Les Mémoires Libertines de Sophie de R.

De Guillaume Appolinaire :

 

Con large comme un estuaire

Con large comme un estuaire
Où meurt mon amoureux reflux
Tu as la saveur poissonnière
l’odeur de la bite et du cul
La fraîche odeur trouduculière

Femme ô vagin inépuisable
Dont le souvenir fait bander
Tes nichons distribuent la manne
Tes cuisses quelle volupté
même tes menstrues sanglantes
Sont une liqueur violente

La rose-thé de ton prépuce
Auprès de moi s’épanouit
On dirait d’un vieux boyard russe
Le chibre sanguin et bouffi
Lorsqu’au plus fort de la partouse
Ma bouche à ton noeud fait ventouse.

 

 

De Georges Sand  à Alfred de Musset, son amant :

 

Lisez ce texte normalement puis seulement une ligne sur deux....

 

Je suis très émue de vous dire que j'ai

bien compris l'autre soir que vous aviez

toujours une envie folle de me faire

danser. Je garde le souvenir de votre

 

baiser et je voudrais bien que ce soit

là une preuve que je puisse être aimée

par vous. Je suis prête à vous montrer mon

affection toute désintéressée et sans cal-

cul, et si vous voulez me voir aussi

vous dévoiler sans artifice mon âme

toute nue, venez me faire une visite.

Nous causerons en amis, franchement.

Je vous prouverai que je suis la femme

sincère, capable de vous offrir l'affection

la plus profonde comme la plus étroite

amitié, en un mot la meilleure preuve

que vous puissiez rêver, puisque votre

âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-

bite est bien longue, bien dure et souvent

difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme

grosse. Accourez donc vite et venez me la

faire oublier par l'amour où je veux me

mettre.

 

 

Réponse d'Alfred...  (lire en entier, puis seul le premier mot de chaque vers)

 

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cour
Que pour vous adorer forma le Créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

 

 

Et pour finir, avec le meme code, la reponse de Georges Sand :

 

Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne mon âme.

 

 

Sam 26 mar 2011 4 commentaires
je trouve cela pas mal du tout
romain57 - le 26/03/2011 à 10h05

Ca change un peu de style, et j'apprecie...

Sophie de R.
C'est beau, la poésie érotique! As tu des références à nous indiquer, chère Sophie?
Olga - le 26/03/2011 à 10h27

Je vais les demander aux auteurs.. Sinon, en tapnt les mots clés dans google, tu trouveras... bisouxxx ma belle

Sophie de R.
on ne louera jamais assez l'immense talent, drapée de coquinerie de G.Sand et A.de Musset.
Quant à Apollinaire: C'est aussi superbement écrit.
es gens-là ont grand défaut, ils nous paralysent les neurones lorsque l'on tente à notre tour d'écrire.
brunobi - le 26/03/2011 à 10h32

Mais parfois, l'elève depasse le maitre.. tu en es la preuve vivante !

Sophie de R.
@Olga
Tape "poèmes érotiques" sur google et tu as tout à ta disposition. Bonne lecture
brunobi - le 26/03/2011 à 16h23

et voilà... tu as tout dit !

Sophie de R.