Le blog en détails...

  • : Les Mémoires Libertines de Sophie de R.
  • Les Mémoires Libertines de Sophie de R.
  • : Les Mémoires très Libertines de Sophie, Marquise de R. Je vous livre mes mémoires érotiques, mes rêves, mes fantasmes très débridés que je vous invite à partager dans ce blog. Je compose aussi mes propres récits, selon mes fantasmes les plus intimes.
  • Partager ce blog
  • Retour à la page d'accueil

Qui suis-je ?

  • Sophie de R.
  • Les Mémoires Libertines de Sophie de R.
  • Femme
  • J'aime la vie et ses plaisirs, surtout ses plaisirs libertins... Qu'existe-t-il de meilleur que de faire l'amour ? Rien, selon moi !

Derniers Commentaires

Recherche

Recommandez ce blog à vos amis

Propriété intellectuelle

Chers amis libertins, chères coquines,

 

Vous venez sur ce site, plus ou moins souvent, pour y trouver plaisirs et peut-être insiprations...

 

J'espère que vous l'appréciez !

 

Je voudrais vous informer que mes textes sont dorénavant protégés par un copyright, qui garantit la propriété intellectuelle. Toute copie non autorisée des textes de ce blog est donc formellement interdite. Toute infraction constatée sera sanctionnée selon les textes en vigueur.

Mes récits sont protégés par e-auteur.com

 

Mais je suis tout à fait disposée à vous en autoriser la copie sur votre site, si vous me le demandez au préalable !

Bises libertines,
Sophie

 J’allai me changer et c’est à ce moment que je reçus un sms de Cerise :

« Je peux t’enlever ce soir et t’emmener manger un morceau ? »

 

Je réfléchis et répondis :

« Vers sept heures, ce sera parfait. Je dois m’habiller sexy ? »

 

La réponse fut plus qu’immédiate :

« Je te fais confiance ! Bisous entre les deux gros orteils ! »

 

« Gros bisous aussi ! », répondis-je.

 

Je filai faire les courses pour la maisonnée et revins préparer le repas. Sitôt fini, j’allai me changeai. Dans un quart d’heure, elle allait arriver.

 

Elle stoppa sa voiture net devant moi. Je m’assis sur le siège à ses côtés et sans dire un mot, je l’embrassai.

« J’en avais envie, fis-je.

- Moi aussi !

- On va où ?

- Dans un petit resto près de la bourse.

- Ok ! »

 

Elle mena la voiture assez rapidement dans le centre de Bruxelles, entra dans un parking ouvert 24 heures sur 24 et se gara. Elle me prit par la main et me conduisit dans une petite ruelle. Un petit restaurant s’y trouvait.

« Ici, nous sommes dans un resto essentiellement réservé aux gays et lesbiennes, mais les couples hétéros peuvent aussi y aller. Je viens souvent ici.

- Ok ! »

 

On entra et le patron vint rapidement l’accueillir.

« Bonjour Cerise.

- Salut Pol ! Comment vas-tu ?

- Bien, Thierry est moi on se marie dans six mois. (Hé oui, le mariage gay est autorisé en Belgique !)

- Félicitations !

- Merci.

- Félicitations, ajoutai-je.

- Merci…

- Gwendoline, riposta Cerise.

- Enchanté. Venez, je vous conduis à votre table. »

 

On se mit le long de la vitrine. La table était juste éclairée par une bougie. Celle-ci donnait au visage de Cerise des reflets orange merveilleux.

« Je te conseille le poisson. Une merveille. Sole ?

- Ce n’est pas trop cher ?

- Pour toi, non !

- Je paie les boissons, j’insiste.

- Ok ! Je cède mais j’aurai ma revanche ! »

 

On commanda les plats.

« Comment s’est passé ta journée, me demanda-t-elle ?

- Bien, très instructive.

- Ah oui ? »

 

La, je dois donner une précision, j’ai tout raconté à Cerise la nuit précédente ma situation « familiale ». Et quand je dis tout c’est tout, c’est TOUT ! Caroline, Emma, Rodrigue, Steve et Jacques. En fait, cela me faisait du bien de raconter ma vie. Elle ne me coupa pas et je dois dire que j’avais appréhendé sa réaction. Elle me répondit en me regardant dans les yeux :

« Je ne peux te juger car moi aussi, j’ai eu de nombreuses amantes. J’aime faire l’amour et être comblée. On est jeune et c’est normal que le corps réclame certains plaisirs ! Et puis, rien ne nous lie pour l’instant à part ce formidable moment de tendresses ».

