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  • : Les Mémoires très Libertines de Sophie, Marquise de R. Je vous livre mes mémoires érotiques, mes rêves, mes fantasmes très débridés que je vous invite à partager dans ce blog. Je compose aussi mes propres récits, selon mes fantasmes les plus intimes.
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Qui suis-je ?

  • Sophie de R.
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  • J'aime la vie et ses plaisirs, surtout ses plaisirs libertins... Qu'existe-t-il de meilleur que de faire l'amour ? Rien, selon moi !

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Propriété intellectuelle

Chers amis libertins, chères coquines,

 

Vous venez sur ce site, plus ou moins souvent, pour y trouver plaisirs et peut-être insiprations...

 

J'espère que vous l'appréciez !

 

Je voudrais vous informer que mes textes sont dorénavant protégés par un copyright, qui garantit la propriété intellectuelle. Toute copie non autorisée des textes de ce blog est donc formellement interdite. Toute infraction constatée sera sanctionnée selon les textes en vigueur.

Mes récits sont protégés par e-auteur.com

 

Mais je suis tout à fait disposée à vous en autoriser la copie sur votre site, si vous me le demandez au préalable !

Bises libertines,
Sophie

Chapitre un.

 

Ce fantasme m’est venu petit à petit au fil du temps. Pas vraiment celui de me prostituer, non bien sûr. Mais celui de me sentir comme une marchandise, une marchandise ou un objet que l’on regarde avec envies. Une marchandise convoitée désirée, un objet de désir et de plaisirs que l’on pourrait louer, acheter ou vendre.

 

Cela a commencé au travail, les jours où il y avait peu de monde. Je suis vendeuse dans une parfumerie d’une grande ville du sud du pays. Nous sommes deux vendeuses, Sylvie et moi. Nous sommes plutôt complices toutes les deux, complémentaires, comme nous dit souvent notre patronne. Sylvie, et une jeune femme blonde, alors que je suis brune. Elle est aussi blonde que moi, suis brune. Nous avons toutes les deux vingt-sept ans, et nous sommes toutes les deux mariées.

 

Lorsque nous sommes seules, nous aimons faire des commentaires coquins sur les clients ou les clientes qui viennent de quitter le magasin. Mutuellement, chacune d’entre nous surveillons discrètement les clients de l’une et de l’autre. Nous surveillons particulièrement leurs regards, les comportements de chacun d’eux. Il est amusant aussi de voir les choix et les hésitations de certains qui préfèrent s’adresser à l’une plutôt qu’à l’autre. Pourtant, nous sommes toutes les deux aussi jolies, l’une que l’autre.

 

Plutôt petite et mince, mes cheveux sont noirs mais coupés très, très courts comme ceux d’un garçon, les yeux noirs, je suis toujours souriante. La peau mate, je suis très légèrement typée. Sylvie, elle, a des cheveux blonds qui lui arrivent jusqu’aux épaules, de jolis yeux verts et une peau claire. Comme je le disais, nous nous amusons des regards de nos clients et nous en jouons aussi. De savoir que celui-ci me regarde les fesses alors que j’ai le dos tourné, me fait beaucoup plus que, simplement m’amusée. J’ai très vite imaginé, fantasmé des situations toutes plus invraisemblables, et immorales les unes que les autres.

« Sylvie, laissez, Andrea finira ce paquet cadeau. Accompagnez Monsieur…. Montrez-lui nos échantillons dans la réserve. »

 

J’imagine très bien le sourire et la voix de notre patronne nous disant cela. Ce serait quelque chose de naturel, d’habituel mais uniquement réservé à quelque privilégies, à quelques rares et bons clients. Je viendrais prendre la place de Sylvie au comptoir et finirais de recouvrir d’un joli papier cadeau un petit flacon hors de prix. Nous échangeons toutes les deux un regard complice avant qu’elle ne disparaisse avec un son client.

« Ne soyez pas fâchée Andrea, vous savez très bien que beaucoup d’hommes préfèrent les blondes. Votre tour viendra bien assez vite. Me dirait ma patronne en me souriant.

