Chapitre 13

Pénélope et son mari, des habitués avec qui nous sympathisons un peu plus chaque soir, sont au bar. Ils sont VIP. Cela signifie que l’entrée et le bar sont gratuits pour eux. En échange, elle fait des shows et s’occupe un peu des garçons seuls. Pénélope est bi, c’est elle qui avait pris sont pied en se faisant lécher par une gothique, l’autre soir.  
 
En dansant avec Chéri, j’observe les hommes seuls, et au fond de moi j’espère bien trouver un partenaire pour me permettre de réaliser un trio. Mais encore trop timide, je n‘ose aborder personne.  
 
On ne peut pas dire que les hommes seuls soient très bavards dans ces lieux. Beaucoup se contentent de se mettre à disposition des couples, simplement assis sur des tabourets près du bar à regarder les femmes danser. Beaucoup attendent qu’un couple monte pour le suivre. Je trouve que c’est dommage. Une simple conversation n’engage en rien. La séduction, ne serait-elle pas ce que les femmes recherchent ?  
 
Je souris à un jeune homme que je trouve mignon. Taille moyenne, châtain, cheveux courts, il me semble avoir une belle carrure sous sa chemise blanche. Chéri l’avait remarqué, il connait mes gouts. J’aime les hommes grands pour me sentir petite dans leurs bras. Difficile de trouver quand on est grande, et avec des hauts talons, j’ai l’impression que la plupart des hommes sont plus petits que moi.  
 
Au bout d’un moment, la piste de danse se fait plus calme. Beaucoup sont à l’étage. Chéri m’emmène dans notre coin habituel, le lit qui se trouve derrière le paravent qu’il laisse un peu plus entrouvert chaque soir.  
Il entreprend de me faire mon cunnilingus habituel, avant de me faire l‘amour.  
Personne ne nous regarde, jusqu’au moment ou le garçon repéré vient s’assoir près de nous.  

Il n’était pas monté dans les coins câlins.  

« C’est maintenant que tu viens ? » lui dis-je en souriant.  
   
Chéri l’invite à nous rejoindre. Jusqu’ici les relations à plusieurs étaient toujours un peu stressantes pour moi. Là, je décide de me détendre et de m’abandonner. Faire confiance, et ne pas chercher à contrôler.  
J’ai le droit à des caresses, des baisers, tout se passe avec douceur. J’admire son corps et il admire le mien.  
   
Ce qui est formidable quand je fais l’amour avec un nouvel homme, c’est de voir ses yeux quand il me regarde. Ils sont pleins d’admiration, je me sens belle. Ce qui me donne envie de lui faire plaisir.  
   
Je le suce pendant que mon chéri me prend en levrette. Cédric me parle doucement pour me dire à quel point il apprécie ce que je lui fait. Je suis très fière. Puis mon chéri me met sur le dos et je demande a notre invité de mettre un préservatif. Il me prend en me regardant sucer Chéri.  
J’ai un chapelet d’orgasmes. C’est un véritable plaisir de se laisser aller dans les bras de deux hommes et de sentir que ce qu’ils veulent c’est me donner le plus de plaisir possible.  
   
L’instant fut divin, le même terme qu’avait employé Christelle quand elle m’avait raconté sa propre expérience avec deux hommes.  
   
Maintenant, je connais mes désirs. Je sais ce que je veux. Et je sais se que je ne veux plus.  
   
Je suis un peu désolée pour mon chéri que mes envies n‘impliquent pas tellement d‘autres femmes.  
Ce doit être le rêve de tout les hommes.  
Mais il me rassure en disant qu’il apprécie aussi ces moments.

Chapitre 14

Le samedi suivant, nous nous arrangeons pour faire garder les enfants afin d‘être présents pour célébrer l‘anniversaire de notre ami le DJ.  
   
L’ambiance est différente dans les soirées couples. Ils se parlent, sympathisent, des femmes s’embrassent.  
   
Le DJ est un homme de notre âge, ses deux fossettes sur les joues lui donnent un sourire charmant. Mon chéri lui a révélé un jour que je ne serais pas contre un plan avec lui, mais l’occasion ne s’est encore jamais présentée.
   
Cependant, même si je suis libertine, je n’ai pas tellement envie que des hommes rompent leurs femmes avec moi.  
   
Celle du DJ l’accompagne aujourd’hui « sur son lieu de travail ». Elle est plutôt mignonne mais n’a pas l’air très à l’aise.  
Ils se sont rencontrés à l’occasion d’un mariage. Il a préféré être honnête avec elle en lui avouant qu‘il était libertin.  
Le deviendra-t-elle un jour ?  
Pas sur.  
   
