Sophie, marquise de
R.
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Que ces lectures vous procurent plaisirs et excitation...
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Bises libertines,
Sophie
Je me réveillai la première. Caroline dormait à poings fermés. Je me levai et allai préparer le café bienfaisant.
Nue, j’ouvris la porte de la terrasse. Le soleil venait juste de se lever. La mer, à marée haute n’était qu’à quelques dizaines de mètres de la villa. Une idée subite germa en moi. Je retournai dans la cuisine, servis le café de Caroline, lui écrivis un petit mot :
« Regarde en face, et viens me rejoindre. Bisous »
Le café posé sur la table de nuit et je partis vers cette belle étendue. Je courus pour traverser la plage et sans m’arrêter je plongeai dans l’eau glaciale. Bien que frileuse, je réussis à me maintenir dans l’eau. Je gesticulai dans tous les sens afin de réchauffer mon corps.
Quelle formidable sensation d’être nue dans cette onde ! Mes seins tendus par le froid me faisaient mal, mon sexe s’ouvrit comme un corail dans les mers chaudes.
Je nageai assez longtemps mais très vite le manque de chaleur se fit sentir et à regret, je quittai mon eau bienfaitrice. Caroline était là sur la terrasse m’attendant avec un essuie de plage. Elle m’enveloppa et me frictionna le corps.
« Tu es folle ?
- Oui, de toi, dis-je, sans réfléchir.
- Arrête de dire des bêtises. »
Elle m’attira vers elle et m’embrassa langoureusement.
« Tu es fraîche dès le matin. Viens, rentrons déjeuner. »
Elle me prit par la taille et m’entraîna à l’intérieur. On déjeuna tranquillement en regardant les premiers joggeurs courir sur la plage.
« Que veux-tu faire aujourd’hui ?
- Ben, je ne sais pas, dis-je.
- Cela te dirait une balade en vélo ?
- Tu en as ?
- Non mais j’en ai vus dans le garage.
- Ok ! Mais je te préviens. Cela fait longtemps que je n’en ai pas fait !
- Tu verras, le vélo c’est comme faire l’amour on n’oublie pas !
- Alors vérifions tout de suite, fis-je me levant et en venant derrière elle.
- Coquine ! »
Je glissai sa légère nuisette et dégageai ses seins. Je les pris un dans chaque main et les soupesai. Les tétons pris au piège entre mes pouces et l’index réagirent très vite. Sa tête reposant sur mon épaule, je pus l’embrasser goulûment.
Il ne fallut pas attendre avant d’entendre un gémissement. Je quittai sa bouche et ses seins. Je la fis lever, la mena sur la terrasse.
« Mais… risposta-t-elle.
- J’en ai envie. Je veux que les gens qui passent entendent notre plaisir.
- T’es vraiment pire que moi !
- J’ai une « bonne » professeur et quand je dis bonne c’est dans tous les sens ! »
Je la poussai sur un transat. La balustrade était en verre et tout le monde pouvait effectivement nous voir. Je la couchai et vins présenter mon petit corail sur ses lèvres chaudes et gourmandes. Je me penchai, mis mes mains en dessous de ses fesses et attaquai son abricot légèrement humide non par la rosée du matin mais par la rosée du désir.
Ma langue fouilla chaque coin et recoin de son sexe. Elle ne demanda pas son reste et plaqua sa bouche directement sur mon bouton, non pas d’or, mais cramoisi. Pour répondre à son attaque pernicieuse, j’introduisis deux doigts en elle, ce qui lui fit un moment lâcher prise. Je pus souffler un peu, mais sa langue réattaqua mon petit éperon. Je faillis vaciller sous la force de ses coups de langue mais je tins bon.
La riposte fut saccadée, mais au prix de nombreuses efforts, je gagnai la voie du sud et réussis à entrouvrir une brèche dans laquelle je m’engouffrai rapidement.
Les deux voies étaient conquises, mais il fallait encore gagner la place. Ma tactique fut battue en brèche par un enfoncement de mes lignes intimes. Elle augmenta rapidement le pilonnage en essayant d’atteindre le fameux point g du commandement.