- Je sais Madame, je ne suis nullement fâchée. »

 

Bien sûr, je le savais. Je ne serais ni fâchée ni jalouse sachant très bien que mon tour viendra. J’imagine à cet instant Sylvie accroupie devant le type ayant les mains dans sa chevelure blonde. D’ailleurs, ils ne tardent pas à réapparaitre. Lui semble très heureux et beaucoup plus détendu. Sylvie me sourit en me rejoignant et lissant le devant de sa robe. Lui nous quitte, après nous avoir chaleureusement remerciés.

 

Je regarde ce couple d’un certain âge que je finis de servir. Il vient d’offrir un magnifique vaporisateur et un très bon parfum à ce qui semble être vraisemblablement son épouse. Elle aussi veut faire plaisir à son mari, et lui parle à l’oreille. Tous deux me dévisagent. Leurs regards se posent un instant sur Sylvie avant de revenir sur moi. J’entends leurs paroles pourtant prononcées à voix basses.

« La quelle des deux te ferait plaisir ? »

 

La patronne s’approche d’eux en souriant

-              Je peux vous aider ? »

 

Je n’ose imaginer les tractations échangées à voix basses entre eux. C’est complétement immorale.

« Andrea s’il vous plaît.

-  Madame …

-  Venez, vous allez accompagner Monsieur.

- Bien Madame…. Monsieur, si vous voulez bien me suivre.

- Sylvie finissez de servir Madame. »

 

Avant de refermer la porte du petit salon, je croise le regard de l’épouse complice. Elle semble ravie et heureuse du présent qu’elle vient d’offrir à son mari.

« Vous avez une préférence Monsieur ?

- Vous pouvez vous mettre entièrement nue, sur le canapé ?

- Bien Monsieur. »

 

Je m’imagine alors descendre la fermeture éclair de la robe, sous le regard de cet homme. Lui aussi se déshabille devant moi. Je pose la robe sur le dossier d’un fauteuil, lui pose ses vêtements sur un autre. J’évite de le regarder, de croiser son regard tout en dégrafant mon soutien-gorge. Je laisse mes escarpins et roule mes collants avec ma culotte, sur mes hanches et le long de mes jambes. Nue, j’apparais à son regard, la peau légèrement, mate une toute petite poitrine aux seins ronds, un ventre plat entièrement lisse et doux, une jolie petite fente semblable à un délicieux petit abricot doré.

« Vous pouvez, vous allongez s’il vous plaît … Andrea. C’est bien Andrea ?

- Oui Monsieur, c’est Andrea.

- Allongez-vous…. Oui sur le dos… Vous êtes très jolie Andrea. Je peux vous appeler Andrea ? »

 

J’adore ce fantasme. Je l’adore, car il me permet d’imaginer une multitude de situations toutes plus invraisemblables, différentes et plus perverses les unes que les autres. Même et surtout parce qu’il est absolument impensable et complètement immoral. C’est un fantasme, dans un fantasme, on peut tout imaginer, même et surtout le pire. Rires…

 

 

 

Chapitre deux.

 

 

J’ai visionné plusieurs fois, et j’ai adoré le film de Catherine Deneuve « Belle de jour ». Une jolie jeune femme qui se prostitue par ennui, et par plaisir. Bien sûr, j’ai aussi remarqué ces jeunes femmes qui font le trottoir ou celles qui attendent les clients sur le bord de certaines routes. Je regarde leur tenue, leur visage, essayant d’imaginer leur parcours, leur détresse. Je sais, je suis bien consciente qu’elles ne le font pas par plaisir. Je suis aussi consciente des risques d’agressions et de maladie qu’elles peuvent avoir, ainsi que des horreurs qu’elles doivent endurer. Je sais tout cela. Mais, un fantasme ne tient pas compte de tout cela, il ne tient pas compte de la réalité. Un fantasme est toujours très excitant à élaborer, à imaginer, même le pire des fantasmes. Pour moi, la peur peut aussi faire partie intégrante d’un fantasme, c’est aussi quelque chose de très excitant.