Bien que très sentimentale, elle essaie de se faire à l’idée qu’il puisse s’amuser de son coté, mais uniquement avec des femmes qu’elle apprécierait.  
C’est quelque chose que je comprends tout à fait. Je pense exactement la même chose vis-à-vis de mon chéri. Après tout, on ne prête pas ses affaires aux gens qu’on n’aime pas…
   
Et surtout, j’aimerais qu’il me raconte, car il se pourrait que son expérience m’excite. C’est génial, pour une femme d’avoir un homme qui plait. D’ailleurs il le sait et quand il lui arrive de se faire draguer, il ne perd pas l’occasion de me raconter.  
   
Pendant que je discute avec la femme du DJ, Chéri sympathise avec une femme dont le mari danse sur la piste. Malgré une dizaine d’années de plus que nous, elle est très belle.  
   
Ce qui est difficile dans le libertinage, c’est de savoir jusqu’ou on peut aller. là, je sais que ça n’ira pas bien loin, car son mari ne fait que danser.  
C’est à se demander s’il sait qu’il est dans un club libertin.  
   
La soirée fut agréable mais je préfère définitivement les soirées mixtes aux soirées couples.     
Le mélangisme n’éveille plus ma curiosité, et encore moins l’échangisme.  
Il est relativement rare que le courant passe entre quatre personnes.  

En plus, le bon fonctionnement d‘un quatuor repose souvent sur la bisexualité des épouses et cela ne m‘attire pas du tout.  
   
Mais qui sait ? Peut-être un jour le hasard nous fera-t-il rencontrer un autre couple avec qui nous serons suffisamment à l’aise pour avoir des relations un peu poussées.

Chapitre 15

Je m’épanouie de plus en plus dans le cadre des trios avec un autre homme. Mais je culpabilise un peu vis-à-vis de Chéri car, même s‘il y trouve du plaisir, je sais qu’il aimerait parfois avoir des relations avec d’autres couples ou des femmes.  
Je ne suis pas à l’aise en présence d’autres femmes, et je n’arrive pas, contrairement à lui, à imaginer que cela puisse se faire sans bisexualité féminine.  
Peut-être ma curiosité l’emportera-t-elle quand j’aurai fait le tour de la question avec les hommes…  
 
Le libertinage entretenant la libido, notre vie sexuelle et toujours aussi épanouie à la maison. Quand une soirée se passe bien, Je suis aux anges jusqu’au vendredi suivant, et mes fantasmes se transforment en souvenir.
 
Marine est revenue avec nous à la discothèque.  
Quatre pompiers sont entrés, reconnaissables à leur pulls à bandes rouges. Sur le moment nous pensons a un problème, mais ils sont là uniquement pour passer une bonne soirée, comptant sur leurs uniformes pour faire de l’effet aux femmes.  
Marine les drague ouvertement et ne tarde pas à les emmener dans un coin câlin.  
 
Au bout d’un certain temps, je monte voir si tout va bien pour elle. Je la trouve dans une des chambres, adossée au mur, assise les jambes écartées. Elle a un sexe dans chaque main, dont un qu’elle suce. Les deux autres pompiers lui caressent la chatte.  
 « Ca va ? Tout va bien ? » Apparemment oui…  
 
Le gang-bang excite beaucoup de femmes, mais je n’ai pas encore ce fantasme. La tendresse de deux hommes me suffit très largement.  
 
Pénélope et son mari sont au bar avec le fameux Jerry, que Marine avait tant tenu à s‘offrir avant de partir la dernière fois.  
 
Pénélope l’entraine dans un show à la barre. Il finit par se retrouver torse nu. C’est un grand brun vraiment mignon. Je danse avec Chéri près de l’autre barre, quand Jerry s’approche.  
Au fond de moi, je suis flattée qu’il tente de nous rejoindre. Par jeu, je l’attrape avec mon écharpe en dentelle noire pour qu’il s’approche encore.  
Il se colle derrière moi. Je suis aux paradis au milieu de deux garçons qui me caressent. L’émotion est très forte.  
Dans le miroir, je nous trouve beaux et je suis super excitée.  
Chéri finit par mettre la main entre mes jambes et s’étonne de voir à quel point je suis trempée de désir.  
Les gens regardent notre spectacle érotique. Contre moi je sens leurs pantalons gonflés par l’excitation, et je les ouvre pour tenir leurs queues, tout en continuant à me faire caresser.  
Bien dures toutes les deux, elles sont de même grosseur, ce qui m’excite encore plus.  
 
