Les Mémoires Libertines de Sophie de R.
Valentin :
Je venais d’intégrer ma nouvelle équipe, et déjà tout le monde était au courant que le p’tit bout qui venait d’être enlevé, était mon fils adoptif.
Mon chef avait accepté que je participe à l’enquête du fait du lien de parenté avec le ravisseur. Il pensait que malgré mon manque d’expérience, je pourrais apporter des renseignements importants
pour l’enquête.
Après avoir fait plusieurs investigations dans Marseille, le chef décida de nous faire orienter les recherches sur Paris, lieu du domicile de mon père. Nous étions partis de bonne heure et étions
arrivés à neuf heures à Paris.
La première chose dont nous devions nous occuper était d’aller perquisitionner le domicile de mon père, et récupérer le fameux mot dont m’avais parlé Toinou.
Retourner dans cette maison, était pour moi insupportable. Je me revoyais le dernier jour avant que je parte sur Marseille avec mon ange, et toutes les atrocités que Toinou avait subit avec mon
père.
Mais en entrant dans cette maison, je ne pus m’empêcher également de penser aussi à mon enfance passée ici. J’avais tout de même de bons souvenirs… mais je ne m’attardai pas, j’étais la pour
retrouver mon fils et faire arrêter mon père. La maison avait été totalement vidée de ses meubles. Nous fouillâmes toutes les pièces mais ne trouvâmes rien, mis à part le mot qu’avait laissé mon
père dans la salle de bain.
Aucune trace de Cameron, ni de mes parents. Une question me vint soudain à l’esprit : « Où avait bien pu passer ma mère ? »
Je ne pensais pas qu’elle puisse être mêlée à toute cette histoire, mais comment mon père avait t-il pu arriver à la faire déménager ? Elle qui était si attachée a cette maison !
Apres avoir fait le tour de la propriété, ce fut au tour des dépendances d’être visitées. Tout d’abord, nous avons fait le tour du parc en fouillant les moindres recoins et les buissons, mais
aucune trace de Cameron ou quelque indice qui pouvait nous mettre sur une piste sérieuse. Au fond de la propriété, se trouvait les garages où mon père entreposait ses outils pour entretenir le
parc. Mais là également, tout était désert. Pas la moindre trace, ni le moindre indice, ici non plus.
Je commençais à sérieusement devenir inquiet, quand mon chef m’appela et me montra la grange des voisins. Cette dernière, bien qu’étant sur la propriété d’à coté, possédait une entrée du coté de
chez nous. C’était un vieux bâtiment dont le toit menaçait de tomber et dépourvu en partie de ses tuiles.
« Cette grange appartient à la propriété ? me demanda mon chef
- Non, c’est celle des voisins mais personne ne s’en sert, elle est trop dangereuse. Tout peut s’effondrer d’un moment a l’autre.
- Nous allons la visiter quand même, je ne veux laisser aucun lieu non visité.
- Comme vous voulez, chef, mais vous savez, cette grange est vide, j’y jouais quand j’étais enfant et depuis des années, elle est totalement abandonnée.
- Je ne doute pas de vos propos, me répondît-il, néanmoins une grange abandonnée avec un cadenas bien brillant sur la porte, ca me laisse perplexe.
- Comment ça ? La porte est fermée ? Mais elle ne l’a jamais été !!!
- Regardez par vous-même, » me répondit-il en me montrant la porte de la grange, du doigt.
Effectivement, en regardant une deuxième fois en direction de la grange, je m’aperçus que la grande porte en bois était complètement fermée, alors que jusqu'à présent, je l’avais toujours vu
entrouverte. Elle fermait tellement mal, que personne n’avait osé forcer, de peur de prendre le toit sur la figure. J’en fis part a mon chef qui de suite, ordonna a tout ses hommes de ce rendre
près de la grange.
Quand nous arrivâmes devant la porte, celle-ci était bel et bien fermée avec un cadenas flambant neuf.