 

Mariée depuis cinq ans, nous n’avons pas d’enfant. Il se trouve que mon mari a un métier qui l’oblige à s’absenter de très longues semaines loin de moi. Je le savais en l’épousant. En semaine avec le travail, ses absences passent presque inaperçues. Les soirs sont bien sûr plus difficiles, ainsi que les jours de repos. Je fais partie d’un club des épouses dont les maris ou amis ont le même travail. Nous nous rencontrons lorsque, ils sont absents. Nous organisons entre nous des randonnées ou des déjeuners chez les unes, chez les autres, ou au restaurant pour ne pas rester seule. Mais les soirées, ainsi que les nuits, sont parfois très longues. Pour certaines de mes amies, c’est aussi très difficile. On en discute souvent.

 

Prendre un amant, ce n’est pas vraiment une solution. C’est très compliqué à gérer, et peut être dangereux. On s’attache, on peut finir par le préférer à son mari, non. Sortir en boite, avoir des relations sans lendemain n’est pas non plus la solution idéale. On finit forcement par être reconnue et la, aussi, cela devient très compliqué et dangereux. Ne rien faire, être sage comme une image. Le désir, et la libido peuvent s’estomper petit à petit.

 

Puis, toutes les images ne sont pas si sages, sourires. Utiliser des jouets, avoir recours au petit canard… . C’est très agréable, je le conçois. Mais j’ai peur que cette solution entraine une habitude préférentielle. Il resterait les rencontres sur Internet, mais là aussi, c’est frustrant et peut-être très dangereux, les récentes actualités en témoignent.

 

Alors, en secret chez moi j’élabore mon fantasme. Je l’imagine, je le vis. Je m’habille en prostituée. Au début, avec les vêtements de ma garde-robe qui me semblent être les plus adaptés. Regardant le quel pouvant aller avec quel autre. Très vite, j’ai acheté sur Internet une tenue que je trouve plus appropriée à ce genre d’activités. Je prends aussi une perruque noire, mi-longue, qui me change le visage d’une façon vraiment étonnante. Une paire de lunette neutre en accentue encore plus l’effet. Je me regarde dans le miroir, je prends des poses. Je me trouve très sexy. Je ressemble aux jolies prostituées que je vois sur le net.

 

L’idée de le faire réellement, m’a très vite traversé l’esprit. Mais, je n’ose pas aller dans une rue déserte, la nuit, habillée en pute, ou au bord d’une route. J’y pense. Petit à petit, c’est devenu une obsession. Juste me montrer cinq dix minutes, que des hommes des inconnus me voient dans cette tenue me suffirait. Seul le danger me retient, pour le moment. Je me trouve mille raisons de le faire et autant de ne pas y aller. Si un homme m’aborde, je ne sais pas ce que je dois lui dire, lui répondre. En vérité, je ne sais pas ce que je veux, le faire ou pas ? Jusqu’où je veux aller et surtout ce que je suis capable de faire.

 

Ma décision a était très longuement réfléchie. Oui, je veux le faire, vivre cette expérience, au moins une fois, une seule et unique fois. Je veux aller jusqu’au bout si l’occasion se présente en la personne d’un homme correct et bien. Je choisis le jour, l’heure, l’endroit. Cela doit se passer obligatoirement dans la nuit d’un dimanche à lundi. Les lundis, je ne travaille pas, le magasin est fermé. Mais aussi le plus loin possible de mon lieu de résidence, à plus d’une trentaine de kilomètre de chez moi. Une aire d’autoroute, tard dans la nuit, loin de chez moi me parait être l’endroit et l’heure idéaux. J’achète des préservatifs, je dois être prête à toute éventualité. La décision  prise, je compte les jours avec une certaine fébrilité.

 

Ce dimanche précisément, je dois sortir avec des amies du club. Nous devons déjeuner à plusieurs dans restaurant du bord de mer, passer une partie de l’après-midi ensemble. Nerveuse et plutôt anxieuse, je regarde ma montre, je trouve le temps inhabituellement long. Je ne peux pas les laisser, de toute façon, il ne sert à rien de les abandonner si je dois ensuite attendre la nuit pour me préparer. Chaque minute me parait interminables. Plus l’heure avance, plus mon angoisse augmente, j’ai la frousse.

 

 

Chapitre trois.

