyon.
Arrivés en Gare de Lyon et après quelques minutes de réflexion, nous avions pris la décision de prendre la direction de Marseille. Je pourrais peut être intégrer une école de musique réputée,
loin de son père et nous étions quasiment surs de ne pas être retrouvés, là bas. En allant chercher les billets, mon amour s'arrêta net.
« Val, ça ne va pas ? lui demandai-je alors.
- Oui ??... Heu non... rien, t’inquiète, ça va. »
Il était bizarre, il bafouillait comme s’il allait me faire une déclaration d'amour ...
Je regardais alors dans la direction de son regard. Et là je compris tout de suite ce qui le mettait dans cet état. Un beau jeune homme d'une vingtaine d’années, magnifique, était posté derrière
son guichet.
« Mouais j'ai bien compris la raison de ton blocage Valou ! Il est mignon, n'est-ce pas ?
- Hey ... mais non ... ce n'est pas ça ... Enfin je veux dire... oui si, c'est vrai ... mais je suis avec toi voyons ! »
Je le regardai avec un sourire. Il fallait qu'il fasse attention, et plus par envie de déconner plutôt que de lui faire peur, j’ajoutai...
« Un geste ou une parole de travers ... et je te crève les yeux !
- Pareil pour toi mon ange, attention où tu poses tes beaux yeux bleu. »
Après quelques péripéties pour récupérer l’argent dans mon sac, nous retirâmes nos billets et partîmes sur le quai. Le train partait à 10 heures 40, il était 8 heures 40, nous allions avoir deux
heures à patienter. Nous allâmes nous assoir sur un banc en face du quai correspondant à notre train, deux heures à patienter, ca allait être très long. Je repensais au jeune homme qui nous avait
vendu nos billets de trains, sa tête me rappelais quelqu'un mais qui ...
« Tu dors mon ange ? me demanda alors Valou.
- Non je réfléchissais, le vendeur de billet me rappelle quelqu'un mais je ne sais plus qui... de toute façon aucune importance ! »
Il s’approcha de moi et m’embrassa langoureusement, devant les regards des passants qui pour certains en disaient long ... De mon coté, aucune importance, aucun regret ni remord, ni gène. J’étais
bien avec lui et je comptai bien le montrer à la terre entière.
Quand le haut-parleur annonça l'arrivée de notre train en gare, nous nous levâmes et montâmes dans notre wagon, afin de nous assoir à nos emplacements.
Le trajet se déroula tranquillement malgré le vacarme qui régnait dans ce train. Pendant le voyage, je pensais à notre vie, cette vie que nous allions pouvoir enfin vivre sans problèmes et sans
embuches !
Nous arrivâmes à 14 heures 30, en gare de Marseille. Comme d'habitude la SNCF était en retard, mais comme nous n'avions rien de prévu... aucune importance. Nous avons donc débarqué du train et
nous sommes postés face à un kiosque à journaux.
Il fallait maintenant trouver une destination pour se poser et penser à notre avenir. Nous avions tout à construire. Valentin regardai patiemment le journal du jour pendant que j'observai le
nombre important de personnes qui défilaient à droite et à gauche, dans cette gare de Marseille !
Alors que je survolais du regard l'ensemble de la gare, je vis un homme vêtu de noir, une cagoule sur le visage, se poster devant moi...
Avant que j’eu le temps de crier ou d’appeler Valentin qui me tournait le dos, une détonation très légère, retentit. Une balle me transperça le torse, m'arrachant un cri de douleur et un flot de
sang continu!
Personne n’avait entendu la détonation. Valentin qui me tournait le dos se retourna d’un coup en m’entendant hurler.
Je luttai pour tenir debout, pour ne pas montrer à mon agresseur qu'il m'avait eu ! Lui montrer que j'étais fort ! Mais mon sang coulait à travers mes doigts. Il appuya une seconde fois sur la
détente! La balle me transperça littéralement l'épaule ! Je m'écroulai à terre ne pouvant supporter ce deuxième choc ! Mes yeux devenaient flou, voilés par les larmes et le sang. J’entendis à
peine les cris autour de moi ...
Valentin venait de comprendre ce qu’il se passait et se mit à hurler à son tour.
Maintenant à terre, le tireur s’approcha de moi, sans paniquer malgré le remue ménage qui se formait autour de moi, et prononça des mots qui me glacèrent le sang
« De la part de Julien, ça t’apprendra à ouvrir ta gueule !! »
Il joignit le geste à la parole en sortant de sa poche un couteau et me lacéra la joue avec sa lame. Puis il souleva légèrement sa cagoule et j’aperçu son visage….. JEREMY !!!
Tout cela se passa tellement vite que personne n’eut le temps de réagir et d’essayer de le maitriser. Il s’enfuit à toute vitesse dans les couloirs de la gare.
J'étais allongé sur le dos au sol, mon ange était en dessus de moi, il hurlait de tout son être, me disant de ne pas le laisser seul, que les secours allaient arriver quand soudain, je me sentis
partir, mon ange était en train de disparaitre laissant la place à un énorme trou noir…
A suivre....
Signé toinjuju et blondinetbi
toinoudelaon@yahoo.fr
Tu liras la suite dans quelques jours !
J'espère que ca veut dire "j'aime bien" !!! ;-)
Il semble que tu n'es pas le seul...
Il est vrai que ce recit est moins "sexe" que d'autres... mais j'aime bien aussi le melange des genres...