Sophie, marquise de
R.
Vous êtes sur un article en particulier... N'hésitez pas à visiter les autres, à vous délecter de mes expériences intimes vécues, mes rêves, mes fantasmes les plus fous...
Que ces lectures vous procurent plaisirs et excitation...
Chers amis libertins, chères coquines,
Vous venez sur ce site, plus ou moins souvent, pour y trouver plaisirs et peut-être insiprations...
J'espère que vous l'appréciez !
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Bises libertines,
Sophie
Aujourd'hui, ne cherchez pas l'érotisme torride, le sexe pur et dur. Non aujourd'hui, par ce message ici, je veux juste me souvenir de celui qui fut mon premier amour, et qui a pris son envol le 19 aout, il y a deux ans.
Un blog est aussi l'endroit où l'on se confie. Certains diront que ce genre de confidences n'a pas sa place ici. Peut-être ont-ils raison. Mais certains d'entre vous sont mes amis, de ceux à qui j'ai envie et besoin de me confier, en ce beau jour d'été qui portera à jamais la couleur du noir dans ma mémoire.
J'avais quatorze ans, j'allais depuis la Bretagne jusque dans les Pyrénées, pour une colo de sports d'hiver. Dès que je suis montée dans le car, je l'ai vu, lui, Francis ! Beau, grand blond, la
mèche ravageuse à la Dave, alors une de mes idoles. Je suis restée bouche bée, le souffle court, ignorant que je subissais le premier coup de foudre de ma jeune existence. J'ai été malade d'amour
tout le trajet, essayant malgré tout de me rapprocher de lui le plus possible. J'ai su qu'il avait dix-sept ans, un "vieux", en somme.
Et miracle, à peine sortis des Landes, il venait s'assoir près de moi, éjectant ma copine de classe de sa place. Je tremblais, j'étais rouge, je ne respirais plus... Bref, j'étais sérieusement
atteinte ! Nous avons quand même parlé de tout et de rien. Il m'a même pris la main. Je défaillais de bonheur.
Arrivée tard le soir, répartition dans les dortoirs (pas mixtes) et enfin le diner. En fond sonore, les deux chansons qui ne quitteront plus jamais ma mémoire et mon cœur : "10 ans plus tot", de
Sardou, et "L'aigle noir", de Barbara.
Aujourd'hui encore, quand je les entends, je vois, je sens, Francis et la scène qui va suivre.
Après le diner, le miracle se produit : il me demande d'aller dehors avec lui. Et là, le décor de rêve. La pleine lune qui fait éclater la neige de clarté, le petit chemin tout blanc, le ruisseau
de montagne qui chante encore dans mes oreilles... Il fait un froid de gueux. je frissonne, tant de froid que d'amour.
Nous nous arrêtons, écoutant le bruit de l'eau, la musique de la colo arrive, feutrée, près de nous. Nous ne parlons pas. Il se tourne vers moi, me prend dans ses bras. Jamais je n'oublierai le
regard profond avec lequel il s'est perdu dans mes yeux. Regard de bonheur simple, d'amour, de tendresse...
Plus rien n'existait.
Il se passa un très long moment où nous étions quasiment lèvres contre lèvres, nos souffles se mêlant en une fine brume blanche.
Enfin, la délivrance. Mon cœur battait si fort, que j'avais l'impression qu'il résonnait dans toute la vallée. Mes jambes tremblaient, j'ai craint de tomber. Mais Francis me tenait dans ses
grands bras forts. Il m'a enfin embrassée très doucement, comme une plume caressant mes lèvres...
Puis il me picora, se fit plus insistant, mais toujours avec une tendresse infinie.
Il se retira, et je sentis à nouveau le froid heurter mon visage. Il me murmura comme dans un rêve : "que tu es belle... je t'aime, je t'aime depuis ce matin..."
J'en ai pleuré d'émotion, totalement sidérée qu'une telle chose m'arrive, à moi ! Mon cœur débordait d'amour tout neuf pour ce beau jeune homme.
Il m'embrassa encore, tendrement , pressant longuement ses lèvres contre le miennes. Il ne fut pas question de jeux de langue, je ne savais même pas qu'elle servait aussi dans un baiser !
Nous sommes restés un long moment enlacés, sous la lune complice. Enfin, un moniteur nous tira de notre rêve, furieux que nous ayons disparus...
Voilà, c'etait un baiser idéal, le plus beau qu'on puisse rêver d'avoir, pour un premier baiser...Francis a été mon premier amour, qui a duré quatre ans. Nous ne vivions pas dans la même ville,
et il était très dur de nous voir. A l'époque, pas de Sms, pas de portable, et des parents qui restaient à cinquante centimètres du téléphone quand il m'appelait ! Sans oublier l'ouverture du
courrier...
Nos liens se sont délités tout doucement, sans heurts ni cris. Il a disparu de ma vie.
Nous n'avions jamais fait l'amour...
Pour réapparaitre il y a deux et demi ans. Par un énorme et incroyable concours de circonstances. Quand je le raconte, personne ne me croit.. Et pourtant !
Malheureusement, je l'ai retrouvé trop tard. Il allait mal, très mal. Je l'ai convaincu de me rejoindre sur ma terre d'amazonie, reprendre sa vie à zéro, loin de tout ce qui l'avait détruit à
petit feu pendant trente ans..
Mais il n'a pas attendu.
Pour une banale dispute avec son ex-femme, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, comme on dit, il est parti. Pour toujours. Il a sauté du haut du pont de Saint Nazaire, un matin plein de
soleil , le 16 du mois d'août. Deux ans aujourd'hui.
Depuis, mon cœur saigne, je me dis tout le temps :"et si, et si, et pourquoi je n'ai pas..."
Je m'en veux de ne pas avoir tout tenté pour celui qui a été tout pour moi, qui m'a tout offert : mon premier amour, mon premier baiser, mes premières larmes, mes premiers bonheurs de femme.
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