 

Je me regarde dans le miroir. Je me trouve superbe, prête à vivre mon fantasme. Je me suis préparée et parfumée comme pour un premier rendez-vous. Pour essayer de me détendre, J’ai pris un long bain parfumé. J’imagine mille scénarios pour cette nuit. Je ne suis plus très sûr de moi. Du moins, plus aussi sûr de vouloir aller jusqu’au bout. Me montrer, oui, je veux le faire, plus … ? Je ne sais plus, je ne sais pas. Je porte une paire de collants en voile noir très fin, sous un petit short en skaï rose qui enveloppe mes fesses. La paire de botte noire a talon que vient de m’offrir mon mari. Pour le haut, un petit soutien-gorge en voile et dentelles transparentes noires, sous un petit blouson en skaï noir que je me suis offerte sur Internet avec le short. Je laisse et laisserais le blouson ouvert.

 

J’ai essayé avec, et sans le soutien-gorge. Finalement, apercevoir les dentelles du soutien-gorge est un petit plus érotique, enfin, je crois. Il m’est impossible de sortir de la résidence dans cette tenue, même après-minuit et demi. Le risque de croiser un voisin ou une voisine n’est pas complètement nul. J’enlève ma perruque ainsi que le blouson que je mets dans un sac. Je mets un chemisier ainsi qu’une jupe assez ample par-dessus mon short. Je suis ainsi, beaucoup plus présentable aux yeux de gens honnêtes. Mouchoirs en papiers, préservatifs, je ne dois rien oublier. Je deviens de plus en plus fébrile.

 

Je ne croise personne en quittant la résidence. La nuit est claire et silencieuse. Je prends ma voiture et me dirige vers l’entrée de l’autoroute qui se trouve huit à dix minutes de chez moi. Les rues de la ville sont vides et silencieuses. L’anxiété qui m’a quittée chez moi commence de nouveau à me reprendre. Il y a relativement peu de circulation sur l’autoroute. Le panneau indiquant l’aire de repos ou j’envisage de me remettre en tenue m’apparait au loin. J’actionne mes clignotants et ralentis pour m’engager sur la bretelle de sortie. Quelques camions, tous feux éteints sont stationnés sur les emplacements qui leur sont réservés. Trois ou quatre voitures seulement, les chauffeurs sont certainement venus pour se soulager ou se reposer. Je gare ma voiture le plus loin possible des autres, à l’abri du regard des camions. J’ai un peu peur, je ne suis pas rassurée. Je regarde autour de moi. Je sors la perruque et essaie de l’ajuster correctement en me regardant dans le rétroviseur. Je déboutonne le chemisier et l’enlève, Je mets le blouson en vitesse.

 

Enfin, je sors de la voiture pour enlever plus facilement la jupe. Je la range avec le chemisier dans le sac, ne sachant pas si je dois prendre, quelqu’un avec moi. Je reste assise un très long moment, Je réfléchis, essaie de reprendre confiance en moi. Je ne suis plus si rassurée que cela. Je m’encourage mentalement. Je pense à toutes ces filles, ces femmes qui ont dû elles aussi le faire pour la toute première fois par obligation. J’éprouve à mon égard de la honte vis-à-vis d’elles. Je ne recherche que le plaisir, que l’adrénaline dû au stress et à la peur de vivre une expérience dangereuse. Je regarde l’heure. Il est déjà presque une heure du matin. Je remets ma voiture en route et reprends l’autoroute. J’ai chaud. J’ai peur. Je suis décidée. Je suis excitée de ma décision.

 

Je viens de dépasser le panneau indiquant la prochaine station-service. Il ne me reste plus que quelques kilomètres avant d’être arrivée. J’ai repéré l’endroit quelques jours auparavant. Il y a beaucoup plus de passage sur une aire ayant une station-service que sans. Je m’engage sur la bretelle de sortie. Quelques voitures, deux ou trois sont stationnées près des pompes de carburant. Derrière la station, une aire de repos est aménagée pour les poids-lourds,  une autre est réservée pour les voitures particulières. Il y a beaucoup plus de voitures par rapport à la première aire de repos. Les automobilistes qui désirent reprendre la route directement après avoir fait le plein, doivent emprunter une voie plus directe, parallèle à celle où sont stationnées les voitures. Je gare ma voiture assez loin des autres.

 

La voie qu’empruntent ceux qui quittent la station-service passe juste devant moi là, à quelques mètres, trois ou quatre. Je reste assise un long moment à regarder les voitures qui passent. En grande majorité, je constate que les conducteurs sont seuls. Je n’ose pas sortir. Il me faut du courage. Je laisse passer dix, quinze, puis vingt voitures. Je regarde l’heure. Je dois le faire ou rentrer. Je ne peux pas passer la nuit assise ici à compter les voitures.

 

J’ouvre la portière, sors et viens m’appuyer sur le capot de devant. Je me sens  devenir rouge de confusions. J’ai honte. La fermeture éclair du blouson n’est pas descendue. Je n’ose pas. J’ai si honte. Les sensations érotiques sont mitigées et commencent à peine pour l’instant. Les voitures passent à intervalles plus ou moins réguliers. Lorsqu’un conducteur seul m’aperçoit, il ralentit. Il doit se dire que suis une autostoppeuse, avant de comprendre que je ne suis qu’une pute. Je n’ose pas croiser leur regard au début. Lorsqu’il y a un couple, ou une femme seule, je suis encore plus gênée, je baisse alors les yeux. Une trentaine de voiture ou plus passe. Aucune ne s’arrête, certaines ralentissent plus que d’autres. Je mords mes lèvres. Je descends et ouvre entièrement la fermeture éclair du blouson.  Je détourne le regard, n’ose pas regarder les conducteurs en face. Je regarde ma montre. Je me donne encore dix minutes, non-quinze puis, je rentre. L’expérience me plaît assez, le stress et l’adrénaline sont au rendez-vous. Mais, je ne dois pas prendre plus de risques.

 

Une grosse voiture noire ralentit. Le type me regarde. Nos regards se croisent l’espace d’une seconde. Je me sens rougir. Il continue sa route sans accélérer comme les autres. Je remarque qu’il ne prend pas la direction de l’autoroute, mais tourne vers les aires de stationnement. Je suis la voiture du regard. Mon cœur se met à battre plus fort. Il ne tourne pas dans mon allée, mais dans celle plus haute. Il remonte vers la station avant de revenir dans la mienne. J’ai peur. Je suis morte de trouille. Une boule d’angoisse me tord l’estomac. Il vient à petite vitesse et stoppe juste derrière ma voiture.

 

Je vais m’évanouir, j’en suis sûr. Je regarde, sa vitre est baissée, il me dit quelque chose que je ne comprends pas. Mon stress est au maximum. Je suis paralysée par la peur. J’avance le long de ma voiture en tenant les pans de mon blouson.

« Vous prenez combien ?

- Combien je prends ? »

 

Je ne comprends pas, je suis perdue. Je ne sais pas quoi lui répondre. Je suis trop stressée. Je dois dire quelque chose, donner un chiffre.

« Oui, combien vous prenez ?

- Cent francs, je veux dire cent euros. »

 

Je bafouille, Je ne sais pas combien demander, quel sont les tarifs. Le type me regarde de bas en haut. Il me déshabille du regard. Je me trouve conne. Je ferme les pans du blouson. Je suis si gênée, je voudrais mourir, disparaitre là maintenant.

« Tu fais quoi ? »

 

Voyant qu’il a devant lui une prostituée, il la tutoie.

Sa question me déconcerte, lui répondre quoi ? Je ne sais pas ce qu’il faut répondre. Personne ne m’a dit, ne m’a appris.

« Tout, je fais ce que vous voulez… Tout ce que vous voulez. »

 

Je vais mourir de honte, c’est une certitude.

« Ici ? »

 

Je ne sais absolument pas quoi répondre, comment me comporter.

« Oui. »

 

Je crois que je suis au bord des larmes. Je dois lui dire que ce n’est qu’un jeu, qu’un fantasme. Il me regarde un moment avant de dire.

« Tu ne veux pas que l’on aille plus loin ? On pourrait sortir de l’autoroute et trouver un endroit beaucoup plus discret ? »

Sa demande a l’avantage de faire reculer l’échéance de plusieurs minutes. Et me laisse encore le choix et l’occasion de me sauver.