Dans notre petit coin habituel derrière le paravent, j’enlève ma nuisette et tous trois nus, nous nous mettons à nous caresser. J’admire son corps tatoué. Il est le plus bel homme que j’ai eu l’occasion de rencontrer depuis le début de mon libertinage.  
Tous deux me caressent, m’embrassent les seins et me câlinent.  

Puis, Chéri me met à quatre pattes et je prends le sexe de Jerry dans ma bouche tandis qu’il me prend en levrette.  
Ma fellation est rythmée par les coups de reins et les orgasmes à répétition. Ce sexe dans ma bouche me parait tellement familier par sa grosseur, que je prends un réel plaisir à m’appliquer.  
Marine arrive à ce moment pour dire une plaisanterie, mais repart aussitôt, afin de ne pas gâcher notre plaisir.  
 
Chéri s’arrête pour me coucher sur le dos et m’offrir à notre invité. Après avoir mis un préservatif, il me pénètre et l’orgasme revient immédiatement.  
J’ai dans la bouche le sexe de mon mari qui me regarde et je sens qu’il prend du plaisir aussi à me voir jouir.  
Le niveau de mon excitation fait tomber tout ce qui reste de gène et de timidité et nous faisons l’amour jusqu’à ce que je n’en puisse plus.  
 
Presque deux heures se sont écoulées. J’ai eu l’impression qu’ils jouaient à celui qui tiendrait le plus longtemps.  
Ce fut le meilleur moment pour moi depuis le début de nos expériences libertines.  
Mais la soirée ne se termine pas là. L’ambiance du club est très chaude. Au bar, Pénélope se fait caresser par plusieurs hommes. Le spectacle est très excitant.  
 
Même Jerry s’y est mis. Alors derrière lui et dos à dos je le caresse à mon tour me faisant caresser par mon chéri et un jeune homme pas vraiment beau mais amusant qui ne rêve que d’une chose : me faire un cunnilingus.
 
Alors, pour lui faire plaisir, je me mets sur la scène et j’écarte les jambes pour qu’il puisse y mettre la tête. Il est très fougueux, un peu trop et super excité, il finit par me prendre derrière le paravent.  
 
C’est la première fois que nous connaissons deux invités dans la même soirée. Mais je préfère rester sur le bon souvenir de Jerry qui fut vraiment exceptionnel.

Chapitre 16

Heureuse et épanouie avec mon mari, j’étais loin d’imaginer que je pouvais l’être encore plus avant de libertiner. Nous faisons des rencontres intéressantes. Certains jeunes hommes sont très mignons et agréables, mais ils ne se valent pas tous. Rares sont ceux qui sont vraiment à la hauteur de ce que nous avons vécu avec Jerry.  
   
Sur un site de rencontre libertin, beaucoup d’hommes me laissent des messages espérant bien me rencontrer, mais je suis trop méfiante et timide pour organiser des rendez-vous.  

J’ai fini par indiquer sur ma page d’accueil  
« Aucun rendez-vous sauf si tu es un charmant et beau jeune homme, plutôt brun, grand, musclé, respectueux, doux, attentionné, expressif, souriant, non épilé, plein d'humour, si tu aimes les femmes et si en plus tu habites dans la région de Lille. »

Mais, je devrais rajouter « et si tu sais bander en toutes circonstances ».  
   
En club libertin, lieu de tous les fantasmes, je suis sexy, je danse à la barre, je suis très agréable et câline, j’aime porter beaucoup d’attention à nos invités et malgré ça je fais débander…et oui…  
   
En réalité, j’ignore si c’est vraiment moi, l’exhibition, le charisme de mon mari, le lieu, ou le fait de mettre un préservatif. Pénélope me rassure, cela lui arrive aussi.  
   
Quoi qu’il en soit, j’ai parfois passé d’excellentes soirées avec des hommes incapables de bander. Simplement parce qu’il compensaient avec beaucoup de tendresse. Par ailleurs, d‘autres plus en forme ne m‘ont pas forcément laissé un agréable souvenir.  
   
En réalité, lassée de laisser toujours faire le hasard, je cherche l’homme idéal pour une relation à trois régulière. Est-ce possible ?  

Je ne sais pas…  
   
Depuis que nous libertinons notre vision sur les gens changent. Je souris aux hommes avec amusement en utilisant davantage mon charme. Pareil pour Chéri. Souriant, certaines femmes à la porte de l’école le remarque. Nous prenons plaisir a regarder le sexe opposé comme si il était accessible et que nous étions disponibles, comme le feraient des célibataires.  
J’ai remarqué que j’étais surtout attirée par les hommes plus jeunes que moi.  