Le chef demanda à quelques membres de l’équipe de prendre quelques empreintes dans un premier temps, sur le cadenas ainsi que sur la porte, pendant que nous autres faisions le tour de la grange a
la recherche d’une ouverture. Mais toutes celles-ci avaient été barricadées avec des planches et divers morceaux de bois.
De l’intérieur, aucun bruit ne filtrait, mais je ne pouvais pas m’empêcher de penser que peut être Cameron était dedans. Si tel était
le cas, alors mon père aurait été totalement inconscient vu la fragilité de la bâtisse. Je devais quand même en avoir le cœur net et appelais :
« Cameron…. CAMERON !!! »
Nous continuâmes à faire le tour du bâtiment en appelant mon p’tit bout de choux quand un collègue nous arrêta et nous dit :
« Chut !!! Écoutez !!!
- ……
- Non, je n’entends rien, lui répondis-je avant de rappeler… Cameron ?? CAMERON ?
- P’pa ? »
En entendant ce mot, mon sang se glaça. Il était la, juste derrière ce mur, dans cette grange ou tout menaçait de s’effondrer. Je m’approchai de la fenêtre barricader avec les planches et rappela
:
« Cameron, c’est toi ? Répond !!! C’est papa Valentin
- P’PAAA !!!! Viens chercher moi, je peux plus bouger !!
- J’arrive mon bonhomme, soit patient…. Fais-moi confiance, on va te sortir de là. »
Pendant que j’essayais de le rassurer, les collègues qui se trouvaient avec moi partirent voir le chef pour l’informer de la présence de Cameron à l’intérieur du bâtiment.
« Ok les gars, dit-il, on ouvre la porte, mais sans violence. Il ne faut pas terroriser le gosse et je ne veux pas que la toiture s’écroule, elle ne m’a pas l’air solide. »
Les collègues coupèrent le cadenas alors que j’étais revenu devant la porte avec eux. J’étais impatient de prendre Cameron dans mes bras mais aussi inquiet. Comment allait-il être ? Fatigué,
blessé ?
Une fois ouvert, nous pénétrâmes à l’intérieur.
Je pris de suite la direction de la fenêtre d’où je lui avais parlé à l’ instant et le trouvai allongé sur un matelas crasseux, pieds et mains liés. A peine m’aperçut-il qu’il s’écria :
« P’PAAAAA !!!!!!
- Mon ange !!!! Viens vite dans mes bras, c’est fini !!! »
Je l’attrapais et le serra dans mes bras sans prendre le temps de lui ôter ses liens. Il avait l’air en bonne santé et cela me rassurai. Mon chef appela immédiatement les pompiers pour le faire
évacuer sur un hôpital afin qu’il subisse une batterie d’examens.
Les collègues m’aidèrent à ôter les liens et Cameron me sauta au cou, heureux de me retrouver et d’être libre...
« P’pa ?
- Oui mon ange ?
- Papa Antoine, il est où ?
- Il te cherche mon ange, nous allons l’appeler pour le rassurer. »
Il recommença a m’enlacer quand mon téléphone se mit à sonner. Je l’attrapai en vitesse et regardai l’écran : Appel de Toinou
Je décrochai et allais lui annoncer la bonne nouvelle quand je l’entendis complètement paniqué au téléphone.
« Mon ange, c'est Antoine, je suis au conservatoire, ton père est là, avec une arme et il me tire dessus, viens vite je t'en conjure …
- Oui mon ange, je suis avec mon équipe on arrive. Mais surtout ne commet pas d’imprudence. Nous avons retrouvé Cameron, il va bien. »
A peine avais-je fini ma phrase que j’entendis la tonalité rapide du téléphone… Il avait raccroché. J’espérai qu’il avait eu le temps d’entendre que nous avions retrouvé le p’tit. Mais j’en
doutais fort, il aurait surement voulu savoir comment il allait.
Je ne voulais pas qu’il prenne de risque et qu’il y laisse sa peau. J’avais failli le perdre une fois… pas deux !!!