« Oui, je veux bien.

- Je te suis où tu me suis ? Tu connais un endroit ?

- je ne sais pas, je ne connais pas d’endroit.

- on trouvera, je passe devant, je t’attends. »

 

Il me regarde monter dans ma voiture et avance un peu la sienne une fois que j’ai démarré. Je suis perdue. Je tremble.

 

 

 

Chapitre quatre.

 

Je tremble vraiment. Je ne vais pas pouvoir conduire. J’ai du mal à fermer ma ceinture. Je dois me ressaisir. J’essaie de respirer calmement. Je sors du parking, il m’attend juste là. Je le suis. Nous reprenons l’autoroute. Il ne roule pas trop vite. Je sais qu’il y a une sortie à quelques kilomètres, celle que je dois prendre et faire demi-tour pour rentrer chez moi. Je regarde le numéro de sa plaque d’immatriculation. Il n’est pas d’ici, de la région. Je ne sais pas à qu’elle région correspond son numéro d’immatriculation. Il m’a semblé avoir la cinquantaine. Il a  la peau du visage assez pâle, blanche. Habillé d’une veste sombre sur un pull gris, il me fait un peu penser à un ecclésiastique. Même si je n’ai pas remarqué de croix sur sa veste. Je n’ai pas pensé à regarder s’il porte ou pas d’alliance. Le ton de sa voix était plutôt rassurant. Un cadre d’entreprise ou un voyageur de commerce est mon sentiment.

 

Il met ses clignotants, tout va beaucoup trop vite. Au péage, je remarque qu’il me regarde dans son rétroviseur. Nous continuons jusqu'à l’intersection d’une nationale. La nuit me semble beaucoup plus intense que sur l’autoroute. Des nuages passent certainement devant la lune, ou les arbres. Il semble hésiter un moment sur la direction à prendre à l’intersection. Il prend celle de droite. Je ne sais pas ou mène cette route. Je n’ai pas retenu le nom sur les panneaux. Nous roulons trois ou quatre kilomètres. Je ne sais pas exactement. Peut-être plus avant qu’il ne mette son clignotant et s’engage sur une aire de stationnement aménagée. J’ai chaud. J’ai du mal à respirer, même si je me sens moins stressée que sur le parking de l’autoroute. Comment faire ? Aller jusqu’au bout ? Le faire vraiment, j’ai encore le choix. Je peux encore me sauver, rentrer chez moi. Mais je sais, je comprends que c’est maintenant que je dois prendre ma décision. Après, il sera trop tard, je devrais assumer mon choix.

 

J’ai cru qu’il s’arrêtait. Qu’il voulait le faire ici, sur ce parking. Jusqu’ici,  aucune voiture, ne nous a croisés. Il continue à faible allure et s’engage sur une route minuscule qui débouche au bout de l’aire de stationnement sur la droite. Je le suis, prenant ainsi la décision de vraiment le faire. Je sais que maintenant, je ne peux plus reculer. Je respire profondément. Je ne regrette pas la décision que je viens de prendre, du moins pas encore. Quelques centaines de mètres plus loin, la route passe sous le pont d’une ligne de chemin de fer. La route est si étroite que les croisements doivent être difficiles. Il n’y a aucune maison, l’endroit est vraiment très isolé. Un doute, une pensée traverse mon esprit. Non, il ne va pas. Je ne dois pas penser à ça. Il arrête sa voiture sur la gauche, contre des arbres. De nouveau, la trouille, la peur revient. J’essaie de chasser de refouler les très mauvaises pensés qui me sont venues. Je stoppe ma voiture juste derrière la sienne. J’éteins le moteur et les lumières.

 

Les quelques secondes dans la pénombre où il ne se passe rien me parurent interminables. Dois-je le rejoindre dans sa voiture ou attendre qu’il vienne dans la mienne ? Je me mets à trembler, j’ai chaud. Je regarde sa voiture. Nous sortons ensemble de nos voitures. J’ai réellement la frousse. Il vient vers moi. Je remarque qu’il a enlevé sa veste. Mes yeux s’habituent à la pénombre. La lune est revenue. Il tient quelque chose dans les mains.

