Sophie, marquise de
R.
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Sophie
Ma femme pluri-orgasmique ? Oui et non
J’en ai aujourd’hui la certitude, le corps des femmes est une véritable machine à plaisir. Toutefois cette donnée de fait ne se manifeste que très exceptionnellement dans la vie de tous les jours et je vois trois explications à cela :
1. les femmes ne le savent pas
2. elles s’en doutent mais ne veulent surtout pas le savoir
3. elles ne savent pas se servir de leur corps
Moi, je joue de ma femme comme on joue du piano. Et mon vrai plaisir c’est son plaisir. Selon son humeur et le goût qu’elle a pour telle ou telle activité à tel ou tel moment, j’y vais des doigts, des lèvres, de la langue, des dents, de la queue.
Si je dois être sincère, mes doigts lui plaisent, mais pas tant que ça, surtout à l’intromission, peut-être parce qu’elle craint toujours d’être griffée ; c’est l’évidence, sa préférence va à ma bouche qui caresse, suce, mordille, lèche, mollement ou fermement. Ma langue s’étale et, tandis que je la remonte, se fait doucement râpeuse ; ou alors je la durcis et l’applique en des points précis, avant de redevenir large et tendre, puis j’aspire tout doucement. Je l’affermis pour la passer de tout son long sur l’endroit stratégique, légèrement d’abord, puis de plus en plus fermement, je l’allonge pour l’introduire à l’entrée de son vagin et je la baise comme ça, à tout petits coups, en regrettant de ne pas l’avoir plus longue, avant de retourner à mes léchouilles…
C’est imparable, elle n’y coupe pas. Il ne se passe pas longtemps avant qu’elle s’émeuve ; sa respiration s’accélère, son bassin ondule, elle se met toute entière à vibrer, elle réussit à patienter quelques secondes, mais elle se crispe bientôt de tous ses petits muscles, quelques profonds soupirs, sans voix, et relâchement total. Là il faut que je m’arrête dans la position où je me trouve et que je ne bouge plus, la langue immobile contre son sexe béant et inondé. Il n’est pas rare alors qu’elle me prenne la tête ou les mains : un geste de pure tendresse, histoire de partager son bonheur avec moi. Quand elle a commencé à jouir comme ça, éventuellement on peut continuer. Une petite pause, disons une à deux minutes, et puis en voulant on peut se remettre au travail. Les orgasmes suivant arrivent même plus vite.
Je le déplore, mais il est rare qu’elle soit partante pour un autre tour. Quand elle est revenue de ses émotions elle se tourne pour que je puisse la baiser en jouissant du spectacle de ses larges hanches et de ses grosses fesses, que j’adore. Elle sait comment me faire plaisir, on se connaît bien tous les deux. Toutefois si je veux la faire jouir par la pénétration, elle n’y arrivera pas comme ça. La position du missionnaire est la seule qui fonctionne vraiment, avec un angle d’attaque précis qu’elle affectionne particulièrement, mais ce sera un orgasme, pas deux, à condition qu’elle n’ait pas joui avant.
Il nous est arrivé dans le passé de jouer de ses facultés pluri-orgasmiques. Ca se passait toujours de la même façon. Jusqu’à six orgasmes par ma bouche, avant qu’elle m’abandonne son corps pour que je la baise dans la position qui me convenait le mieux. Elle aurait manifestement pu aller plus loin, elle ne le désirait pas et refusait. Pourquoi ? Je ne sais pas au juste, mais c’était une espèce d’angoisse, voire de peur. J’ai deux souvenirs particuliers qui illustrent cette peur et qui montrent, comme je le disais au début, que souvent les femmes refusent de savoir jusqu’à quelles extrémités le plaisir pourrait les entraîner.
Un jour, il y a longtemps, après peut-être quatre ou cinq orgasmes procurés de la manière décrite plus haut, il me vient une idée, histoire de varier le menu. Je prends ses jambes et les fais passer sur son visage, pour avoir son sexe directement accessible. J’ai mon idée. D’abord je continue mon petit travail de lèvres et de langue. Dans cette position, elle ne peut plus rouler du bassin, mais quand elle commence à respirer fort, je plante brutalement ma langue à fond dans son vagin, la position me faisant peut-être gagner deux centimètres et je l’agite rapidement.
Un effet incroyable : orgasme immédiat, je continue : deuxième orgasme, je continue : troisième orgasme. Trois orgasmes coup sur coup, juste le temps de les avoir.