Pris de panique, j’allai voir le chef et lui annonçai la nouvelle.
« On y va ! me dit-il. Il est où ?
- Au conservatoire, mon commandant. Il faut faire vite, mon père est armé… et Antoine aussi !
- Comment ca, Antoine aussi ??
- Oui… je … je lui ai laissé une arme.
- Mais tu es complément inconscient. J’espère pour toi qu’il ne fera pas de bêtise, sinon ta carrière va être courte. »
Je ne répondis rien et montai dans la voiture tête baissé, avant que le collègue démarre en trombe, gyro et deux tons allumés, sous le regard inquiet de Cameron qui attendait patiemment les
pompiers avec des collègues resté sur place.
Il nous fallait dix bonnes minutes pour rejoindre le conservatoire. Ce fut les plus longues minutes de ma vie. J’avais peur… Peur qu’il arrive quelque chose de grave à Toinou ou qu’il soit obligé
de blessé ou pire, d’abattre mon père. N’ayant aucun port d’arme, il finirait droit en prison.
Quand nous arrivâmes devant le conservatoire, mon père était caché derrière une voiture devant le conservatoire alors que mon ange se trouvait plus loin sur le parking. Quand ce dernier nous fit
arriver, il nous fit signe de l’endroit ou se trouvait mon père.
Le collègue gara le véhicule devant le conservatoire et nous descendîmes, en restant protégé par les portières.
Le chef commença les sommations pour faire cesser les tirs.
Mon ange jeta immédiatement son arme, pendant que nous tenions en joue mon père qui s’était levé et commençai à lever les bras pour se rendre, son arme toujours a la main
« Lâche ton arme !!! » hurlai-je
Il commença à se baisser pour déposer son arme au sol puis se releva d’un coup et brandit son arme vers moi….
Une détonation éclata…
Et tout les gens présents sur les lieux entendirent un long cri :
« NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!!!!!!!!! »
Un corps venait de s’effondrer au sol, atteint d’une balle en pleine tête…
Toinou :
Le père de Val venait de brandir son arme dans sa direction. En un instant, je vis mon ange perdu. Avec le manque d’expérience et le fait d’avoir son père en face de lui, comment allait-il
pouvoir réagir ? Allait-il avoir le cran de se défendre ?
Une détonation éclata…
Et tout les gens présents sur les lieux entendirent mon ange crier :
« NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!!!!!! »
Le corps de son père venait de s’effondrer au sol, atteint d’une balle en pleine tête…
Les collègues de Valentin se précipitèrent sur ce corps, au sol. Il avait les yeux grands ouverts, un impact de balle au milieu du front, et une large trainée de sang s’échappait par l’arrière du
crâne. C’était fini pour lui, il était mort.
De son coté, mon ange s’était affalé sur les genoux, la tête entre les mains. J’accourrais vers lui pour le soutenir et le réconforter…
« Mon ange ? ca va ?
- …….
- Mon ange ?... Valentin, réponds-moi s’il te plait… »
Entre deux sanglots, il se mit à marmonner que c’était son père et que même s’il avait été un monstre… il ne voulait pas ce qu’il venait de lui arriver.
« Je comprends tout à fait mon ange, je suis désolé pour ton père… crois moi, mais il faut que nous gardons la tête sur les épaules. Nous avons maintenant Cameron et ta mère à retrouver.
- Cameron ? Ne t’inquiète pas pour lui, nous l’avons retrouvé dans la grange des voisins de mon père. Il est en bonne santé mais nous l’avons fait emmener à l’hôpital pour des examens
complémentaires.
- C’est vrai ? Mais pourquoi ne me l’as-tu pas dit avant ?
- J’ai essayé, mais tu as raccroché trop tôt tout à l’heure…
- Désolé mon ange, mais j’avais peur, j’avais besoin d’aide et je n’ai pas fait attention a ce que tu m’as répondu.
