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  • : Les Mémoires très Libertines de Sophie, Marquise de R. Je vous livre mes mémoires érotiques, mes rêves, mes fantasmes très débridés que je vous invite à partager dans ce blog. Je compose aussi mes propres récits, selon mes fantasmes les plus intimes.
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Qui suis-je ?

  • Sophie de R.
  • Les Mémoires Libertines de Sophie de R.
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  • J'aime la vie et ses plaisirs, surtout ses plaisirs libertins... Qu'existe-t-il de meilleur que de faire l'amour ? Rien, selon moi !

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Chers amis libertins, chères coquines,

 

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Bises libertines,
Sophie

Ce récit se situe en Février 1780 et les faits se déroulent à  Moskva (Moscou). 

C’est au cours de notre voyage en Russie que nous reçûmes la chaleureuse invitation de la Comtesse Irina et du Comte Vladimir Zarowska. Nous nous trouvions alors à Saint-Petersbourg. Nous fûmes ravis de répondre à cette invitation et de rencontrer  ce beau couple d’Aristocrates.

 

Rêve ou réalité ? L’Orgie

 

Ce soir-là dans les vapeurs embrumées de la vodka et du champagne de Crimée, autant que de la fumée des cigares, les corps à la recherche de plaisirs insensés, se donnaient pleinement en ces salons privés aux tapis bien épais, aux tentures lourdes et brodées, sur des lits de plaisir entourés de chandelles…Et les violons jouaient des airs nostalgiques, leurs pathétiques cordes invitaient à pleurer et sur ces corps tordus par des plaisirs extrêmes se glissaient des frissons sur des peaux irisées et sur des sexes blonds aux pâleurs sublimées, de fines soies bouclées ressemblaient à ces blés des plaines de l’Ukraine… Les corps longs et blancs, comme des chevaux fougueux gambadaient de plaisir, galopaient de luxure, enveloppés de ménure en ce russe début de printemps encore tout enneigé…

 

Fallait-il boire encore et encore pour trouver le plaisir et voir ces peaux courir en galops syncopés, défaisant de ces femmes les chignons ouvragés en défrisant leur âme sous des sexes-stylets ? Et l’odeur de ces peaux à celle des alcools mêlée se glissait sous les brumes aux bleutées envolées des cigares à l’œil rouge sur lesquels des bouches s’escrimaient à tirer… Des rires de femmes chatouillées montaient et finissaient en cris désordonnés qui peu à peu mouraient et puis ressuscitaient bien plus vifs qu’avant… L’orgie se poursuivait, tous les plaisirs permis au fond de ce palais.

Des couples se goûtaient, hommes et femmes mêlés, des couples de lesbiennes, même des zoophiles qui se donnaient sans pudeur à  des chiens ardents aux statures imposantes et aux belles encolures, ajoutant à la démesure et dans le brouhaha sourd autant que feutré, les corps là se fêlaient comme un fin verre brisé, magmas de chairs accouplées grouillant sur des tapis aux contes des Mille et une Nuits…

La Comtesse était ivre et se laissait aimer tour à tour par l’homme, puis la femme, ensuite l’homme et la femme et encore par les hommes et les femmes, terminant sous l’étreinte de quelque chien dominateur qui chevauchait ses reins, haletant et vainqueur… Et le foutre coulait à la fontaine d’Eros, les bas noirs étaient griffés, tachés par les gouttes de bougie des cierges de chair aux cyclopes déprépucés ; cela sentait la semence, toutes les sèves étaient mêlées, des langues lapaient la cyprine sortie de fruits-abricotins aux fins poils tout poissés…

 

Les chiens léchaient les sexes ouverts comme autant de bénitiers,  attendant que quelque chair les vienne à nouveau honorer…et cela ne tardait guère… Que ce fut par les hommes, les femmes ou les chiens, sans trêve l’on jouissait sous les très hauts plafonds de ce très vieux palais ; les râles se perdaient en murmures confus tout de suite étouffés par d’épaisses tentures aux vieux velours brodés.