Mais la garde meurt et ne se rend pas ! Un troisième corps porta secours aux deux premiers dans la voie principale, tandis que le corps d’élite lingual en embuscade gravit le promontoire, et sans relâche, le titilla de tout part.
L’ennemie rendit les armes, mais dans un dernier sursaut, car connaissant très bien le terrain, elle réussit à me donner le coup de grâce et dans une victoire commune, nous gagnâmes le royaume des guerriers.
Quelle bataille ! Caroline cria son plaisir et moi, je suffoquai. Je me dégageai d’elle, me relevai et regardai la plage. Une femme et un homme s’étaient arrêtés de courir et nous regardaient le sourire aux lèvres. Je leur fis signe et ils repartirent dans le jogging matinal.
« A ce rythme-là, je ne tiendrai jamais la distance avec toi ! Tu es une vorace.
- J’adore te manger, répondis-je en riant. Je vais prendre une douche.
- Laisse-moi t’accompagner, il ne faut pas gaspiller l’eau.
- Avec ce qui a coulé entre mes jambes, je dois pouvoir remplir la baignoire.
- Vantarde ! »
On prit notre douche en se lavant l’une l’autre et en insistant bien sur chaque partie sensible du corps ce qui augmenta de plusieurs crans notre état d’excitation.
Les vélos prêts, nous les enjambâmes et partîmes à l’aventure. Nous prîmes une barge faisant la navette entre le continent et l’île. On prit une route afin de commencer le tour de celle-ci. Quel bonheur que ces chemins dépourvus de toute voiture ! Nous étions bien, la brise de mer nous permettait de ne pas avoir trop chaud.
Midi sonna. Le ventre commença à crier famine et c’est dans un petit bistro que l’on dégusta un superbe plat de poissons. Le vin blanc très frais coula un peu trop si bien qu’après une bouteille et demie, je ne me sentais plus d’attaque pour pédaler.
L’aubergiste nous désigna un petit chemin donnant sur une plage tranquille. Il fallait la connaître. On prit malgré tout le vélo et péniblement nous arrivâmes à un embranchement. La mer était devant nous, mais quelle route choisir ? On prit à droite et au détour d’un tournant, on vit une petite maison s’ériger devant nous. On mit pied à terre et gênées par l’étroitesse du chemin nous eûmes les pires difficultés à rebrousser chemin.
Nous allions partir lorsqu’une voix douce nous interpella :
« Madame X ?
- Pardon, fit Caroline.
- Vous êtes Madame X ?
- Non ! Vous vous trompez. Nous nous excusons, mais nous nous sommes trompées de chemin.
- Ah ! Dommage ! Tout ce chemin pour rien, » fit-elle en pleurant.
Caroline me regarda et d’un signe interrogateur me demanda ce que nous allions faire. J’haussai les sourcils en signe hésitation. Puis, voyant la femme sangloter encore et encore, je décidai d’aller la trouver.
« Calmez-vous ! Arrêtez de pleurer ! fis-je doucement. »
Comme si cela était normal, elle vint se blottir contre moi.
« Merci ! Cela va mieux.
- Voilà ! C’est mieux.
Elle avait sa tête sur mon épaule et je lui frottais le dos. Un trouble m’envahit. Ses cheveux auburn me chatouillaient le nez et s’est en riant que je lui dis :
« Excusez-moi, mais vous me chatouillez le nez ! »
Interloquée, elle recula et éclata de rire.
« Pardon ! dit-elle en s’essuyant les yeux.
- On peut savoir pourquoi vous vous mettez dans un état pareil juste parce que nous nous sommes trompées de chemin ? demanda Caroline.
- Oh, cela n’a rien à voir avec cela, mais j’attendais une femme qui devait visiter la maison.
- Ah !
- Et cela fait déjà trois heures que j’attends. Je le savais lorsqu’elle m’a téléphoné. J’ai senti qu’elle se foutait de moi ! Encore une qui n’aimait pas ma grand-mère, et qui me le fait payer ! Mais pardon, je vous raconte mes problèmes alors que vous n’en pouvez rien et que c’est le moindre de vos soucis. »
Je me surpris en disant :
« Ce n’est rien ! Et si mon amie est d’accord ainsi que vous, nous pourrions la visiter ? Qu’en penses-tu, ma chérie.