- Ne t’inquiètes pas… il va bien, c’est l’essentiel.
- Et ta mère ? Tu as des nouvelles ?
- Non… aucune trace !
- Il faut qu’on se remette au travail alors… il faut à tout prix reprendre les recherches… Elle ne peut pas être loin !!!
- D’accord avec toi mon ange, mais toi, file à l’hôpital, tu dois aller rejoindre Cameron, il t’a demandé tout a l’heure
- Ok, j’y vais... Quand à toi, sois prudent…
- T’inquiète pas, maintenant que... »
En même temps qu’il disait cette phrase, il se tourna vers son père et repartit en sanglots.
« Val… je sais que c’était ton père… Je suis désolé de ce qu’il ait fini comme ca… Pleure un bon coup, tu as le droit, mais garde la tête sur les épaules. On ne peut pas oublier tout le mal
qu’il a essayé de nous faire.
- C’était un monstre, je te l’accorde, mais c’était quand même mon père !!
- Je te comprends mon ange… »
Je l’attrapai et l’enlaçais un moment pour le consoler... Il pleurait à chaudes larmes et même son chef le laissa tranquille un moment. Puis il s’écarta de moi à nouveau et me dit :
« Tu as raison, on ne peut pas oublier tout ca… Je vais me ressaisir, mon ange, pars vite a l’hôpital, les collègues m’attendent, on va surement partir a la recherche de ma mère.
- Oui, tu as raison, j’y vais vite… et toi, sois prudent, je t’en conjure ! »
Je l’embrassais tendrement avant de prendre le chemin de l’hôpital, escorté par deux policiers du commissariat de Val. Sur la route, j’imaginais mon petit bout de choux, seul avec tous ces
médecins et infirmiers autour de lui. J’espérais qu’il soit en bonne santé.
Quand j’arrivai à l’hôpital, les infirmières me guidèrent jusqu'à la chambre de Cameron. Plus j’avancer vers cette pièce et plus
j’étais anxieux. Pourtant, je n’avais aucune raison de l’être. Val m’avais bien dit que Cameron me demandait… j’entrai dans la chambre et quand mon p’tit bout me vit il descendit en trombe de son
lit et vint me sauter au cou.
« P’paaaaaaaa !!!!!!!!
- Mon p’tit loup !!! Si tu savais comme tu m’as manqué !!
- Toi aussi p’pa toine ! Mais maintenant je vais bien. Les docteurs m’ont guéri
- T’es guéri ? Super !! Alors on va rentrer a la maison p’tit loup.
- Oui p’pa. Mais tu sais… le monsieur papy, il a été méchant avec moi, je veux pu le voir
- Ne t’inquiète pas mon ange. C’est fini, tu ne le reverras plus. »
Il m’enserra longuement avant de relâcher son étreinte et me dire :
« Bon, alors on part ? »
Je me tournai vers l’infirmière qui m’avait suivi et lui demandais :
« On peut... ?
- Oui, je vais voir avec le médecin, mais il ne devrait pas y avoir de soucis. Cameron est en bonne santé, il n’a pas du rester dehors. Aucun signe d’hypothermie, pas de marque de sévices, vous
allez pouvoir partir tranquilles.
- Merci beaucoup, » lui répondis-je
Elle partit en direction du bureau des infirmières, pensant y trouver le médecin et nous la suivîmes. Le médecin qui avait ausculté Cameron, nous confirma ce que venait de nous dire l’infirmière
et me donna tous les papiers nécessaires à la sortie de l’hôpital.
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Et voici la première fin de ce récit que j'ai pris en cours, mais dont je suis fier d'avoir pu
écrire quelques passages.
Merci a vous tous, lecteurs fideles et encore merci a toi, mon cœur, de m'avoir fait confiance, ce qui nous emmène là où nous sommes aujourd'hui...
Je t'aime..... place à la première fin..
Valentin
L'amour triomphe toujours de tout !
Oui, tu as raison.. Attention, bientot la fin des fins...