« C’est bien cent euros que tu veux ?

- Oui, cent euros. »

 

Je suis morte de honte. Il plie les billets qu’il tient dans sa main et me les tend. Je prends les billets et les mets dans la poche zippée supérieur de mon blouson. Il est près de moi. Je n’ose pas le regarder dans les yeux.

« Enlève ton blouson. »

 

J’enlève le blouson. Il m’aide un peu, le prend et le met sur le toit de ma voiture. Il me pousse doucement contre la portière de ma voiture. Je me laisse faire. Il vient contre moi, son corps contre le mien, son visage dans mon cou.

« Tu sens bon. »

 

Je ne réponds pas, ne dis rien. Ses mains courent sur mon corps. Les bras, les hanches, la taille, mes seins sont écrasés. Il respire, s’enivre de mon odeur, de mon parfum. Sa bouche court dans mon cou, sur mes épaules. Mes seins sont de nouveau pétris malaxés sans ménagement. Je le tiens pas les épaules. Il cherche mes lèvres ma bouche.

« Enlève ton soutien-gorge. »

 

Il se relève pour que je puisse le dégrafer. Je l’enlève et le pose sur mon  blouson. Il se rapproche de moi et déboutonne mon short. Il se recolle contre moi. Il cherche de nouveau ma bouche. Il pétrit ma poitrine d’une main avant d’essayer de la glisser dans mon short. Il en descend la fermeture éclair. Il essaie de descendre le short en le poussant vers le bas. Il me touche à travers le collant essayant de me pénétrer.

« Suce-moi, fait moi bander. »

                                                    

 Il se relève, déboutonne son pantalon et descend la fermeture éclair. Je m’accroupis devant lui. Son pantalon tombe sur ses chevilles. Il porte un boxer noir. Il sort son sexe qui est déjà en petite érection. Je le tiens d’abord par les hanches puis, le prends dans la main. Il est chaud, doux. J’avance le visage, ouvre la bouche, en le tenant d’une main. Ses mains sont sur ma tête. Il est long. Je le sens durcir dans ma main, dans ma bouche. Je m’applique le mieux possible, aspirant l’enveloppant de mes lèvres, allant le plus loin possible. Combien de temps cela dure ? Je ne sais pas, ne sais plus.

« C’est bon, viens lève-toi. Enlève ton short. »

                                                      

Je me relève, dos contre la voiture. Il me regarde enlever mon short. Je lui donne un préservatif que j’avais dans la poche de mon vêtement, lui demande de le mettre. Pendant qu’il le fait, je roule et baisse mes collants jusque sur mes bottes. Je suis prête. Je ne me reconnais pas. Ce n’est pas moi, c’est impossible. Il me pousse contre la voiture et se colle contre moi. Je le tiens par les épaules, me laisse faire. Il essaie de me pénétrer debout de face contre la voiture. Il y arrive un peu, mais la position n’est pas idéale. Je me rends compte que j’aurais dû mettre des bas et une minijupe, plutôt que des collants et un short.

« La prochaine fois », pensais-je.

 

« Retourne-toi, penche-toi sur le capot. »

                                                        

Je m’exécute sans protester. Les mains posées sur le capot. Il a payé pour m’avoir, pour profiter pleinement de mon corps. Je me penche. Il pose une main sur mes hanches, de l’autre, il me touche, ses doigts me fouillent le ventre sans ménagement. Je ferme les yeux en sentant qu’il se présente. Je tourne la tête, je veux le voir. Cela va très vite, il vient, s’enfonce dans mon ventre. Je retiens ma respiration. Le stress, la peur, l’excitation, la tension, tout depuis deux heures est si intense que je suis sur le point d’avoir un orgasme presque immédiatement. Je dois faire un effort pour le retenir. Il commence à bouger, au troisième ou quatrième coup de reins, je ne peux me retenir, je jouis très vite, en silence en fermant les yeux et en serrant les dents, les points.