 

L’on voyait s’agiter des corps sur des sofas, chacun cherchant à satisfaire ses vices, guettant l’instant propice, caressant sans compter, s’évertuant à donner les plus folles caresses en des poses dantesques qu’on n’aurait jamais pu imaginer avant que d’entrer en pareils salons… Parfois, des cris profonds, comme venus des enfers montaient, s’étiraient, de longs cris de ces chairs  qui ici se donnaient, des corps qui s’agitaient, puis retombaient, blancs, comme vidés de sang aux images floues au fond de psychés embrumés dans l’atmosphère surchauffée…

 

Et la vodka coulait sur des seins, en des sexes piqués par cet alcool venu les exciter, alors, des bouches goulues aussitôt s’imprimaient sur les tétons dressés et les cons entrouverts aux lèvres suppliantes ouvertes comme des fleurs attendant leurs ondées… Et des langues-vipères s’agitaient, s’agitaient, pointues comme des dagues sur de beaux clitoris, petits vits dressés que l’on martyrisait d’incessantes caresses… Des phallus engoulés, comme de longs vaisseaux se dressent, navires en détresse, s’agitant en des bouches les avalant sans cesse… des couilles sont frottées, l’on chauffe leur semence, l’on inventorie des culins, l’on fouille des anus, l’on croque des prépuces, l’on se donne si bien dans la complice obscurité cachant là de chacun l’identité…

 

Et des femmes masquées se croyant en Venise, décostumées, aux formes longues exquises se promènent toutes nues caressant là un chien au sexe tout tendu, qu’elles excitent et laissent en attente, haletants, demi-fous, l’animal les suit, elles s’en vont vers un lit et se donnent à grands cris parmi d’autres complices appréciant là le vice de la zoophilie… Alors, les cuisses ouvertes ou les culs relevés, elles sont prises et hurlent comme des folles, bien ardentes prêtresses, tant le plaisir est grand, enchattées, enculées par des Dalmatiens fous qui les foutent jusqu’au bout de leur secrète intimité…

 

Et puis, hagardes, décoiffées, traits tirés, joues blafardes, le plaisir passé, elles se lèvent et musardent tout au long d’autres couches, cherchant là une bouche, une verge, un beau sexe de femme, gourmandes à souhait, la langue sur les lèvres, impatientes de jouir à nouveau, de déchaîner leurs fièvres incontrôlées…de superbes Tribades, élancées, distinguées, les sens en promenade,  Aristocrates débauchées, hautaines, russes depuis la tête jusques aux pieds, mais avant tout FEMMES dans l’aubade de leurs corps !

 

---===---

Nous étions donc arrivés dans l’après-midi, venant de Saint-Petersbourg ; il neigeait et la distance à parcourir en traîneau, pour rejoindre le palais fut éprouvante. Le Comte Vladimir et la princesse nous attendaient, chaleureux (nous en avions besoin), empressés, l’hospitalité russe point ne se démentait. Nous prîmes un chocolat chaud et conversâmes avec nos hôtes en français, décrivîmes notre séjour à Saint-Petersbourg ; ils nous écoutèrent avec un grand intérêt. Nous fûmes présentés à quelques couples et femmes seules à la noble allure, invités cultivés et racés, cherchant ici le plaisir, la chaleur des chairs, le délire des sens, le partage absolu.

La Comtesse Zarowska, une femme superbe à la fine poitrine haute, bien dessinée sous la soie légère de sa robe brodée. Un violoniste jouait d’une bien romantique façon, pinçant les nerfs voluptueusement ; les yeux bleus de la Comtesse vous fixaient intensément, scrutant votre âme, semblant deviner vos pensées, vos désirs, vos attentes et tandis qu’elle me faisait resservir un chocolat crémeux et parfumé, je sentis la lame de son regard lentement m’inciser le cœur ; un frisson alors me parcourut, elle prit la main de ma femme, la retint serrée entre les siennes et, la fixant intensément, lui sourit, je dirais presque amoureusement…

Le Comte parlait de sa collection d’armes et de tableaux et de ses livres rares, éditions érotiques de grande valeur qu’il ne montrait d’ailleurs que dans les grandes occasions et à des hôtes de qualité ; nous fûmes charmés de constater que nous en faisions partie et il nous honora de quelques gravures pour le moins hardies qui purent quelque peu attiser nos sens…

Une manière de nous mettre tous deux en appétit. L’on nous servit des pâtisseries et la conversation courut sur la chasse, l’Amour et les…femmes… Deux ou trois très jolies femmes aux chignons bruns ou blonds haut montés, laissaient contempler une peau blanche, parfois pailletée de rousseurs légères pour les blondes ou rousses créatures et des cous très fins, cols de cygnes au port altier, enrubannés de perles fines. Des bustiers présentaient des poitrines hautes et fermes – des seins qui devaient être magnifiques - pourvu qu’on les libérât de la contrainte des tissus brodés qui les emprisonnaient…

Les tailles étaient bien prises, les pieds fins embottinés de cuir et parfois, par chance, un bas blanc ou noir pouvait s’apercevoir sous quelque robe légèrement retroussée sur la cheville… Les mains étaient longues, doigts fins, pâles qui devaient être caressants. Certaines Dames fumaient de longues cigarettes que leurs lèvres finement maquillées pinçaient d’une façon hautaine d’une petite moue qui aurait pu laisser deviner quelque baiser érotique à peine esquissé…

La Comtesse aux yeux bleus en amande, avait les pommettes légèrement saillantes, une bouche menue sachant sûrement embrasser quelque Amant bien choisi ; de fines boucles d’oreilles ornées de diamants pendaient dans son cou, qu’elle avait fin et délié, où l’on aurait certainement bien aimé lover ses lèvres… J’en étais là de mes pensées, quand la Comtesse, me prenant à mon tour la main, me déclara qu’elle était très heureuse de nous avoir au nombre de ses invités et que je serais placé à sa droite au dîner… Le Comte fit sans doute la même remarque à mon épouse, puisque plus tard, je la vis à ses côtés. Je finis mon chocolat.

 

La Comtesse nous parla de Versailles et de notre Bon Roy, s’adressant à nous dans un français pur qu’on avait l’habitude de parler en Russie, signe de culture. Dehors, il neigeait et des flocons aventureux venaient s’écraser de temps en temps sur les carreaux embués où dansaient les folles lueurs des chandeliers du grand salon. Le Comte, tourné vers mon épouse semblait très empressé et celle-ci, sans doute sous le charme, l’écoutait avec attention, un fin sourire dans les yeux et aux coins de ses fines lèvres et ce sourire signifiait qu’elle était séduite… Qu’allait-il advenir après les mets, les vins, les digestifs, vodka et champagne ?!

 

Mon regard revint vers la belle Irina, la lumière des chandelles semblait danser dans ses cheveux blonds, elle s’éventait, la grande cheminée diffusant quelque chaleur intense, d’énormes bûches ayant été poussées dans le foyer par quelque valet en livrée, pour entretenir une agréable atmosphère.

 

Une bague finement travaillée ornait l’annulaire gauche de la main de notre Hôtesse et suivait les mouvements de cette main dans les explications qu’elle ponctuait, main aussi légère qu’une hirondelle, doigts que j’aurais volontiers rebaisés s’il  m’eût encore été donné de le faire, au cours d’un baisemain peut-être…appuyé… Les yeux d’Irina me scrutèrent, plongèrent dans les miens, me troublèrent, s’assurèrent encore qu’ils me troublaient, puis ses yeux se mirent à rire avec de très fines rides à leur coin, ce qui la rendait malicieuse, coquine, séduisante à souhait. Etais-je épris ?  Elle contempla ma femme, la fixa au fond des yeux, lui sourit…Françoise en fut troublée, un Amour était né ou bien n’était-ce qu’une folie ?

 

Plus tard, je vis la Comtesse en petits bas de satin blanc finement jarretés ; elle portait une fine culotte de dentelle blanche et de petits rubans presque fanfreluchés serrés au-dessus du genou, une culotte ouverte de devant, de derrière, laissant voir une chair aussi blanche que neige. Arpèges, arpèges de l’Amour, quelque violon russe comme venu de nulle part dansait dans l’atmosphère et dans les lueurs bizarres des chandeliers dorés.

 

Les seins de la Comtesse qu’elle avait dénudés faisaient comme deux petites collines à la chair enneigée, surmontées des deux roses des rondes aréoles ; ses cheveux blonds épais retombaient sur ses reins, elle avait défait son chignon et ses boucles dansaient coulant sur ses épaules, gagnant le sillon vertébral pour terminer juste au ras du début du sillon que l’on devinait à la naissance de l’ouverture arrière de la fine culotte… Un délice, mes Chères et Chers, qu’il me fut là donné de contempler à la fin du souper, presque en avant-première… Le Comte courtisait ardemment là dirais-je, ma femme qui loin d’être insensible à son charme, lui souriait, les yeux rieurs, j’y discernai comme une flamme à la pointe de la nuit… Il lui baisait la main et la retenait serrée dans les siennes.

 

 

Premier Souper

 

Mais, en l’instant, nous n’étions point encore aussi intimes et la conversation évoquait là Voltaire, ce bon Monsieur de Voltaire, dont un ouvrage d’ailleurs trônait sur un guéridon, les poètes russes nous visitèrent et puis, la musique, les violons, mélancolie, ô mélancolie, comme tu es russe et coule dans les artères de ces femmes et de ces hommes prêts à s’aimer ! Et puis, nous soupâmes ; j’étais à la droite de la Comtesse, à un moment, je frôlai sa main, elle ne la retira point, nous restâmes ainsi un court instant unis par un petit morceau de peau et passèrent en moi des courants qui là tout doucement firent s’ériger ma chair ; je la sentis soudain prisonnière,  se révoltant, cognant sa tête en ma braguette se gonflant…une petite rougeur m’envahit…

 

Je me repris et parlai de théâtre, nos regards se mêlèrent, elle était de trois quarts, une moue singulière me fit ici comprendre qu’elle n’était point indifférente à ma cour polie…Je sentis sous la table son pied fin chercher le mien, un faible bruissement d’étoffe entre sa robe longue et mon habit et puis, la pression chaude de son mollet, il s’en suivit chez moi, tout l’émoi que vous pouvez imaginer…elle poursuivait sa conversation, comme si de rien n’était…une autre pression du mollet, nos pieds se soudèrent pour ne se plus lâcher…

 

Ma chair se cabra, cette femme m’envoûtait, me charmait, faisant déjà l’amour avec moi par ses regards appuyés, longs, bien que discrets, elle passait toute en moi…je la possédais…déjà…par je ne sais quel fluide, impalpable passion… Je vis son gorgeton vivement se soulever, le trouble la gagnait, le fin sillon de ses seins ronds et blancs semblait être un abysse où mon regard se perdait, puis à ses yeux revenait, pour mieux là se noyer au fond d’un lac bleu aux longs reflets d’acier…

 

Je bandais, mes Ami(e)s, je bandais, je dois bien vous l’avouer…le regard de ma Mie, en face de moi, me scrutait, Françoise devinant bien sûr le trouble qui me gagnait - nous avions eu suffisamment d’aventures amoureuses partagées, pour qu’elle relevât aussitôt mon émoi et devinât ce qui allait se passer – elle me fixa, me sourit et porta ses fines lèvres à son verre, un signe de connivence entre nous, lorsqu’une « affaire » de coeur ou de chair était en train de voir le jour…ou la nuit (!) avec quelque future Maîtresse que nous ne manquerions point d’ailleurs de partager… car tel était notre pacte amoureux…

 

La Comtesse était à mon goût certes, mais je voyais bien qu’elle était aussi au goût de ma femme qui ne la quittait pas des yeux, tout en conversant avec le Comte ; elle saurait certainement se faire aimer des deux, nous connaîtrions ainsi des instants de plaisir partagés et heureux…

 

La pression du mollet s’affirma, sa chaleur passait en moi, la Comtesse déjà me possédait, son fin bas parfois crissait légèrement, se frottant à ma jambe et son pied ne quitta plus ma cheville…donnant de petites pressions à celle-ci qui se répercutaient en une suite de petites érections simultanées, comme s’il se fût agi de décharges électriques…je bandais et ma trique cherchait la liberté…

 

Je remuai sur ma chaise, discrètement, le pied appuya un peu plus sur ma cheville, se mettant en vrille autour de ma jambe, montant vers le mollet…la conversation se poursuivait…la Comtesse a les yeux qui brillent, elle boit un peu de vin, passe sa fine langue sur ses lèvres…comme j’aurais voulu l’embrasser, goûter dans ce baiser ce vin sur ces lèvres,  en éprouver la fièvre… Qu’allait-il se passer ?!

 

A suivre....

 

Le Marquis de Chair

Par Le Marquis de Chair - Publié dans : Le Boudoir du Marquis - Communauté : Le Cercle des libertines
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