 

Je lui racontai ma journée et elle répondit :

« On devient docteur es sexe ! Il faudra que je prenne rendez-vous pour une consultation.

- Arrête ! Tu dois en connaître autant que moi !

- A voir ! A voir, dit-elle malicieusement.

 

Le plat arriva.

- Cela fait longtemps que tu aimes les femmes, me demanda-t-elle ?

- Je ne sais pas. J’aime, pour l’instant, autant les femmes que les hommes. Et toi ?

- C’est une longue histoire.

- J’ai tout mon temps ! A part peut-être m’envoyer en l’air avec une belle brune, je n’ai rien à faire ce soir. Elle peut attendre !

- Non mais ! dit-elle

 

Elle se rembrunit.

- Excuse-moi si…

- Laisse ! Cela me fera du bien. Comme tu le sais, j’ai perdu ma mère à la naissance. Vu que mon père était routier, je fus élevée par mes grands-parents maternels. Dix années de bonheur jusqu’au jour où mon grand-père mourut. Mémé le suivit presque aussitôt de chagrin. Mon père ayant perdu son boulot dut me reprendre malgré lui. Le chômage et la solitude lui donnèrent un nouvel ami : l’alcool.

- Bigre !

- Chaque soir, il ramenait une pute différente. Parfois, elles restaient deux nuits. Toujours des jeunes voire même des très jeunes.

- Et toi ?

- Moi, j’ai appris très tôt à gérer un ménage, à payer les factures, manger seule. Heureusement, il se rappelait deux ou trois jours semaines qu’il était père. J’allais à l’école seule, m’habillai seule, mangeai seule. Pas cosette non plus ! Il me donnait assez d’argent pour m’habiller et vivre.

 

Elle stoppa.

-          Si tu ne veux pas continuer, je comprends.

-          Non ! Cela ira. Le Noël de mes quatorze ans arriva. Mon père avait organisé une fête avec des amis à lui : deux putes et un mec louche. Tu vois le tableau : une gamine au milieu de quatre adultes s’envoyant en l’air dans le salon à côté du sapin avec comme seule boisson du whisky. Vers minuit, j’allai dans le salon chercher mes cadeaux que le Père Noël avait apportés. J’étais heureuse. Les deux femmes, nues, sniffaient de la coke sur le sexe de chacune d’elle. Mon père, mort pété par l’alcool agonisait dans un fauteuil. Par contre le copain, lui, résistant à l’alcool mais complètement défoncé me regardait d’un drôle d’air.

 

Elle but son verre d’un trait pour se donner du courage.

-          A quatorze ans, j’étais devenue une petite femme, mes seins étaient déjà comme maintenant, j’étais grande et fine, les cheveux longs. Bref, je m’enfermai comme chaque jour dans ma chambre. Le copain arriva et voulut m’apprendre les choses de la vie, il disait. Ouais, il voulait me violer. J’ai dit non, et il explosa la porte. Il se lança sur moi les yeux exorbités et déchira mes vêtements. J’ai crié et au moment où il allait me…

 

Un ange passa.

- Mon père arriva. Dans un moment de lucidité, il comprit ce qu’il se passa et vint enlever ce corps qui me comprimait déjà. Ils se battirent et l’homme partit avec les deux putes. Je pleurai et mon père me consola. Le plus dur fut que l’homme revint le lendemain soir en s’excusant et que mon père accepta. Par contre ce soir-là, de nouveau soûls, il arriva à ses fins et je devins son jouet le reste des vacances.

- Et ton père ? fis-je avec effroi.

- Cette loque ? Il m’avait donnée contre le remboursement de ses dettes. Il m’avait vendue ! Je dus retourner à l’école mais il ne voulut pas et là, j’ai eu mon ange gardien qui arriva. Madeleine.

- Qui ?

- Madeleine, la directrice de mon école. Voyant mon absence et connaissant ma situation intervint : police, ambulance, protection de la jeunesse. Bref, mon père et son copain furent emprisonnés. Ce fut enfin leur descente aux enfers. Madeleine me prit sous son aile et j’intégrai le pensionnat. Elle était directrice et bibliothécaire en même temps. C’est elle qui me fit découvrir les livres, les auteurs et le monde. J’exécrais les hommes, lors de chaque cours avec un homme, je pissais dans ma culotte tellement j’avais peur. C’est elle qui m’envoya chez un psychologue qui réussit à me convaincre que ce n’était pas de ma faute et que la vie valait la peine d’être vécue.