Un décalage se fait avec nos amis de tous les jours, sans doute parce que nous ne pouvons pas partager avec eux cette expérience enrichissante.  
Une de mes amies intéressées me questionne, mais ne viendra jamais avec son mari. Un autre a proposé à Chéri d’y aller passer une soirée entre hommes, car il ne veut pas y aller avec sa femme. Quelle idée !  
En réalité, comprendre toutes les subtilités du monde libertin n‘est pas donné à tout le monde.  

Les couples n’y sont pas dénués de principes et chacun établit ses propres règles qu’il précise ou modifie grâce à un constant dialogue.  
Cela nécessite beaucoup de complicité. À mon sens, le summum de l‘amour est atteint quand on sait renoncer à tout sentiment d‘appartenance ou de possession.  
C’est alors que le libertinage devient la cerise sur le gâteau, autorisant chacun à assouvir ses fantasmes et à tester régulièrement sa séduction sans en éprouver aucune culpabilité.  

Difficile dans ces conditions de convertir un seul de nos couples d’amis, aucun ne nous semble être dans les mêmes dispositions.  
Et en réalité aucun des hommes ne m’attire suffisamment, je préfère de loin les jeunes hommes célibataires que nous rencontrons dans notre club.

Chapitre 17

Le vendredi soir, lassés depuis longtemps des chats d’exhibition, nous avons instauré un rituel beaucoup plus romantique.  
Je rentre du travail vers vingt heures, la maison est rangée, nettoyée et Chéri m’installe à table devant un repas aux chandelles.  
Notre soirée amoureuse commence ainsi.  

A la lueur des bougies nous mangeons un repas qu’il prend plaisir à préparer, n’hésitant pas à faire des expériences culinaires pour me surprendre. Je suis très émue de cette attention. C’est parfaitement le genre de chose qui entretient notre amour.
Ensuite, je me débarrasse dans un bon bain des tensions accumulées durant la journée avant de me faire la plus belle possible.  
 
Chaque semaine j’attends le vendredi avec impatience. Depuis son exposition dans le salon de l’érotisme, la discothèque est plus fréquentée qu’auparavant. Beaucoup plus de couples viennent s’y amuser et l’ambiance n’en est que plus chaleureuse. Mais depuis quelques temps, de pannes sexuelles en mauvais coups, les trios se sont avérés un peu décevants. Nous ne retrouvons pas le feeling que nous avions eu avec Jerry.  
Je regrette de ne pas avoir osé l’embrasser sur la bouche et surtout de ne pas avoir pris ses coordonnées. J’aimerais vraiment avoir l’occasion d’y remédier un soir.  
 
En arrivant, nous saluons toujours Pénélope et son mari. Connaissant pas mal de monde, ils sont rarement seuls et ce soir là, un jeune homme est avec eux. Pour ne pas troubler leur discussion, nous nous asseyons à la table voisine. Dans les bras l’un de l’autre, nous regardons les gens. Chéri nous commande un verre. Soudain, Pénélope m’interpelle en me montrant le jeune homme qui est avec eux :
« Tu as couché avec lui ? C’est Jerry ! »  

Je suis un peu honteuse de ne pas l’avoir reconnu mais tellement heureuse de le revoir.  
Je le prie de me pardonner en ouvrant sa chemise pour reconnaitre ses tatouages. Je lui prouve que je ne l’ai pas oublié en lui énumérant tout les détails de la conversation que nous avions eue ce soir là.  
Il ne nous a pas oubliés non plus.  
Sa présence est l’assurance que nous passerons une bonne soirée, rompant avec la routine d’une série plutôt médiocre.  
 
Nous discutons alors tous les trois et je suis vraiment excitée par sa présence. Mais j’ignore si lui a envie d’avoir à nouveau des relations avec nous. Tout en discutant, je me colle timidement contre lui. J’ai tellement envie de lui que je sens que je suis déjà toute humide. Il met un moment pour réagir comme s’il voulait s’assurer lui aussi de nos intentions. Je m’appuis alors sur la table pour coller le bas de mon dos contre lui et il commence enfin a me caresser doucement a travers le tissu. Chéri me regarde en souriant et me demande :  
« Ca va, tu es bien là ? »  

Je suis parfaitement bien, trempée de désir. Je n’avais donc pas magnifié les sensations de la dernière fois.  
 