A ce moment elle crie :
« Non ! non ! C’est trop » en dépliant les jambes et en repoussant mon visage.
Elle me regarde, littéralement paniquée :
« Mais tu es fou, tu veux me tuer, tu veux ma mort ! »
J’ai juste haussé les épaules en rigolant et on a terminé comme d’habitude, à mon profit exclusif. Puis elle s’est immédiatement endormie, et profondément. J’ai essayé d’en reparler, elle n’y tenait pas. Elle n’était pas fâchée du tout, mais plus jamais je n’ai eu le droit de lui basculer les jambes sur la tête.
Un autre jour, je le prends par derrière. Ca nous était parfois arrivé dans le passé, histoire de changer de menu ou quand elle avait ses règles.
Bien préparée, elle n’avait jamais eu mal, mais je ne pense pas que c’était son truc. Disons qu’elle le faisait à l’occasion, pour me faire plaisir. En l’occurrence, j’ai toujours été très prudent et délicat, mais ce jour-là, j’ai été plus énergique que d’habitude et j’ai appliqué à son petit culcul à peu près le traitement que je réservais d’ordinaire à son vagin.
En même temps, est-ce que c’est ça ? Est-ce que c’est ça aussi ? J’ai passé mon bras sous son aine et j’ai caressé son sexe par devant. Pas une caresse très précise, non, juste un câlin doux et enveloppant.
A ma grande surprise, elle a commencé à s’agiter sous moi, avant d’arriver à un orgasme d’une grande puissance. J’ai limé énergiquement pour avoir mon plaisir. Génial ! Mais ce fut la dernière fois. Ayant connu le plaisir par là, elle ferma définitivement cet accès à sa personne.
Multi-orgasmique ma femme ? C’est l’évidence ! Intéressée par un déferlement d’orgasmes ? Relativement, à l’occasion, quand elle était plus jeune, de moins en moins dirai-je. D’autre part, si je pouvais, moi, en faire autant, est-ce que ça m’intéresserait ? Et c’est là que je me rends compte que, comme elle, un cumul orgasmique ne m’intéresse pas vraiment. Ce qui me plairait à l’occasion, c’est de pouvoir la prendre cinq fois de suite, mais y tient-elle vraiment ?
Je sais bien que les mains se fatiguent plus vite que le piano. Qui en doute ?
Combien d’heures faudrait-il à une équipe de pianistes qui se succéderaient devant son clavier pour venir à bout de sa résistance ? Sans compter que c’est une femme physiquement forte… J’en suis sûr, elle pourrait assurer pendant des heures et des heures en mettant beaucoup de mâles à sec. Certaines, très peu, se livrent à ce sport. Elles sont si rares qu’il est arrivé qu’on envoie un avion-taxi à Catherine Millet !
Est-ce que ça signifie pour autant, pour le dire en termes féministes, que n’importe quelle femme m’est « supérieure » et que le petit mâle que je suis peut aller se cacher dans son coin ? Il est manifeste que, pour un motif qu’elle n’a jamais précisé devant moi, ma femme n’a jamais désiré se livrer à ce genre d’activité. Quant à l’infériorité, c’est oublier un peu vite que c’est moi le pianiste et que sans moi il ne se passe rien, ou pas grand-chose ; sans elle non plus, d’ailleurs. Ce serait quoi ? Une kyrielle masturbatoire ? Je joue de ma femme comme on joue du piano, j’y mets tout mon art et, accessoirement, toute ma tendresse. Mais ce qui compte, c’est la musique qui sort. Et c’est notre musique.
Il arrive d’ailleurs que j’aie envie et qu’en dépit de son extravagante disponibilité théorique, elle n’ait pas la tête à ça. Elle ne me refuse jamais rien car, m’a-t-elle un jour expliqué, elle connaît les hommes et ne veut pas que je sois mal dans ma peau. Elle m’ouvre donc son ventre avec des encouragements explicites :
« Vas-y mon chéri, baise ta femme, soulage-toi, profite bien ! »
J’y plonge allègrement et, pour aller à mon rythme, ne la ménage guère. Quand je rouvre les yeux au bout de deux ou trois minutes, son visage est tout près du mien, ses yeux me cherchent, me scrutent avec un fond de gravité, ils sont humides, elle n’est pas excitée pour un sou, elle est juste émue. Ses lèvres se posent sur mes lèvres, sur mon nez, sur mes yeux.
Pour moi elle est unique, elle est « celle qui… », il n’y en a pas, il n’y en aura jamais d’autre.
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