- Tant mieux !

- Pourtant ce ne fut cela qui me fit aimer les femmes, ce fut celle qui partageait ma chambre à l’internat. Un jour, elle m’initia à des jeux qui me firent enfin du bien. Ce n’était que douceur, respect et plaisir.

- Jamais eu d’homme ?

- Si, car je m’étais persuadée qu’il fallait que j’essaie au moins une fois. Il fut compréhensif, tendre et je crois amoureux mais je me sentais tout le temps à côté de la plaque. Un jour, après moultes avances, nous fîmes l’amour. Je l’ai laissé croire qu’il était un dieu et que j’avais pris un pied énorme. Cela lui fit gonfler son orgueil et une semaine plus tard, il me quitta pour une autre.

- Le salaud !

- J’en souffris et Madeleine vint encore me sauver. Elle était vieille jeune fille comme on disait avant. En fait, elle aimait les femmes et uniquement les femmes. Elle me raconta sa vie : son amour pour une femme mariée lorsqu’elle était jeune enseignante, le scandale qui suivit et le départ dans une grande ville où personne ne la connaissait. Ses fréquentations de lieux secrets pour femmes furent ses seuls moments de vraie liberté. Cela alla mieux au fil des années. Elle me comprit dans le choix de mes lectures sur l’homosexualité. Puis le jour de la délivrance arriva.

- Laquelle ?

- Mon père fut trouvé mort dans un caniveau. Il avait fait une année de prison pour complicité mais devenu pire qu’une épave, il mourut seul complètement camé, une seringue dans le bras et une bouteille vide à côté de lui. Bizarrement, il avait réussit à faire des économies qu’il avait mis à mon nom. Ne voulant rien de lui, je payai son enterrement. Un énorme poids s’enleva de mes épaules. L’autre, celui qui m’avait violée, était mort en prison après être devenu la poupée de tous les autres.

- Bigre !

- Devenue libre mais pas encore majeure, Madeleine m’accueillit chez elle. Je ne sais pas comment elle fit mais je pus m’installer dans sa maison. Je compris mes envies et mes pulsions. Et je l’assumai lorsqu’à l’université, je tombai sous le charme d’une jolie fille. On s’aima longtemps, se découvrant le corps de chacune, s’aimant encore et encore. Ce fut la révélation ! Je savais enfin qui j’étais et ce que je voulais. On se quitta bonnes amies, je recommençai de nouvelles études comme institutrice maternelle. Cela fait maintenant six ans que je le suis et tu es la première femme qui me fait chavirer ainsi.

- Et Madeleine ?

- Elle est morte l’année passée. Elle était devenue ma deuxième grand-mère. Sans elle, je serais toujours en train de me chercher. D’ailleurs, elle m’adopta. Le jour de mon diplôme, elle me présenta les papiers. Ce fut le plus beau jour de ma vie. Le nom que je porte est le sien.

 

Elle s’arrêta, se resservit un verre de vin et le vida cul sec.

- Bon assez parlé de tristesse, ce soir, on est là pour s’amuser. Cela te dirait d’aller dans une boîte de strip-tease un peu spéciale ?

- Spéciale ?

- Oui ! Réservée aux femmes !

- Et comment ! »

 

On termina le repas et elle m’emmena dans une rue non loin de là. On arriva devant une immense porte noire en bois. Elle sonna, et un petit judas s’ouvrit et se referma aussi vite.

« Bonsoir Cerise, fit un homme à la carrure impressionnante.

- Salut Ben.

- Belle plante que tu ramènes.

- C’est Gwendoline.

- Enchanté.

- C’est Ben, notre gros nounours à nous toutes. Doux comme un agneau, mais il peut être vraiment méchant.

- Surtout lorsqu’on touche à un de vos cheveux. Allez ! Va t’amuser. Aujourd’hui, l’ambiance est très chaude. Sûrement le fait qu’il fasse aussi chaud durant la journée. Bonne soirée.

- Merci. Viens Gwendoline. »

 

Elle m’attira, passa une porte battante et à peine ouverte, la musique nous assomma. On s’assit au bar.

 

Une grande blonde peroxydée vint vers nous. Elle avait moulé son cul dans un short minimaliste à paillettes, ses nichons dans un soutif du même tissu et le visage maquillé à outrance.