Depuis peu de temps le club a supprimé le buffet du samedi soir, proposant à la place un simple apéritif dinatoire. Le désormais inutile restaurant à donc laissé la place à de nouveaux coins câlins qu’on croirait aménagés pour nous, tant nous préférons faire l’amour en bas.  

Rappelons qu’en haut, il faut se déshabiller tout de suite, alors qu’au rez-de-chaussée, tout se passe progressivement.  
Pour m’habituer à la fraicheur du grand lit que nous semblons baptiser, je m’allonge sur le ventre et les deux hommes me caressent le dos et les fesses. Je ne résiste pas à l’envie d’embrasser à pleine bouche notre invité tandis que Chéri continue de me câliner.  
Nous nous redressons et je nous admire dans un miroir. Leurs muscles mis en relief par la lumière tamisée encadrent amoureusement mon corps, offrant un spectacle bien plus beau et excitant que toutes les vidéos de trio entrevues sur internet.  
Mes deux hommes ont encore leurs pantalons, nous prenons notre temps, nous caressant, nous embrassant. Aussi câline et entreprenante avec l’un qu’avec l’autre, je me dis qu’au stade ou nous en sommes, un inconnu ne saurait dire lequel des deux est mon mari.  

Chéri glisse son visage entre mes jambes et je m’allonge sur le dos, posant la tête sur le ventre de Jerry dont j’ouvre le pantalon pour en sortir un sexe aussi gros et dur que dans mes souvenirs. Je le prends dans ma bouche en me disant que ces deux là sont vraiment gâtés par la nature. Et moi aussi par la même occasion !

Ils me font l’amour à tour de rôle sans jamais manquer de m‘offrir cette tendresse dont je ne suis jamais rassasiée. Quand l’un me donne du plaisir en me pénétrant, l’autre me présente sa queue pour que je la suce. Leurs mains se baladent sur ma peau et dans mes cheveux.  
Parfois nos regards se croisent dans le miroir. Je suis aux anges et ils sont deux à m’emmener au septième ciel.  
 
Je me laisse complètement aller et crie de plaisir sans m’apercevoir qu’autour du lit, des hommes ainsi qu’un couple nous observent. Chéri me dira plus tard que sans les hommes qui l’entouraient, le couple très excité se serait sans doute allongé près de nous.  
 
Après une douche, Jerry nous rejoint au bar. Encore sonnée par les multiples orgasmes, je me tiens au deux hommes qui m’ont procuré tant de plaisir, heureuse de les voir sympathiser.  
   
Désaltérés, nous décidons de retourner dans un coin câlin. J’ai envie de plus d’intimité et les emmène derrière notre habituel paravent que je prends soin de bien fermer. C’est reparti pour les câlins, les baisers et bien sur les orgasmes. Comme dans mes fantasmes les plus intimes, les sentiments viennent se mêler au plaisir et en plus d’être doublement baisée, je me sens soudain doublement aimée. C’est une sensation extrêmement intense.  
   
Cette fois j’ai pris l’adresse MSN de Jerry et à peine rentrée je l’invite dans mon réseau. Il accepte l’invitation et nous nous retrouvons connectés le mercredi soir suivant.  
Selon ses propres mots, Chéri me laisse discuter avec « mon amant. » Même dite sur le ton de l’humour, cette réflexion me fait comprendre qu’il a senti mes sentiments pour Jerry, et qu’il n’a pas peur de cette amitié mêlée de sexe. Avec confiance et amour, il m’autorise et m’invite à me lâcher aussi bien avec mon corps, qu’avec mon cœur et mon esprit.  
   
Durant la conversation, je nous découvre des centres d’intérêts communs à tous les trois. Il a l’air un peu seul dans la vie et j’envisage de le voir aussi dans un cadre plus « normal ». L’idée de le « mélanger » à nos autres amis, en sachant que certains soupçonneront quelque chose, m’excite. Je deviens libertine « à plein temps » pourrait-on dire.  
   
Le vendredi suivant nous nous voyons encore au club et nous passons une tout aussi bonne soirée. Voilà trois soir que nous faisons l’amour ensemble et je n’ai plus envie de découvrir autre chose pour l’instant. Plus besoin de s‘en remettre au hasard. Les trios c’est bien, avec des sentiments c’est divin. S’approchant de nous un homme demande un peu lourdement :  
 « Je peux participer ?  
 - Ben non, ça va, je suis avec mon mari et mon amant ! »  
   
 Je suis bien…

A suivre...

Signé : La Flute Enchantée