 

Un orgasme très rapide qui ne me soulage aucunement. Il continue de me faire l’amour, serre ma poitrine à m’en faire mal. Une de ses mains vient sous ma gorge et me soulève, la tête. Je me sens si  fragile contre lui. Il serre avec force mes hanches mes seins comme pour me faire mal. Il respire très fort, je gémis de bonheurs de douleurs de plaisirs mélangés. Puis, il se raidit et jouit à son tour dans mon ventre, de le sentir venir provoque presque immédiatement un nouvel orgasme plus profond, plus intense que j’essaie de lui cacher. Je me mets à trembler. Il reste quelques secondes sans bouger. Puis il se relève.

« Dommage que je ne puisse pas rester, ou t’emmener ailleurs. J’aimerais m’occuper un peu plus de toi. Tu dois aimer ça toi. »

                                                    

Je me relève, sans lui répondre. Je prends des mouchoirs en papier dans la poche de mon blouson. Je lui en donne un pour qu’il s’essuie. Il se rhabille en vitesse. Je m’essuie et me rhabille en lui tournant le dos. Je remonte mes collants remet mon soutien-gorge. Il semble hésiter un moment.

« Pourquoi tu fais la pute ? »

                                              

Je ne réponds pas, je n’ai pas envie de lui répondre.

« Tu as un numéro, je peux te revoir ? Je passe souvent dans la région.

- Je suis désolée, je ne peux pas.

- Je comprends, salut. »

                                                   

 Il remonte dans sa voiture et redémarre sans un mot de plus. Je reste seule, presque nue dans la nuit silencieuse.  Je remets ma jupe et mon chemisier. J’enlevé ma perruque, range short, perruque et blouson dans le sac. Je m’assois devant le volant et reste un très long moment à réfléchir. Je suis plus détendue, le stress et la peur ont disparu. Je me sens bien, mais j’ai envie de rentrer chez moi, de prendre une douche de me rincer la bouche. Oui, je ne suis pas trop fière de moi. Le tout a dû durer huit à dix minutes, à peine. Des jours à y penser, à me préparer. Puis des heures de stress, de doute, de peur pour seulement six, huit petites minutes de délire, ou d’actions. Je ne regrette rien. Le plus agréable, a été sans conteste avant ses huit minutes. Je touche ma poitrine, elle est toujours sensible. Je suis consciente d’avoir pris un très, très gros risque.

                                                 

De retour chez moi vers quatre heures, je prends une longue et bonne douche. Je me couche et ne me réveille qu'à dix heures. En retournant dans la salle de bain, et en voyant mes affaires sur le sol, je me rappelle des frasques de ma nuit, je les ai oubliées en dormant. Je reprends une autre longue douche, me regarde longuement dans le miroir. Les seins, les hanches n’ont aucune trace. Je suis parfaite, comme chaque jour, chaque matin.

 

Cette nuit, cette aventure n’a jamais existé. Il ne sait jamais rien passé. J’ai jeté là-bas le reste des préservatifs. Deux mois plus tard ou plus avec mon mari, à la table d’un café en bord de mer. Je reporte pour la première fois le blouson en question sur un jean. Au moment de payer, je dis à mon mari de ne rien en faire, que j’ai, je crois de l’argent sur moi. Je viens de me rappeler que je ne l’ai même pas touché. Je regarde dans ma poche. Il y a bien deux billets. Mais deux billets de cinq euros. Dix euros, il m’a bien baisé. Je me souviens que je n’ai pas vérifié les billets. Dix euros, cela ne paye même pas l’essence et les péages. Je ne lui en veux pas. Je garde secret au fond de moi de beaux souvenirs.  Sourires.

 

                                                      

Alors, s’il y a des lecteurs qui se reconnaissent dans ce texte !! Rires, c’est très peu probable, mais qui sait ? Après-tous !

                                                     

Fantasme, réalité ? Où s’arrête le fantasme, où commence la réalité ? De toute façon, cela n’a aucune importance. Ni pour vous, ni pour moi. Ce qui est important, c’est que vous ayez pris autant de plaisir à me lire, que j’en ai pris à vous l’écrire. Le reste, cela me regarde. Rires.

                                                       

À bientôt. 

 

Sandrine

Par Sandrine. - Publié dans : Vos contributions - Communauté : Sexe Amateur Exhibitions
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