« Mais regardez qui est là ! Cerise. Comment vas-tu ma chérie ? »

 

Et en se tournant vers moi, elle continua :

« Tu nous apportes un joli petit lot. J’espère que tu es d’humeur partageuse ce soir car…

- Stop ! Ma copine est chasse gardée. Laisse de côté des sales pattes de gouine en chaleur. Je te connais par cœur.

- Ce n’est pas ce que tu disais l’autre soir ! Tu te rappelles lorsque je caressais ton clito avec le bout de ma langue. Je crois me souvenir que tu criais mais de plaisir !

- J’étais morte bourrée ! Et puis, tu as profité que je venais de me faire larguer.

- Dis-moi ce que cela ne t’a pas plu ?

- J’ai pris mon pied mais cela s’arrête là ! Compris ? dit-elle vraiment en colère.

- Calmos ! Te fâche pas ! je m’en vais. Bonne nuit ma jolie, tu rates une occasion de connaître le plaisir ultime.

- Je le connais déjà, merci ! répondis-je.

- Tu crois ? fit-elle en ricanant.

- Oui ! J’aurais le plaisir de ne pas vous connaître !

- Connasse ! »

 

Elle tourna les talons et alla vers une simili blonde du même style qui, visiblement, était du même acabit.

« Mademoiselle sort ses griffes, fit Cerise en riant.

- Et toi ce n’est pas mal non plus !

- Dis, tu ne m’en veux pas qu’entre elle et moi, on…

- Tu avais ta vie, moi, j’ai la mienne. Tu m’attires, je ne sais pas lutter contre cela mais pour l’instant je ne suis pas amoureuse de toi.

- Je ressens la même chose. Profitons de la vie sans se sentir obligée de rendre des comptes aux autres. Merci ! Viens ! »

 

Elle m’attira contre elle et m’embrassa. On alla sur la piste de danse et on se déhancha sur les rythmes endiablés.

« Et elles sont où, les strip-teaseuses ?

- Pas avant minuit ! Je te présenterai Marie, la plus belle et surtout la plus sensuelle.

- Mmm…

- Tu verras ! On la croquerait à pleine dent !

- Et tu…

- Curieuse ! Tu ne le sauras pas ! Na ! »

 

Les danses se succédèrent. Cerise était visiblement une habituée car nombres de femmes vinrent la saluer. Chacune avait un mot gentil à mon propos et je dois dire que j’étais fière d’être avec Cerise. Même si on n’était pas officiellement en couple, elle et moi étions collées continuellement l’une à l’autre.

 

Minuit arriva et la salle devint noire. Juste les lumières violettes éclairèrent trois poteaux. Des lignes fluos descendirent le long de ceux-ci. Cerise me tira vers l’un des trois.

« C’est elle ! »

 

Je vis une naïade descendre. Le bleu réfléchissant soulignait ses formes d’une manière éblouissante. Ses seins serrés dans un ridicule morceau de tissu étincelant appelaient à la gourmandise. Ses jambes longues et fines appelaient à être prisonnière. Ses yeux en amande appelaient à la luxure. Ses fesses, rondes et fermes, appelaient à la débauche.

 

Bien qu’elle n’eut que quelques morceaux de tissus sur elle, elle arriva se faire sentir complètement habillée. Chaque geste était fait avec grâce. La lumière la vêtait comme un halo entourant une déesse.

J’étais sous le charme. Cerise me tenait par la taille et je sentis que son pouls s’accélérait sans cesse.

 

Elle se retrouva nue, mais l’essentiel n’était pas cela. Le plaisir qu’elle réussissait à faire passer dans son effeuillement était presque palpable. J’en tremblais et j’étais complètement inondée.

 

Je désirais ce corps si inaccessible. Pourtant le spectacle fini, Cerise m’entraîna vers l’arrière salle.

« Viens, je vais te la présenter. Je crois que tu as envie de la connaître, non ?

- Ben oui ! Elle est si…

- Magnifique, oui ! »

 

On entra dans un couloir et Cerise frappa à une porte.

« Entrez ! »

 

Elle était là, dans un peignoir, assise sur un fauteuil, buvant une coupe de champagne.

« Cerise, ma chérie, comment vas-tu ?

- Super ! Tu as été divine, comme toujours.

- Arrête ! Je ne fais que mon boulot. Et qui c’est cette charmante demoiselle ?

- Gwendoline !

- Ta nouvelle conquête !

- Oui et non.

- Bonsoir me dit-elle.

- Bonsoir répondis-je sous le charme de sa voix. C’était merveilleux.

- Merci. Une coupe ?

