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Sophie
Même les plus grands coquins ignorent parfois cet organe majeur du plaisir des femmes....
Voici de quoi les instruire !
Jean-Claude Piquard lui-même ne s’attendait pas à faire autant de découvertes lorsqu’il a débuté ses recherches sur le clitoris. Ce sexologue clinicien pensait déjà en savoir beaucoup. Mais, au cours de sa formation, « l’obscurantisme clitoridien », comme il l’appelle, l’avait atteint lui aussi.
Toujours snobé par le milieu de la recherche médicale, le clitoris n’a pourtant pas toujours été cet illustre inconnu marqué du sceau du tabou. Si la parole se délie aujourd’hui doucement, elle a un temps été libre avant d’être de nouveau cadenassée.
Alors que le très utile ouvrage de Jean-Claude Piquard vient de paraître, il est temps de faire un point historique sur le fantastique destin de cet organe féminin qui n’a d’autre fonction que de procurer du plaisir -raison de plus pour s’y intéresser.
Place à une surprenante chronologie.
1. LA DÉCOUVERTE DU CLITORIS REMONTE À 1559
Lorsqu’on s’intéresse au clitoris, on découvre rapidement que les premiers schémas anatomiques de ce dernier ont été réalisés très tardivement puisque ce n’est qu’en 1998 que l’urologue Helen O’Connell s’y colle. Ce qui ne signifie pas qu’il n’ait pas suscité l’intérêt du milieu médical des siècles auparavant.
En 1559, un dénommé Mateo Realdo Colombo s’intéresse à la vulve et, ô surprise, déniche le clitoris. Comme le rappelle Jean-Claude Piquard dans son livre, ce professeur italien écrit : « Le clitoris est par excellence le siège du plaisir de la femme. »
Bim, nous sommes au XVIème siècle et on sait déjà à quoi sert cet organe. L’histoire commençait bien.
2. AU 17ÈME SIÈCLE, TOUT BAIGNE POUR LE CLITORIS
Au XVIIème siècle, les dessins anatomiques signalent déjà l’existence du clitoris. On l’assimile d’ailleurs volontiers au pénis, ce qui est plutôt flatteur. D’ailleurs, « quand Freud déclare que la sexualité féminine constitue un continent noir inexploré, c’est de l’enfumage car il a été présent bien avant dans les livres d’anatomie », relève le sexologue. Ensuite, le fameux bouton est scruté puisque le plaisir féminin est considéré comme un « facteur de fertilité », signale Jean-Claude Piquard.
En clair, sans plaisir, la femme ne pourrait pas tomber enceinte. Dans un ouvrage de l’époque, l’orgasme simultané est même présenté comme une condition indispensable à la procréation (sic). En général, les écrits de cette période « sont surprenants, la masturbation clitoridienne est omniprésente ». Et encouragée.
Au XVIIIème siècle, l’horizon du clitoris commence à s’obscurcir avec l’apparition de la prohibition de la masturbation.
3. LES LUMIÈRES METTENT À MAL LE CLITORIS
Au XVIIIème siècle, l’horizon du clitoris commence à s’obscurcir. « La prohibition de la masturbation apparaît, rappelle Jean-Claude Piquard. Elle vient clairement du monde protestant, les catholiques étant beaucoup plus laxistes sur le sujet. » L’onanisme pouvant mener, selon un délire médical général à ce moment-là, à la fin de l’Humanité, il devient urgent de l’éviter. Sous peine de se voir tomber dessus tous les maux du monde.
« Derrière ces croyances, il y a une volonté nataliste. Toutes les pratiques masturbatoires étaient perçues comme des moyens de contraception et il fallait lutter contre », développe le spécialiste. Point de salut donc pour le plaisir solitaire.
En Allemagne, au début du XIXème siècle, la répression de la masturbation va loin puisque « une petite fille considérée comme une masturbatrice risquait l’excision. On extirpait l’intégralité du clitoris avec 20% d’issues fatales car les infections étaient courantes et les antibiotiques n’existaient pas encore ».
4. AU 19ÈME SIÈCLE, IL EST CONSEILLÉ DE SE MASTURBER EN COUPLE
Amusant paradoxe : si le plaisir solitaire est banni, il est recommandé aux maris de toucher leur femme si la pénétration n’a pas suffi à les satisfaire. N’y voyez aucun altruisme bienveillant mais simplement deux croyances extrêmement répandues.
La première : l’idée selon laquelle, sans plaisir pour la femme, la fertilité n’est pas au rendez-vous, persiste inlassablement.
La seconde semble bien ridicule : il était largement admis qu’une femme insatisfaite pouvait avoir des pensées « mauvaises » Bref, fantasmer, quo i!
En 1930, pffff, le clito disparaît du dico.
5. LES FEMMES, AU 19ÈME SIÈCLE, VONT CHEZ LE MÉDECIN SE FAIRE MASTURBER
Si les femmes en couple peuvent « évacuer » leurs pulsions sexuelles grâce à l’assistance de leur mari, comment font les jeunes femmes encore célibataires ou les veuves ? C’est là qu’intervient « l’orgasme médicalement assisté ». L’expression fait sourire aujourd’hui mais « durant tout le XIXème siècle, les femmes considérées comme hystériques allaient chez le médecin pour se faire masturber », raconte Jean-Claude Piquard.
« Cela représentait 30% de leur chiffre d’affaires. » Une activité très rentable sur le long terme puisque, « comme l’hystérie n’a jamais été qu’une maladie imaginaire, les patientes ne pouvaient pas en mourir… Mais pas non plus en guérir ».
Elles pouvaient donc suivre ce “traitement” longtemps. Sans compter qu’il aurait fallu avoir l’esprit bien mal tourné à l’époque pour y voir quoi que ce soit de sexuel : « Seul le vagin avait une connotation sexuelle puisque c’est là qu’avait lieu la pénétration. »
Attouchements en tout bien, tout honneur donc.
6. PLUS DE TRACE DU CLITO DANS LE DICO EN 1930
Quand il est devenu (enfin) clair, à la fin du XIXème siècle, que le clitoris n’avait pas grand-chose à voir avec la fonction reproductive, il a vite été considéré comme inutile. Le clinicien raconte que, « vers 1930, le mot ‘clitoris’ n’est même plus dans les dictionnaires. Et pour cause, il ne sert plus à rien et présente même dans les esprits un risque de pratique contraceptive puisqu’il s’oppose à la politique nataliste. »
Au fil des années suivantes, la situation du bouton à plaisir empire et c’est dans les années 60 que « l’apogée de l’obscurantisme clitoridien » est atteinte.
En 2010, sur Google, “la requête “clitoris” donne cinq fois moins de réponses que pour le mot “pénis””.
7. SUR GOOGLE, LA REQUÊTE “CLITORIS” DONNE CINQ FOIS MOINS DE RÉPONSES QUE POUR « PÉNIS »
L’information semble anecdotique mais elle reflète bien l’état d’esprit collectif sur le sujet. Jean-Claude Piquard signale, qu’en 2010, sur Google, « la requête ‘clitoris’ donne cinq fois moins de réponses que pour le mot ‘pénis ». Si l’écart tend aujourd’hui à se réduire, il est toujours important.
8. EN 2018, L’OBSCURANTISME MÉDICAL PERDURE
S’il n’est pas rare que la presse -notamment féminine- évoque aujourd’hui le clitoris et le plaisir féminin, le monde médical reste, lui, coincé dans les années 60. À chaque fois qu’une personne se risque à des études poussées sur le clitoris, elle se voit mettre des bâtons dans les roues. À l’image des difficultés qu’a pu rencontrer la gynécologue Odile Buisson lorsqu’elle a débuté son travail sur le fameux organe.
Si le chemin de la réhabilitation est long, il ne devrait pas, espérons-le, être dénué de satisfaction.
Source : cheekmagazine.fr
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