- Bien entendu ! J’ai toujours adoré ces maisons reculées. Et elle a l’air d’avoir un certain charme.
- Vous vous voulez bien ?
- Oui !
- Merci. Cela fait le troisième jour de congé que je dois prendre pour venir ici, car j’habite assez loin, et personne n’est encore venu. Venez », dit-elle, le sourire retrouvé.
Elle nous prit chacune par le bras. Nous nous regardâmes Caroline et moi en s’interrogeant sur le cas de la demoiselle.
On gravit les quelques marches afin d’atteindre l’entrée principale. La maison comportait deux chambres, une grande, bien aménagée et une petite, nue de tout meuble. Un immense lit trônait dans la première juste en face d’une fenêtre obturée par une tenture. Deux grandes garde-robes et un petit meuble surmonté d’un miroir complétaient l’ameublement.
Une salle de bain ancienne mais complète y était adossée. La cuisine se prolongeait par le living. Tout n’était que goût raffiné et une espèce de sensualité en ressortait.
C’était une maison magnifique.
« Comment la trouvez-vous ?
- Superbe, répondit Caroline. Et pourquoi votre grand-mère laa vend ?
- Parce qu’elle est morte… dit-elle une larme perlant au coin de ses yeux.
- Pardon !
- Ce n’est rien. Cela fait déjà un an qu’elle est partie. J’ai essayé de la garder, mais avec mon maigre salaire, je n’en sors plus.
- Pourquoi ne pas y habiter ?
- Je travaille trop loin d’ici, et faire les navettes serait trop fastidieux. Je dois la vendre.
- Je ne voudrais pas me mêler de quoi que ce soit mais vous parliez d’une femme qui n’aimait pas votre grand-mère ?
- Oui ! Cela ne me gêne pas de vous en parler. Ma grand-mère maternelle a toujours été un peu marginale. Elle fut mariée très jeune, et eut ma mère après une douzaine d’années de mariage. Malheureusement pour elle, ce n’était pas ce qu’elle voulait. Avoir un enfant l’enchantait, mais avoir un époux pas du tout. Au bout d’une quinzaine d’années d’enfer, son mari est mort noyé en mer. Il était pêcheur, et son bateau coula lors d’une tempête. Ma grand-mère ne le pleura pas du tout. Ils vivaient dans un village du continent. Seule, elle éleva ma mère tant bien que mal. Mais une rumeur gonfla assez vite. Elle disait qu’on avait vu ma grand-mère nue sur une plage en train d’embrasser une femme. La rumeur s’enfla et la vie devint insupportable pour elle.
- Oh la pauvre ! dit Caroline.
- Elle vendit sa maison et acheta celle-ci. Le dimanche, une tante venait leur rendre visite avec une cousine. Les deux filles partaient jouer tandis que leurs mamans respectives s’enfermaient dans la chambre, car elles devaient parler de choses que les petites filles ne devaient pas connaître. Cela dura une année.
Puis, un jour, ma grand-mère reçut un courrier de la tante en question. Celle-ci lui disait que ce n’était plus possible d’aller la voir car son mari ayant appris la vérité lui avait ordonné de cesser ces visites. Mais ce n’était rien à côté de ce qu’il arriva deux semaines plus tard. Un faire-part de décès annonçait la mort « inopinée » de ma « tante». Elle s’était suicidée.
- Mon Dieu ! m’exclamai-je.
- Ma grand-mère dut faire faire face à un procès, car le mari disait que c’était elle qui l’avait envoûtée et tuée. Qu’elle l’avait initiée à des rites païens, où les femmes se donnaient l’une à l’autre. Bien que tout fût faux, elle fut acquittée faute de preuves et non parce que le mari avait menti. Elle fut la paria du village et n’ayant pas d’argent, elle dut rester vivre ici. Ma mère fut, sur décision de justice, envoyée dans un pensionnat. En fait, ils l’obligèrent à abandonner ma mère. « Pour son bien » disait le jugement. Elle fit des études et rencontra mon père. Elle ne sut jamais son histoire car elle n’avait quatre ans quand cela est arrivé.
- Et votre grand-mère ?
- Elle ne revit plus sa fille.
- Pourtant vous la connaissiez !
- Oui. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais la vie est ainsi faite. Vous devez parfois perdre quelqu’un pour en gagner une autre. C’est ce qu’il m’est arrivé. Il y a trois ans, mes parents sont morts renversé par un chauffard récidiviste. La presse en parla longuement. Quelques semaines après leur mort, je reçus la visite d’une dame. Elle me raconta avoir connu ma mère toute jeune.
- C’était…
- Oui ! la « cousine » qui venait jouer avec elle toutes les semaines. Elle me donna un livre qui appartenait à sa mère. Son journal intime ! Je le lus en une nuit. Elle racontait ses tiraillements entre son mari et la société et l’amour qu’elle portait à ma grand-mère. Il ne donnait pas de détail sur son identité mais on sentait vibrer un amour profond et charnel au travers des lignes. Ma « cousine » me raconta que le nom de sa mère ne fut plus jamais prononcé dans la famille. Le père se mit à boire car il devint vite la risée de ses copains. Ils disaient de lui qu’il ne savait pas satisfaire une femme car elle était partie avec une autre. On le retrouva mort dans un caniveau, probablement tué pour son argent.
- Pff… qu’elle est terrible votre histoire.
- Oui ! Ma « cousine » fut élevée par ses grands-parents paternels. Un jour, à l’âge de dix-huit ans, elle trouva dans les malles de sa grand-mère décédée, un petit livre. Au début, elle crut que c’était la vie de cette dernière mais plein de détails lui revinrent à l’esprit. Elle chercha dans les journaux des articles et trouva le nom de ma grand-mère. Elle la rencontra et lui fit lire le livre. Cela aurait pu s’arrêter là sans la mort de mes parents. C’est elle qui me fit rencontrer ma grand-mère. Elle était vieille et malade. Deux ou trois personnes l’a soignaient. Elle m’a raconté sa vie et son amour pour Magriet. Je ne l’ai pas jugée. Je crois que chacun a le droit d’aimer qui il le veut tant qu’il y a de l’amour. Durant deux ans, je la voyais tous les week-ends. Mais usée par une vie qui ne lui convenait pas, son cœur ne résista pas plus longtemps. En fait, je crois qu’elle a résisté pour me raconter toute son histoire.
- Et comment elle a vécu durant ces années ?
- Heureusement, les années passant, l’île devint un lieu touristique et les habitants changèrent. La mentalité aussi. Les anciens habitants partirent car cela devenait trop cher pour eux ou pour leurs enfants qui ne rêvaient que de la ville. Ma grand-mère ouvrit un restaurant et réussit à le faire prospérer. Ceux qui connaissaient son histoire la jalousèrent mais jamais ils ne réussirent à la briser.
Ce sont ces quelques-unes de ces personnes qui me promettent monts et merveilles mais ils n’attendent qu’une chose que je vende la maison à un prix ridiculement bas. Les terrains ont vu leur prix augmenté d’une façon extraordinaire depuis dix ans et je ne veux pas lâcher sa maison pour une croûte de pain.
- Et le restaurant ?
- Il est toujours là, en fait le bâtiment est toujours là. Il était loué jusqu’il y a un an. Le locataire est parti sans laisser d’adresse. C’est grâce à son loyer que je parvenais à maintenir cette maison. Malheureusement, sans cela, je dois vendre.
- C’est vrai ! Le choix est difficile
- Vous voulez un café ?
- Ce serait abuser, et puis nous devons retourner. Nous sommes sur le continent.
- Oh dommage ! Tant pis ! Au fait, je m’appelle Natacha.
- Gwendoline et moi Caroline, fit cette dernière. Enchantée. Bon… ben Natacha, on vous laisse. Vous avez d’autres vendeurs susceptibles ?
- Oui, demain soir. Je reste ici tout le week-end.
- Bonne chance, alors.
- Merci ! »
Nous partîmes. Je me suis retournée souvent pour lui faire signe. Caroline ne disait rien. Il était trop tard pour aller sur la plage et on décida de retourner à la villa.
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