- Oui ! J’ai soif. »

 

Elle nous servi une coupe et on s’installa dans un immense divan.

« C’est quoi cette histoire de oui et non ?

- Ben… Gwendoline et moi, bien que cela fait que deux jours que l’on se connaisse, on s’aime bien, mais on n’en est pas encore à tout partager.

- Même les anciennes copines, fit-elle en me regardant dans les yeux.

- Ce n’est pas à moi de répondre fit Cerise. Tu sais bien que je ne peux jamais te dire non !

- Et Gwendoline, elle en pense quoi ? »

 

Je ne rêvais pas, cette femme que je ne connaissais que depuis deux minutes proposait de me partager avec Cerise.

« Alors Gwendoline, cela te dirait que Marie et moi, on s’occupe de toi en même temps ? »

 

Je devins cramoisie, et pour toute réponse, je me levai, avançai lentement vers Marie, me penchai et l’embrassai. Sa bouche si pulpeuse s’entrouvrit sous mon assaut. Sa langue rafraîchie par le champagne pétillait encore. Elle passa une main sur mes fesses.

Je me dégageai.

« Cela ira comme réponse ?

- Je crois que oui ! Laissez-moi le temps de me démaquiller, et je serai à vous !

- On t’attendra au bar. Viens ma chérie, me souffla pour la première fois Cerise, je t’offre un verre. »

 

On la quitta. Cerise prit un verre et un quart d’heure plus tard, notre déesse arriva. Elle nous emmena vers son appartement non loin de là. Il était grand et sublime. La porte fermée, elle déposa son sac et sans me laisser le temps de respirer, elle happa ma bouche avec la sienne. Cerise était derrière moi et commençai déjà à me déshabiller.

 

Je me suis retrouvée nue sans m’en rendre compte. Cerise était derrière moi et Marie m’embrassait toujours. Un ballet à quatre mains en rut majeur commença. Je devenais leur instrument de musique. Marie était l’archet et faisait virevolter ses doigts sur mon corps. Cerise jouait un instrument à vent. Sa bouche m’embrassait encore t encore descendant imperceptiblement le long de mon dos.

 

J’étais debout, nue, et me laissais emporter par la symphonie à quatre mains pour un trio de choc.  Marie quitta ma bouche, et un ton plus bas, atteignit mes seins qui tels des cordes ne demandaient qu’à être pincés, caressés, effleurés. J’émis rapidement des vibratos.

 

Cerise trouva l’embout et souffla légèrement sur l’instrument à vent. Je frémis. Sa langue était le piston qui s’enfonçait et se retirait. A chaque appui, j’émis un son tantôt aigu tantôt grave mais qui se réunissaient afin de provoquer l’ultime note, la jouissance.

 

Marie délaissa les instruments et s’appliqua à les humidifier afin qu’ils soient plus dures et plus prolixes aux gémissements que j’émettais. Je chantai presque.

 

Cerise, bougea, se retrouva en face de l’instrument le plus abouti. Dès qu’elle plaqua ses lèvres sur mon petit embout, je devenais soprano surpassant les castrats. Elle joua de l’harmonica en soufflant et surtout en suçant tant et plus. Elle ajouta ses doigts qui en brave piston vinrent chercher le meilleur accord afin que je puisse terminer en apothéose mon concert.

 

Marie voulut aussi partager et jouer de l’instrument. Elle s’agenouilla à côté de Cerise, darda sa langue et vint accompagner Cerise. Je n’étais plus que vibratos. La fréquence augmentait sans cesse.

 

Les deux archets titillant de concert le même instrument, je ne pus qu’émettre arias et autres cantates.

 

Chaque entrée fut investie par des pistons ravageurs. La fin de l’opéra arriva et dans un dernier acte, je jouis sans retenue. Le corps devint foule et ce furent mille et mille claquements qui vinrent le fouetter.

 

Elles eurent le temps de me rattraper et de me porter jusqu’au divan tout proche. Mes jambes ne répondaient plus, mon corps ne m’appartenait plus. Je n’étais que frissons, que plaisirs.

Une couverture me recouvrit et dans un dernier moment de conscience, j’entendis marie :

« Dors ma douce ! Et toi mon amour, je t’emmène. Ton corps m’a manqué... »

 

Elles quittèrent la pièce. Je me laissai aller dans les bras accueillant de Morphée.

Par Un mari heureux - Publié dans : Les histoires à épisodes... - Communauté : Le Cercle des libertines
Donnez votre avis... - Lisez les 3 messages
Retour à l'accueil
Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés